François-Dominique Mosselman
François-Dominique Mosselman, né le à Bruxelles et mort le à Paris, est un banquier et maître de forges belge.
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Famille | |
Père |
Jacques-Dominique Mosselman (d) |
Mère |
Barbara t'Kint (d) |
Fratrie | |
Enfants |
Jeanne-Emilie Mosselman (d) Louise Marie Josephine Mosselman (d) Fanny Mosselman Alfred Mosselman |
Propriétaire de |
Hôtel Récamier (d) |
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Biographie
modifierOrigines
modifierFrançois-Dominique Mosselman est l'un des fils de Jacques-Dominique Mosselman (nl) (1719-1781), descendant d'une riche lignée de commerçants bouchers et drapiers bruxellois, et de Barbara t'Kint (1721-1773). Il est le père d'Alfred Mosselman, l'un des mécènes les plus importants de la première moitié du XIXe siècle.
Parcours
modifierCorneille-François Mosselman (1753-1829) et son frère François-Dominique développent l'activité familiale dans le textile et le commerce des grains, devenant bientôt fournisseurs des armées impériales puis, opportunément, françaises, au moment où la Révolution s'exporte en Flandre.
Les frères Mosselman sont proches de Jean-François Vonck, l'un des leaders de la révolution brabançonne.
Fin 1794, François-Dominique ouvre une maison de banque à Paris qui connaît une croissance rapide : il a des capitaux, et il commence à faire de nombreuses acquisitions. En 1798, il possède un immeuble et un comptoir rue Saint-Denis ; il vit désormais entre Bruxelles et Paris.
En 1797 (le 1er prairial an V de la République française), à Bruxelles, il épouse Marie-Louise Tacqué (Bruxelles 1776 - Paris 1828)[1], et qui dispose d'une importante dot ; la plupart des enfants naissent dans la capitale française.
En 1805, il acquiert pour 400 000 francs les propriétés du banquier Jacques-Rose Récamier, alors ruiné, située rue du Mont-Blanc (rue de la Chaussée-d'Antin).
Entre 1813 et 1824, il se porte acquéreur de la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne et en fait un pôle industriel majeur, comprenant la mine et les usines de Moresnet, les sites d'Hergenrath, de Saint-Léonard et Angleur, les mines de charbon de Foxhall et Darford en Angleterre, et les usines de Valcanville et d'Hondreville en France.
Anobli en 1821 [2]
Jusqu'en 1830, date de l'indépendance de la Belgique, François-Dominique dut défendre ses titres de propriété sur la Vieille Montagne, le site étant disputé par le gouvernement prussien.
En 1832, son fils Alfred Mosselman prend la direction des affaires familiales, créant une sorte de holding appelée Mosselman frères et sœurs, dans laquelle la Banque de Belgique injectera en 1838 quelque 800 000 francs.
François-Dominique Mosselman meurt en 1840 à Paris, à son domicile, qui fut l'ancien salon de Juliette Récamier.
Descendance
modifierDe son mariage avec Marie-Louise Tacqué, il eut onze enfants :
- Louis-Joseph (1798).
- Jenny Mosselman (1799-1867) qui épouse Henry-Frédéric Fontenilliat (1793-1864), régent de la Banque de France et beau-père d'Auguste Casimir-Perier et de Gaston d'Audiffret-Pasquier.
- Marie-Flore Mosselman (1800-1834) qui épousé son cousin Théodore Mosselman du Chenoy.
- Lise Mosselman (1800-1862) qui épouse le banquier Denis-François-Paul Sauvage (1800-1870), dont sont issus les Sauvage de Brantes (Anne-Aymone Giscard d'Estaing).
- Émile Mosselman (1802-1833), qui devient le confident de son père, mais meurt des suites d'un accident.
- Achille Mosselman (1804-1822), étudiant à l'École des Mines.
- Jules Mosselman (1805-1819)
- Fanny Mosselman (1808-1880), épouse de l'ambassadeur Charles Le Hon et maîtresse de Charles de Morny.
- Alfred Mosselman (1810-1867), industriel et mécène.
- Hippolyte-Charles Mosselman (1811-1813).
- Hippolyte-Leopold Mosselman (1816-1873), éleveur de chevaux.
Bibliographie
modifier- Roland d'Anethan & Fernand de Jonghe d'Ardoye, Les Mosselman à Bruxelles, Bruxelles, Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, tome XLVIII, 1998.
- Jacques Le Sueur, Les masques arrachés. Histoire secrète des révolutions et contre-révolutions du Brabant et de Liège, Anvers, 1791.
- A. Cordier, Histoire de l'Ordre maçonnique en Belgique, Mons, 1854.
- Suzanne Tassier, Les démocrates belges de 1789, Bruxelles, 1930.
- Centenaire de la Société des mines et fonderies de zinc de la Vieille-Montagne, Liège, 1937.
- O. Dony-Henault, J. J. D. Dony, créateur de l'industrie du zinc, 1939.
- M. Colle-Michel, Les archives de la société des mines et fonderies de zinc de la Vieille Montagne, Paris - Louvain, 1966.
- Julienne Laureyssens, Industriële naamloze vennootschappen in België, 1819-1857, Paris, Louvain, 1975
- Guy Schrans, Le "rendez-vous de la noblesse". La loge bruxelloise "L'Heureuse Rencontre" au XVIIIe siècle, dans : Acta Macionica, Bruxelles, 1998.
- Eric Meuwissen, Les Mosselman. Une famille belge au cœur du pouvoir dans le Paris du XIXe siècle. Editions Belg-O-Belge, Bruxelles, 2018, 401 pages.
Références
modifier- Marie Louise Josèphe Tacqué, née et baptisée à Bruxelles, paroisse Saint-Géry, le 8 janvier 1776 (parrain : Louis joseph Tacqué ; marraine : Marie Catherine De Heyder), était la fille légitime de Jean Joseph Tacqué, originaire de Tournai, et de Marie Jeanne Catherine Agnès Delfontaine, originaire d'Anvers. Jean Joseph Tacqué, veuf, fabricant, est mort à Bruxelles le 19 ventôse an V de la République française, âgé de 58 ans, en son domicile courte rue du long Chariot (acte de décès de Bruxelles pour l'an V, n° 1211. Le décès fut déclaré par François Dominique Mosselman, négociant, 42 ans, domicilié au nouveau marché aux grains). Jeanne Marie Catherine Agnès Delfontaine, négociante, est morte à Bruxelles le 23 septembre 1796 (ou 2 vendémiaire an V), âgée de 66 ans (RP 507, p. 194 r°, sans numéro, ou acte de décès d'état civil de Bruxelles de l'an V, n° 16 du 4 vendémiaire an V). Elle était la fille de Jean Baptiste (d'après les déclarations faites au décès de Jeanne) Delfontaine et de Marie Catherine Deheyder.
- Anoblissement archives-nationales.cult.gouv