Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne (1605-1652)

général français

Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne (Sedan, - Pontoise, ), duc de Bouillon, prince de Sedan, comte d'Evreux est un noble et un militaire français.

Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne
Illustration.
Portrait de Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne par Robert Nanteuil
Fonctions
5e Prince de Sedan

(19 ans, 6 mois et 4 jours)
Prédécesseur Henri de La Tour d'Auvergne (duc de Bouillon)
Successeur Aucun, abolition de la fonction
Duc de Bouillon

(29 ans, 4 mois et 15 jours)
Prédécesseur Henri de La Tour d'Auvergne (duc de Bouillon)
Successeur Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne
Biographie
Dynastie Familles de La Tour-d'Auvergne
Nom de naissance Frédéric-Maurice
Date de naissance
Lieu de naissance Sedan
Date de décès (à 46 ans)
Lieu de décès Pontoise
Sépulture Évreux
Père Henri de La Tour d'Auvergne (duc de Bouillon)
Mère Élisabeth Flandrika d'Orange-Nassau
Conjoint Éléonore de Bergh
Profession officier, homme politique
Religion protestant puis catholique

Son frère était le célèbre Turenne (1611-1675), maréchal de France.

Biographie

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Fils de Henri de La Tour d'Auvergne (1555-1623), duc de Bouillon et vicomte de Turenne, et d'Élisabeth de Nassau (1577-1642), il est élevé dans un calvinisme strict par le pasteur Pierre Du Moulin.

En 1621, il part aux Pays-Bas, en tant qu'enseigne dans le régiment de Maisonneuve, pour s'instruire dans l'art de la guerre sous les ordres de ses oncles, Maurice de Nassau et Frédéric-Henri d'Orange-Nassau. Devenu second duc de Bouillon à la mort de son père le , il participe avec les Hollandais et son oncle, Frédéric-Henri d'Orange-Nassau, au siège de Bois-le-Duc en 1629, et reçoit en récompense le gouvernement de Maastricht. Il abjure le calvinisme en fin d'année 1633, au profit de la religion catholique et épousa le , par amour et contre la volonté de sa famille, sa cousine Éléonore de Bergh, fervente catholique, fille de Frédéric de Bergh et petite-fille de Marie de Nassau (1539-1599), perdant par là même la succession de son oncle Nassau.

Le , il prend du service dans l'armée française comme maréchal de camp, commandant la cavalerie de l'armée de Flandres. Il prend alors une grande part aux guerres civiles, et livra, avec le comte de Soissons, la bataille de la Marfée contre les troupes de Richelieu (1641), il se rallie au roi et commandait pendant les combats en Italie. Il est compromis dans la conspiration de Cinq-Mars (1642).

Il est arrêté à l'armée d'Italie qu'il commandait et est emprisonné à Pierre-Encise, près de Lyon. Sa femme menace de livrer la principauté et surtout la forteresse de Sedan aux Espagnols ; le prince obtient ainsi des conditions plus avantageuses que prévu après sa double conspiration contre Richelieu et Louis XIII. Par traité du , il cède à la France sa principauté de Sedan et Raucourt. Quand il est relâché en 1644, il se rend à Rome où le pape lui confie le commandement de son armée. Il fut longtemps l'âme de la Fronde.

Il meurt à Pontoise en 1652. Il est inhumé à l’abbaye de Cluny, où son épouse le rejoint, jusqu’à ce qu’un jugement du Parlement de Paris, en 1710, condamne leur fils le cardinal Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne pour félonie : son sarcophage est retiré et les travaux sur leur tombeau commun sont interrompus[1].

Il a laissé des Mémoires (Pierre Trabouillet, Paris, 1692 et Jean-Frédéric Bernard, Amsterdam, 1731).

Descendance

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Signature du duc en 1623.

Frédéric-Maurice et Éléonore de Bergh eurent dix enfants :

Ascendance

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Notes et références

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  1. Martin Wrede, « Autonomie nobiliaire, mémoire familiale et pouvoir du souverain sous Louis XIV », Revue historique, 2013/3 (n° 667), p.  575-600.
  2. de La Roque, col.139

Annexes

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Bibliographie et sources

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  • Alain Sartelet, La Principauté de Sedan, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 180 p. (ISBN 2-905339-17-9), p. 13.
  • Jean Bérenger, Turenne, Éditions Fayard, , 626 p..
  • Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, vingt siècles d’histoire, Éditions F.E.R.N., , 577 p..
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  • Louis de la Roque, Catalogue des chevaliers de Malte, appelés successivement Chevaliers de l'Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes, de Malte - 1099-1800, Alp. Desaide, Paris, 1891,

Liens externes

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