Fostat

établissement humain en Égypte

Fostat (en arabe : الفسطاط), aussi appelée Fustat ou al-Fustat fut la première capitale arabe de l'Égypte. La ville est fondée par le général Amr Ibn al-As à la suite de la conquête de l'Égypte par les Arabes en 641. C'est là que la première mosquée du pays et de l'Afrique est bâtie[1]. La ville-camp de Fostat est fondée sur l'emplacement d'une ancienne forteresse byzantine, appelée Babylone.

Fostat
الفسطاط
Image illustrative de l’article Fostat
Illustration de Fustat datant du début du XXe siècle
Localisation
Coordonnées 30° 00′ 18″ nord, 31° 14′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Égypte
(Voir situation sur carte : Égypte)
Fostat
Fostat

Fostat est aux temps des dynasties omeyyades (661-750) et abbassides (750-1050) un camp fortifié, un misr (Misr al-Fustat ou Fustat-Misr). Elle connaît son apogée au XIIe siècle avec une population d'environ 200 000 habitants[2]. La ville est le centre du pouvoir administratif de l'Égypte jusqu'en 1168, lorsqu'elle est incendiée par son propre vizir, Shawar, qui veut empêcher les croisés de piller ses richesses. Ce qui subsiste de la ville est alors incorporé au Caire voisin. Entre le XIIIe et le XVe siècle, les mamelouks font de l'endroit une simple décharge, bien qu'une population de quelques milliers d'habitants continuât d'y vivre par le commerce de poteries[3].

De nos jours, Fostat fait partie du Vieux-Caire. Peu de bâtiments de l'époque médiévale subsistent, mais de nombreuses fouilles archéologiques sont entreprises. Beaucoup d'objets découverts sur le site sont exposés au Musée islamique du Caire.

Fostat est par ailleurs le lieu où meurt le célèbre Maïmonide (rabbin andalou né à Cordoue vers 1135 et mort au Vieux Caire en 1204, chassé d’Espagne par les catholiques).

Des manuscrits hébraïques précieux pour l'histoire juive sont trouvés dans une guéniza de la Synagogue de Fostat.

Fostat, v. 1903-1906.

Bibliographie

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  • Bierman, Irene “Art and architecture in the medieval period” dans Carl Petry (éd.), The  Cambridge History of Egypt, 640-1517, Cambridge University Press, Cambridge, 1998, p. 339-375.
  • Bruning, Jelle, The Rise of a capital : Al-Fustat and its Hinterland, 18/639-132-750, Brill, Leyde, 2018.
  • Kubiak, Wladyslaw, Al-Fustāt : Its Foundation and Early Urban Development, Le Caire, 1987
  • Sheenan, Peter, Babylon of Egypt, The Archaeology of Old Cairo and the Origins of the City, Le Caire, 2010.
 
Ruines de l'ancienne Fostat.

Références

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  1. Julien Loiseau, « Les avatars du lit : divagations du Nil et morphologie des rives à hauteur du Caire (VIIe – XVIe siècles) », Médiévales, no 36,‎ , p. 7-16 p. 12
  2. (en) Caroline Williams, Islamic Monuments in Cairo : The Practical Guide, American University in Cairo Press, (ISBN 977-424-695-0), p. 37
  3. (en) Eyewitness Travel : Egypt, Londres, Dorling Kindersley, (réimpr. 2007), 368 p. (ISBN 978-0-7566-2875-8), p. 124.

Voir aussi

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