Fosse no 8 - 16 des mines de Courrières
La fosse no 8 - 16 dite Gabriel Portier ou fosse de Courrières de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Courrières. Elle entre en exploitation quelques années après le début de son fonçage ayant eu lieu en . Le puits no 16 est ajouté en 1906. Des cités sont construites à proximité de la fosse, et les terrils nos 210 et 210A sont édifiés à proximité. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.
Fosse no 8 - 16 des mines de Courrières dite Gabriel Portier ou fosse de Courrières | |||
La fosse no 8 - 16, le puits no 8 est à gauche, le puits no 16 à droite. | |||
Puits n° 8 | |||
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Coordonnées | 50,469075, 2,954197[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | |||
Profondeur | 361 mètres | ||
Étages des accrochages | 153, 188 et 225 mètres... | ||
Arrêt | 1948 (extraction) 1974 (aérage) | ||
Remblaiement ou serrement | 1974 | ||
Puits n° 16 | |||
Coordonnées | 50,469089, 2,953197[BRGM 2] | ||
Début du fonçage | 1906 | ||
Profondeur | 350 mètres | ||
Arrêt | 1948 (extraction) 1963 (aérage) | ||
Remblaiement ou serrement | 1963 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Courrières | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Courrières | ||
Groupe | Groupe d'Oignies Groupe Centre |
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Unité de production | UP d'Ostricourt | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Courrières | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard, mais la fosse no 8 - 16 est rattachée au Groupe d'Oignies. Elle est renommée fosse no 16 - 18 et cesse d'extraire en 1948. Elle est ensuite utilisée pour assurer l'aérage de la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. En 1958, l'aérage change de sens. Une tour en béton armé haute de quatorze mètres remplace le chevalement du puits no 8. Le puits no 16 est remblayé en 1963, le puits no 8 l'est en 1974. Les installations sont ensuite détruites, et les terrils exploités.
Une zone industrielle prend place sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 16. Les cités n'ont pas été rénovées, les terrils sont des espaces naturels.
La fosse
modifierFonçage
modifierLa fosse no 8, également nommée fosse de Courrières, est ouverte à partir d' à cent mètres au sud du canal de la Haute Deûle, et à 500 mètres à l'est de la jonction avec le canal de Lens[SB 1]. Elle est située à 2 543 mètres au nord-nord-est[note 1] de la fosse no 1.
L'orifice du puits est situé à l'altitude de 24,65 mètres[JA 1],[SB 1]. La tête du niveau d'eau est à 65 centimètres de profondeur. Le puits est foncé avec le même procédé qu'à la fosse no 5. Le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 142,60 mètres[JA 1],[SB 1].
Exploitation
modifierAprès que la fosse est mise en extraction, les accrochages sont établis aux profondeurs de 172, 218 et 264 mètres[SB 1]. Le premier est affecté à l'aérage, pour le retour d'air, les deux autres servent à l'extraction. Le puits est profond de 365,55 mètres[SB 1]. Le puits no 16 est ajouté en 1906[A 1], à 72 mètres à l'ouest[note 1] du puits no 8. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard, mais la fosse no 8 - 16 est rattachée au Groupe d'Oignies, comme la fosse n° 24 - 25[B 1]. Elle est renommée fosse no 16 - 18, pour éviter la confusion avec la fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges à Évin-Malmaison. La fosse no 16 - 18 cesse d'extraire en 1948. Elle assure ensuite l'aérage de la fosse no 10 du Groupe d'Oignies[B 1], sise à Dourges à 2 380 mètres au sud-est[note 1].
La fosse no 16 - 18 est entrée d'air, puis, lorsque de nouveaux ventilateurs sont installés en 1958, elle devient retour d'air. Le chevalement du puits no 8 est alors détruit et remplacé par une tour en béton armé haute de quatorze mètres[B 1]. Le puits no 16, profond de 350 mètres, est remblayé en 1963. Une station de dégazage est mise en place en 1967. Le puits no 8, profond de 365,55 mètres[SB 1], est remblayé en 1974. Ses ventilateurs sont démontés puis remontés à la fosse no 9 des mines de Lens à Lens[B 1].
Reconversion
modifierAu début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 16. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le carreau de fosse est devenu une zone industrielle. Il ne subsiste rien de la fosse[2].
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Le puits no 8.
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Le puits no 8.
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Le chevalement du puits no 8, le lavoir et la chaufferie après la guerre.
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Le puits no 16 détruit.
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Le carreau de fosse en 2011.
Les terrils
modifierDeux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].
Terril no 210, 16 - 18 d'Oignies
modifierLe terril no 210, situé à Courrières, est le terril plat de la fosse no 8 - 16. Il a été exploité, et est situé à l'est de la fosse.
Terril no 210A, 16 - 18 d'Oignies
modifierLe terril no 210A, situé à Courrières, est le terril plat de la fosse no 8 - 16. Il a été exploité, et est situé au nord de la Deûle.
Les cités
modifierDes cités relativement petites sont établies à proximité de la fosse.
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Des habitations.
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Des habitations.
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L'habitation du directeur de la fosse.
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Des habitations.
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Des habitations.
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Des habitations.
Notes et références
modifier- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 8 - 16 des mines de Courrières », http://minesdunord.fr/
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Références aux fiches du BRGM
- « BRGM - Puits no 8 »
- « BRGM - Puits no 16 »
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 95
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
- Gosselet 1904, p. 108
- Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
- Soubeiran 1895, p. 135
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 95.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 108.
- Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 135.