Fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin
La fosse no 7 - 7 bis de la Compagnie des mines de Liévin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Avion. Les travaux commencent en 1920, et la fosse commence à produire en 1923. De vastes cités, comptant un grand nombre de corons sont bâties à proximité de la fosse, au nord et à l'ouest.
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin | |||
La fosse no 7 - 7 bis dans les années 1920. | |||
Puits n° 7 | |||
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Coordonnées | 50,402197, 2,814961[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | 1920 | ||
Mise en service | 1923 | ||
Profondeur | 1 105 mètres | ||
Arrêt | 1973 (extraction) 1984 (service et aérage) 1986 (travaux du fond) |
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Remblaiement ou serrement | 1986 | ||
Puits n° 7 bis | |||
Coordonnées | 50,401767, 2,814761[BRGM 2] | ||
Début du fonçage | 1920 | ||
Mise en service | 1923 | ||
Profondeur | 928 mètres | ||
Arrêt | 1973 (extraction) 1984 (service et aérage) 1986 (travaux du fond) |
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Remblaiement ou serrement | 1986 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Avion | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Liévin | ||
Groupe | Groupe de Liévin Groupe de Lens-Liévin Groupe de Lens-Liévin-Béthune |
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Unité de production | UP de Lens | ||
Secteur | Secteur Ouest | ||
Siège | Siège no 19 de Lens | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Liévin | ||
Protection | Patrimoine mondial (2012)[note 1] | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La Compagnie des mines de Liévin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Liévin. Sept mineurs périssent le 10 septembre 1948 dans l'explosion qui a suivi l'incendie. En 1952, le Groupe de Liévin fusionne avec le Groupe de Lens pour former le Groupe de Lens-Liévin. La fosse est modernisée en vue de devenir un siège de concentration, un lavoir est également construit sur le carreau. Le terril no 76, 7 de Liévin, est édifié à l'ouest de la fosse. La fosse no 4 - 4 bis est concentrée en 1955, la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter l'est trois ans plus tard. Vingt-et-un mineurs périssent dans une explosion dans la nuit du 1er au 2 février 1965. Le puits no 7 est approfondi à 1 045 mètres en 1965, le lavoir ferme l'année suivante.
La fosse no 7 - 7 bis cesse d'extraire en 1973, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse no 11 - 19 sise à Loos-en-Gohelle. Elle assure le service et l'aérage jusqu'en 1984, puis est conservée pour les travaux du fond jusqu'à la fermeture de la fosse no 11 - 19 en 1986, c'est à cette même date que les puits sont remblayés, les chevalements sont détruits en 1987.
La fosse est alors exploitée pour son grisou par Gazonor. Le terril conique est exploité, jusque dans les années 2010. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Les cités sont rénovées. Bien que le bâtiment de la machine d'extraction du puits no 7 bis a été détruit à la fin de l'année 2007, il subsiste sur le carreau de fosse de nombreux bâtiments. Le cavalier minier reliant ce terril à la fosse no 7 - 7 bis, la cité-jardin du Bouvier et son école, et la cité de corons des Pinchonvalles ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.
La fosse
modifierFonçage
modifierLes deux puits de la fosse no 7 - 7 bis sont commencés en 1920, pendant que les autres fosses sont reconstruites[A 1]. Il s'agit de la seule fosse de la compagnie à n'avoir pas connu la Première Guerre mondiale. Elle est située sur la même latitude que la fosse no 6 - 6 bis. Le puits no 7 bis est situé à cinquante mètres au sud[note 2] du puits no 7. La fosse est située à 1 895 mètres au sud-ouest de la fosse no 4 - 4 bis, et à 1 887 mètres au sud-sud-est de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter[note 2].
Exploitation
modifierLa fosse commence à extraire en 1923[A 1]. Les deux puits assurent l'extraction, le service et l'aérage, le puits no 7 est entrée d'air, le puits no 7 bis est retour d'air[B 1].
La Compagnie des mines de Liévin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Liévin. Un incendie se déclare dans un quartier d'exploitation de la fosse le 10 septembre 1948, sept mineurs périssent dans l'explosion qui s'ensuit. En 1952, le Groupe de Liévin fusionne avec le Groupe de Lens pour former le Groupe de Lens-Liévin[B 1].
Siège de concentration
modifierMalgré le fait que la fosse soit réputée très grisouteuse, elle est choisie pour devenir siège de concentration. Les travaux de modernisation commencent en 1953. Deux ventilateurs Berry de 650 chevaux sont mis en place[B 1]. Le puits no 7 est équipé d'un chevalement à molettes superposées, et d'une machine d'extraction à poulie Koepe. Le puits no 7 bis est doté de nouvelles bigues, de molettes parallèles, et d'une poutre de roulement. Un lavoir est également installé sur le site. La fosse no 4 - 4 bis est concentrée sur la fosse no 7 - 7 bis en 1955, puis c'est au tour de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter de l'être en 1958[B 1].
Une autre explosion survient dans la nuit du 1er au 2 février 1965, lorsque vingt-et-un mineurs injectaient de l'eau dans une veine et déplaçaient la motrice du rabot. Tous périssent. En 1965 également, le puits no 7 est ravalé de 900 à 1 045 mètres. La lavoir ferme en 1966[B 1].
La fosse cesse d'extraire en 1973, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse no 11 - 19 des mines de Lens, sise à Loos-en-Gohelle à 4 940 mètres au nord-nord-ouest[note 2]. L'exploitation est envoyée de l'étage de 940 mètres à celle de 710 mètres de la fosse no 11 - 19[B 1].
La fosse continue le service et l'aérage jusqu'en 1984, elle sert ensuite uniquement pour les travaux du fond, jusqu'à la fermeture de la fosse no 11 - 19 en 1986. Les puits nos 7 et 7 bis, respectivement profonds de 1 105 et 928 mètres, sont remblayés en 1986. Les chevalements sont détruits l'année suivante[B 1].
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Les bains-douches.
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L'entrée de la fosse.
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La salle des machines du puits no 7.
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La lampisterie
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Les bureaux.
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Un atelier.
Reconversion
modifierAu début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis, les deux puits comportent des exutoires de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. La fosse est encore exploitée pour son grisou, par Gazonor. Le bâtiment de la machine d'extraction du puits no 7 bis a été détruit en novembre et décembre 2007[2]. Il subsiste le logement du concierge, les bureaux des gardes, le poste de garde, les bains-douches, la lampisterie, le service des constructions, les garages et les garages à vélos, la salle de paye, les bureaux, les magasins, la chaufferie, les ateliers et la machine d'extraction du puits no 7[2],[note 3].
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La tête de puits matérialisée no 7.
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Le puits no 7 dans son environnement.
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L'exutoire de grisou.
Le terril
modifierLe terril no 76, 7 de Liévin, situé à Avion, est le terril conique de la fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin. Il est en cours d'exploitation, et il n'en reste que la base[3].
Les cités
modifierDe vastes cités ont été bâties aux abords de la fosse. La cité-jardin du Bouvier et son école, et la cité de corons des Pinchonvalles, font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Elles constituent le site no 76[4].
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Des corons.
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Des corons.
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Des corons.
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Des habitations d'ingénieurs.
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Des habitations d'ingénieurs.
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L'habitation du directeur.
Notes et références
modifier- Notes
- L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne le cavalier minier reliant ce terril à la fosse no 7 - 7 bis, la cité-jardin du Bouvier et son école, et la cité de corons des Pinchonvalles.
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Les bâtiments subsistants sont géolocalisés :
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 53″ E pour le logement du concierge,
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 53″ E pour les bureaux des gardes,
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 52″ E pour le poste de garde,
- 50° 24′ 11″ N, 2° 48′ 55″ E pour les bains-douches,
- 50° 24′ 11″ N, 2° 48′ 56″ E pour la lampisterie,
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 56″ E pour le service des constructions,
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 54″ E pour la salle de paye,
- 50° 24′ 12″ N, 2° 48′ 50″ E pour les bureaux,
- 50° 24′ 11″ N, 2° 48′ 50″ E pour le magasin,
- 50° 24′ 10″ N, 2° 48′ 48″ E pour les magasins,
- 50° 24′ 09″ N, 2° 48′ 49″ E pour la chaufferie,
- 50° 24′ 08″ N, 2° 48′ 48″ E pour les ateliers,
- 50° 24′ 09″ N, 2° 48′ 55″ E pour le bâtiment de la machine d'extraction du puits no 7.
- Références
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 7 - 7 bis des mines de Liévin », http://minesdunord.fr/
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur whc.unesco.org, Unesco
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 128
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Compagnie des mines de Liévin
- Groupe de Liévin
- Liste des biens du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais classés au patrimoine mondial de l'Unesco, site no 76
- Liste des puits de mine les plus profonds du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
- Gazonor
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 128.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .