Forces armées royales (Maroc)

ensemble des forces armées du Royaume du Maroc

Les Forces armées royales (FAR) constituent la force militaire du royaume du Maroc chargée de la défense du pays et de la protection de ses intérêts nationaux. Le roi du Maroc en est, selon la Constitution, le chef suprême et le chef d'État-major général.

Force armées royales
القوات المسلحة الملكية المغربية (ar)
Force armée royale
Fanion des Forces armées royales
Fanion des Forces armées royales
Fondation 14 mai 1956
Branches Logo Armée de terre marocaine Armée de terre
Logo de la Force aérienne royale marocaine Forces royales air

Logo de la Marine royale marocaine Marine royale (Maroc)
Garde royale marocaine
Logo de la Gendarmerie royale marocaine Gendarmerie royale marocaine
Forces auxiliaires

Commandement
Chef suprême et chef d'état-major général des FAR Mohammed VI
(depuis juillet 1999)
Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Administration de la Défense nationale Abdellatif Loudiyi
(depuis décembre 2010)
Inspecteur général Général Mohammed Berrid (depuis le )
Main-d'œuvre
Actifs 300 000 (18e)
Réservistes 150 000
Paramilitaires 50 000
Budgets
Budget 19.1 Milliards (2024)
Pourcentage du PNB 4.2 % (2021)[1]
Industrie
Fournisseurs étrangers Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de la Turquie Turquie
Articles annexes
Histoire Histoire militaire du Maroc (en)
Grades Grades des forces armées royales du Maroc
Hélicoptère AS.565M Panther de la marine marocaine faisant un exercice de sauvetage en 2006

Histoire

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Les Forces armées royales marocaines, ainsi nommées depuis 1956, correspondent à la garde royale moderne. La garde royale est une vielle institution marocaine fondée par l’émir almoravide Youssef Ibn Tachfine en 1088. L’institutionnalisation des FAR a officiellement été fixée par un dahir du 25 juin 1956[2], complété par un dahir du 8 septembre suivant lui faisant prendre effet à compter du 12 mai précédent[3].

Les forces militaires du Maroc ont combattu lors de la bataille des Trois Rois contre le Portugal en , pendant la bataille d'Isly contre la France en , lors de la guerre contre l'Espagne en , lors de la guerre contre la France (1907-1912), pendant la guerre des Sables en , contre l'Algérie ; puis sur le front du Golan en contre Israël lors de la guerre du Kippour. C'est en 1960 au Congo (Kinshasa) l'armée marocaine sous le commandement du général Kettani avait créée un état-major et 3 bataillons. Elles ont aussi contribué à sauver le régime zaïrois en 1977 lors des guerres du Shaba et affronté le Polisario pour le contrôle du Sahara occidental, construisant et surveillant le mur des Sables. Elles sont également intervenues en Somalie en 1993 et au Kosovo en 1999.

Avec la fin des protectorats en 1956, quatorze mille soldats de l'armée française et dix mille de l'armée espagnole furent transférés aux Forces armées royales nouvellement créées. Ce nombre fut augmenté d'environ cinq mille anciens combattants de l'Armée de Libération (ALN). Environ 2000 officiers et officiers du rang français restèrent un moment au Maroc, jusqu'à ce que les programmes de formation intensive des écoles militaires de Saint-Cyr, Tolède et Dar al Bayda (Meknès) aient produits un nombre suffisant d'officiers marocains.

La veille de l'indépendance, le Maroc disposait déjà d'un officier général français en la personne du Général de Brigade Benhammou Kettani[4]. À ce jour, le plus haut grade octroyé dans l'histoire des FAR est celui de Marechal, son seul détenteur a été le Marechal Meziane. Quant au plus jeune officier supérieur, hors famille royale, de l'histoire des FAR il s'agit du Lieutenant-Colonel M'hamed Ababou[5].

Le , elles ont défilé sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris (France), ce qui était alors exceptionnel pour une armée non française, à l'invitation de Jacques Chirac, le président de la République française de l'époque[6].

Aujourd'hui[Quand ?], elles participent aux missions de paix (MONUC, ONUCI, EUFOR, KFOR)

Structures

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L'armée marocaine est composée de cinq branches[7] qui totalisent 235 000 hommes et 250 000 réservistes.

Branche Personnel Création
  Armée royale 250 000 1956
  Forces royales air 16 000[8] 1956
  Marine royale 12 000[8] 1960
  Gendarmerie royale 25 000 1956
  Garde Royale 6 000[8] 1088[9]
* Total 309 000 -

Armée royale

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Elle est la branche des Forces Armées Royale Marocaine responsable des opérations militaires terrestres. L'armée est d'environ 300 000 hommes, sans compter les 200 000 réservistes tous opérationnels, l’armée peut compter sur les 75 000 forces paramilitaires.

L’armée est équipée de chars russes et américains comme les M1A1, elle s'est également procuré des chars Chinois à partir des années 2010. En 2022 l'armée compte 818 chars de combat principal et 196 chars légers en service actif dont[10] :

Ses unités d'artillerie sont également très nombreuses, en 2022 on compte 2 317 pièces d'artillerie en service actif dont 512 pièces autopropulsées[12].

Défense aérienne

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Pour sa défense aérienne longue, moyenne et courte portée l'armée a récemment favorisé les systèmes chinois avec l'acquisition de plusieurs HQ-9 (dérivé du S-300), d'au moins 18 Tianlong-50 (en) et du DK-9 (en)[13]. Des systèmes plus anciens comme le 2K22M Tunguska, M48 Chaparral ou le M163 Vulcan assure la défense aérienne très courte portée[12].

Forces royales de l'air

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Les Forces aériennes royales marocaines, fondées le , emploient 13 000 personnes et sont équipées de plus de 300 avions. Au XXIe siècle, elles ont lancé un programme de modernisation progressive de leur flotte vieillissante et de leurs capacités opérationnelles. Il est à noter l’acquisition de F-16C/D Block 52+ de Lockheed Martin et de C-27J Spartan d'Alenia Aeronautica, accompagnée de la modernisation de 27 de ses Mirage F1 portés au standard ASTRAC et maintenant qualifiés de MF-2000, vues leurs capacités de Mirage 2000 ; et ce, sans oublier les différents outils allant de pair, à l'image de nouveaux systèmes de simulation de vol et de briefing/debriefing. En 2022 l'armée de l'air peut compter sur 28 F-16 et 26 Mirage.

L'armée détient également des hélicoptères, principalement des hélicoptères de transport ou polyvalent comme le CH-47 Chinook ou l' SA330 Puma. Il n'y pas d'hélicoptère d'attaque en service dans l'armée de l'air mais il y a 19 SA342L Gazelle en service dont 7 sont équipés de missiles HOT et les autres d'un canon[12].

En 2021 un drone de combat de fabrication chinoise Wing Loong 1 a été repéré en service au sein de l'armée de l'air marocaine[14].

Marine royale

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La Marine royale est la branche des forces armées marocaines chargée de mener les opérations maritimes. Sa mission comprend la protection des côtes et de la zone économique exclusive, ainsi que le maintien de la sécurité du détroit de Gibraltar et la lutte contre la contrebande.

Gendarmerie royale

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La Gendarmerie royale est une force publique chargée de veiller à la sûreté publique et d'assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois. Elle se compose d'officiers et de officiers du rang ; sa taille totale estimée est de 24 000 hommes.

Garde royale

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La Garde royale marocaine fait officiellement partie de l'Armée royale marocaine. Toutefois, elle est sous le contrôle direct du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie. Sa mission principale est d'assurer la sécurité et la sûreté du roi et de sa famille.

Forces Auxiliaires

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Les Forces Auxiliaires sont un appareil de sécurité au Maroc, placé sous l'autorité du Ministre de l'Intérieur et soumis au régime militaire. Ce dernier a un rôle important dans la stabilisation de la sécurité dans tout le Royaume.

Budget de la défense Marocaine depuis 1992 en milliards de dollars USD[15],[16].

Données selon la banque mondiale
Année Budget de la défense en $ % du PIB
1992 1.228 4.30 %
1993 1.251 4.66 %
1994 1.365 4.49 %
1995 1.437 4.35 %
1996 1.447 3.95 %
1997 1.400 4.19 %
1998 1.444 3.46 %
1999 1.007 2.42 %
2000 1.043 2.69 %
2001 1.470 3.73 %
2002 1.474 3.49 %
2003 1.819 3.49 %
2004 1.937 3.25 %
2005 2.031 3.26 %
2006 2.134 3.11 %
2007 2.408 3.05 %
2008 2.944 3.18 %
2009 3.055 3.29 %
2010 3.160 3.39 %
2011 3.342 3.30 %
2012 3.402 3.46 %
2013 4.065 3.81 %
2014 4.048 3.68 %
2015 3.268 3.23 %
2016 3.327 3.22 %
2017 3.461 3.18 %
2018 3.696 3.12 %
2019 3.721 3.10 %
2020 4.830 4.28 %
2021 5.378 4.18 %
2022 5.4 4.28 %

La Loi de finances pour 2023 a prévu un budget de 10 milliards de dollars pour les Forces armées royales, il s’agit du deuxième budget militaire d'Afrique, derrière l'Algérie. Les dépenses militaires représentent 4,28 % du PIB et plus de 12 % des dépenses publiques[17].

Grades des FAR :

  • Général de corps d'armée (OF-9, 4 étoiles);
  • Général de division (OF-8, 3 étoiles) ;
  • Général de Brigade (OF-7, 2 étoiles);
  • Colonel Major (OF-6, équivalent 1 étoile);
  • Colonel ;
  • Lieutenant Colonel ;
  • Commandant ;
  • Capitaine ;
  • Lieutenant ;
  • Sous Lieutenant ;
  • Adjudant Chef ;
  • Adjudant ;
  • Sergent Chef ;
  • Sergent ;
  • Caporal Chef ;
  • Caporal ;
  • Soldat de 1re classe ;
  • Soldat de 2o classe ;

Organisation des unités

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Régiment

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Bataillon

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Brigade

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Forces spéciales

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Les Forces Spéciales Marocaines (FSM) est un ensemble d'unités militaires spécifiquement formées, instruites et entraînées pour mener un éventail de missions particulières, allant des « opérations spéciales » dans le cadre d'un conflit classique à celles relevant de la guerre non conventionnelle.

Service militaire

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Une loi pour le rétablissement du service militaire obligatoire au Maroc a été adoptée en 2019, 12 ans après la suppression de la conscription. Le nombre des appelés devrait atteindre 10.000 avant d'atteindre les 15.000 appelés[Quand ?]. Les Marocains âgés entre 19 et 25 ans sont concerné.

Des peines allant d'un mois à un an de prison sanctionneront ceux refusant de répondre à l'appel, alors que des exemptions sont prévues en cas d'inaptitude physique et de poursuites d'études universitaires. Pour les femmes et les binationaux, le service militaire est facultatif[18].

Répartition

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Les appelés sont répartis dans 14 centres en 2019/2020[19]

Kénitra

L’opération de sélection et d’incorporation des appelés au service militaire se déroule dans la 3e Base aérienne des FAR à Kénitra. Les candidats retenus seront transférés au centre d’instruction des services sociaux des FAR à Témara et à la Base aérienne de Benslimane.

Casablanca

Les appelés sont accueillis à la base aéronavale de Casablanca.

Oujda

Les appelés sont accueillis dans la caserne du premier Groupe d’escadrons à cheval de Beni Oukil et dans la caserne du 6e Bataillon léger d’intervention rapide de Larache

Agadir

Les appelés issus des préfectures et provinces du sud sont accueillis au siège de l’État-major de la Zone Sud des FAR à Agadir.

Notes et références

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  1. « Military expenditure (% of GDP) - Morocco | Data », sur data.worldbank.org (consulté le )
  2. « Dahir no  1-56-138 du 16 kaada 1375 (25 juin 1956) portant création des Forces armées royales », Bulletin officiel de l'Empire chérifien, no 2282,‎ , p. 765 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. « Dahir no  1-56-209 du 2 safar 1376 (8 septembre 1956) complétant le dahir no  1-56-138 du 16 kaada 1375 (25 juin 1956) portant création des Forces armées royales », Bulletin officiel de l'Empire chérifien, no 2300,‎ , p. 1340 (lire en ligne [PDF], consulté le ) :

    « Article 4. — Le présent dahir prend effet à compter du 12 mai 1956. »

  4. « Le général Kettani succombe à une crise cardiaque », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. François Pédron, Échec au roi: Du coup d'État de Skhirat au "suicide" d'Oufkir, (La Table Ronde) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-7103-9434-1, lire en ligne)
  6. Ministère de la Communication du Maroc.
  7. « Répartition du budget des forces armées royales » [PDF] (consulté le ) : issu de Samir Achehbar, « Enquête sur les Forces armékes royales », Telquel, no 351,‎ (lire en ligne).
  8. a b et c Le Monde, « Bilan géostratégique », 2010, p. 180
  9. « La Garde royale marocaine », sur www.maghreb-observateur.qc.ca
  10. James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 359
  11. [1]
  12. a b et c James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 360
  13. (en) « China's long-, medium-, and short-range surface-to-air missile systems prop up the skies of Morocco »  , sur I news,
  14. (es) Defensa.com, « Marruecos también se ha dotado con UAVs armados chinos Wing Loong 1, captadas las primeras imágenes -noticia defensa.com - Noticias Defensa Africa-Asia-Pacífico », sur Defensa.com, (consulté le )
  15. « Military expenditure (current USD) - Morocco | Data », sur data.worldbank.org (consulté le )
  16. « Military expenditure (% of GDP) - Morocco | Data », sur data.worldbank.org (consulté le )
  17. Amine ATER, « Défense : Rabat et Alger boostent leurs budgets militaires », sur L'Opinion Maroc - Actualité et Infos au Maroc et dans le monde. (consulté le )
  18. « Maroc: le service militaire obligatoire officiellement adopté », sur LEFIGARO, (consulté le )
  19. « Photos. Service militaire: la sélection des candidats se poursuit », sur LesEco.ma, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Revue des Forces armées royales, Rabat, État-major général des FAR — équivalent en arabe : Majallat al-Qūwāt al-Musallaḥah al-Malakīyah.
  • Thierry Desrues, « L’emprise de la monarchie marocaine entre fin du droit d’inventaire et déploiement de la “technocratie palatiale” », L’Année du Maghreb, vol. III,‎ , p. 231-273 (lire en ligne, consulté le ).
  • Youssef Chmirou (directeur de la publication), « Édito : L'armée, toute une histoire ! », Zamane, Casablanca, no 41,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  • Hassan Aourid, Maâti Monjib (historiens), Sami Lakmahri, Mounir El Figuigui et Reda Mouhsine (journalistes), « Dossier : L'armée marocaine à travers l'histoire », Zamane, Casablanca, no 41,‎ , p. 34-53 [introduction en ligne (page consultée le 13 août 2015)] — avec, concernant spécifiquement les Forces armées royales :
    • Hassan Aourid, « Un demi-siècle de combat », p. 40-41 ;
    • Maâti Monjib, « Une armée très royale », p. 42-45 ;
    • Mouni El Figuigui, « Au front, soldats ! », p. 46-49 ;
    • Reda Mouhsine, « Les FAR, bras armé de la diplomatie », p. 50-53.

Liens externes

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