Fontaine Molière
La fontaine Molière, ou Monument à Molière[1], est une fontaine située dans le 1er arrondissement de Paris, sur la place Mireille, à l'angle de la rue Molière et de la rue de Richelieu. Elle n'est pas encore classée Monument historique[2].
Destination initiale |
adduction d'eau embellissement |
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Destination actuelle |
embellissement |
Architecte | |
Construction |
1844 |
Propriétaire |
ville de Paris |
Patrimonialité |
Bâtiment protégé par le PLU parisien (d) |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
37 rue Molière et rue de Richelieu |
Coordonnées |
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Histoire
modifierEn 1838, une maison fut démolie en face de celle où Molière était mort. Une fontaine surmontée d'une statue de nymphe devait être édifiée dans l'espace resté libre.
François-Joseph Regnier, sociétaire de la Comédie-Française, profita de ce heureux hasard pour relancer le projet d'élever un monument à la gloire de Molière. Il adressa une lettre au préfet de la Seine pour demander le remplacement de la figure allégorique de la future fontaine par celle de la statue de Molière, statue qui serait alors financée par une souscription nationale.
La proposition de Régnier fut approuvée. La souscription nationale fut une première pour un monument commémoratif dédié à une personnalité de la vie civile.
Description
modifierÉdifié en 1844, ce monument est l'œuvre de plusieurs sculpteurs sous la direction de l'architecte Louis Tullius Joachim Visconti et de l'entrepreneur Antoine Vivenel qui réaliseront aussi la fontaine de la place Saint-Sulpice.
La statue principale en bronze, trônant sous un portique à fronton imposant, représentant Molière assis, est due au sculpteur Bernard-Gabriel Seurre (1795-1867), et fut fondue par Eck et Durand[3] .
Deux allégories féminines en marbre, La Comédie sérieuse et La Comédie légère, cantonnent le piédestal et sont l'œuvre de Jean-Jacques Pradier (1792-1852) : elles tiennent chacune un parchemin où sont listées les œuvres du grand dramaturge. Pradier est également l'auteur du Génie du fronton.
Au niveau inférieur, des mascarons à tête de lion crachent l'eau dans une vasque semi-circulaire.
Début 2022, des travaux sont annoncés pour rénover la fontaine. Ils prévoient la restauration des statues, un nouvel éclairage et sa remise en eau. 300 000 euros doivent y être consacrés[4].
Iconographie
modifierUne médaille commémorative de l'inauguration de la fontaine Molière a été exécutée par le graveur François Augustin Caunois en 1844. Un exemplaire en est conservé à Paris au musée Carnavalet[5].
Galerie
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Bernard Seurre, l'auteur de la statue de Molière.
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La fontaine au XIXe siècle.
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La fontaine au XIXe siècle.
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Vue d'ensemble de la fontaine entre les rues de Richelieu et Molière.
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Molière, par Bernard-Gabriel Seurre.
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La Comédie sérieuse par Jean-Jacques Pradier.
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La Comédie légère par Jean-Jacques Pradier.
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Mascarons ornés de têtes de lions.
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Plaque commémorative.
Notes et références
modifier- « Fontaine Molière, ou Monument à Molière – Paris, 1er arr. »
- Alexandre Lafore, « Le Molière de Seurre entre au Musée Carnavalet », sur La Tribune de l'Art, (consulté le )
- Le plâtre original a été acquis en avril 2021 par le musée Carnavalet
- Claire Bommelaer, « En 2022, buvez, Parisiens ! », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous, 26-27 février 2022, p. 31.
- ND 0367.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- J.-A. Dulaure puis C. Leynadier, Histoire-physique, civile et morale de Paris depuis les premiers temps historiques, Boulanger et Legrand Libraires éditeurs, non daté [deuxième moitié du XIXe siècle].
- Marie-Hélène Levadé (photogr. Hughes Marcouyeau), Les Fontaines de Paris : L'eau pour le plaisir, Paris et Bruxelles, Éditions Chapitre Douze, , 592 p. (ISBN 978-2-915345-05-6).
- Dominique Massounie (dir.), Pauline Prévost-Marcilhacy (dir.) et Daniel Rabreau (dir.), Paris et ses fontaines : De la Renaissance à nos jours, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-905-118-80-6).