Fondation pour la responsabilité universelle
La fondation pour la responsabilité universelle (en anglais Foundation for Universal Responsibility of His Holiness the Dalai Lama) est une organisation à but non lucratif, non sectaire et non confessionnelle, fondée avec les financements du prix Nobel de la paix décerné en 1989 au dalaï-lama. Elle rassemble des hommes et des femmes dans l'esprit de la Charte des Nations unies et vise des objectifs universels au-delà de considération d'appartenance nationale ou politique[1].
Forme juridique | Association à but non lucratif |
---|
Fondation | 1989 |
---|---|
Fondateur | Tenzin Gyatso |
Siège | New Delhi |
---|---|
Secrétaire général | Rajiv Mehrotra |
Site web | furhhdl.org |
Elle est basée à New Delhi en Inde.
Rajiv Mehrotra en est le secrétaire.
Histoire
modifierLe dalaï-lama, qui a donné la totalité de l'argent associé à la réception du prix Nobel de la paix à des organisations caritatives internationales, en a utilisé une partie pour créer la Fondation pour la responsabilité universelle en novembre 1990, une organisation à but non lucratif, non sectaire et non-religieuse, dédiée à l'appel du dalaï-lama pour la responsabilité universelle et dirigée par Rajiv Mehrotra[2].
Objectifs
modifierLes objectifs de la fondation pour la responsabilité sont de promouvoir :
- la responsabilité universelle en respectant les différences et encourageants la diversité de croyances[3].
- une éthique de non-violence, de coexistence, d'égalité entre les hommes et les femmes et de paix[4].
- des modèles éducatifs utilisant le potentiel de transformation de l'esprit humain[5].
Le dalaï-lama a exposé le but de la fondation comme suit : « Cette fondation mettra en œuvre des projets conformes aux principes du bouddhisme tibétain au bénéfice des peuples du monde entier, en se concentrant particulièrement sur l'assistance aux méthodes non-violentes, sur l'amélioration de la communication entre la religion et la science, sur la garantie des droits de l'homme et des libertés démocratiques, ainsi que sur la conservation et la restauration de notre précieuse Terre Mère. »[6].
Conseil d'administration
modifier- Le dalaï-lama[7]
- Tenzin Choegyal (aka Tendzin Choegyal)
- Tenzin Geyche Tethong
- Tempa Tsering
- Ngodup Dongchung (ex officio)
- Rajiv Mehrotra (secretaire)
- Chhime Rigzing Chhoekyapa
- Geshe Lhakdor
- Tsering Dhundup
Activités
modifierLa fondation octroie des bourses[8] et met en place des partenariats éducatifs de futurs dirigeants. Elle crée des supports médiatiques et des matériels éducatifs.
La fondation parraine un enseignement du dalaï-lama donné annuellement à New Delhi pour les Indiens, et d'autres événements soutenant ses initiatives éthiques en Inde[9].
Women in Security, Conflict Management and Peace (WISCOMP) est une initiative de la Fondation[10]. WISCOMP mène également des initiatives de consolidation de la paix au Jammu-et-Cachemire , ainsi qu'entre l'Inde et le Pakistan[11],[12].
D'autres programmes incluent la production de livres et de films et des événements tels que des pèlerinages et des festivals de films[13]. L'organisation s'associe également au Centre pour la recherche et l'éducation sur la compassion et l'altruisme de l'université Stanford, le Centre du dalaï-lama pour l'éthique et la transformation des valeurs humaines au MIT , le Centre du dalaï-lama pour la paix et l'éducation et la Dalai Lama Foundation[14].
La fondation est une des institutions organisatrices d'un enseignement du dalaï-lama durant 3 jours en juin 2012 sur les étapes intermédiaires de la méditation de Kamalashila pour le public indien de 6 000 personnes au temple Tsuglakhang à Dharamsala[15].
La Fondation pour la responsabilité universelle est une des 230 associations ayant demandé la démission de Michelle Bachelet et à l'ONU de ne pas renouveler son mandat à la suite du « blanchiment d'image qu'elle a fait sur les atrocités du gouvernement chinois lors de son voyage » en Chine en 2022[16].
Critiques
modifierL'universitaire Lukasz Swiatek suggère que la fondation fait partie d'un effort plus large des lauréats du prix Nobel de la paix visant à exercer un « soft power » pour soutenir leurs missions. La crédibilité du dalaï-lama lui-même s’en trouve renforcée. Swiatek affirme cependant que ces efforts vont souvent au-delà de l’intention initiale de leurs fondateurs. WISCOMP, par exemple, a marqué une rupture avec les principes bouddhistes en utilisant des « pédagogies innovantes et expérientielles »[13].
Notes et références
modifier- Dalaï-Lama, Rajiv Mehrotra, Les clés du bonheur se nomment amour, altruisme, compassion, Colette Joyeux (Traducteur), 2010, Presses du Châtelet, (ISBN 978-2-84592-305-8) p. 277-279
- (en) Lodi Gyaltsen Gyari, The Dalai Lama's Special Envoy, , 757 p. (ISBN 978-0-231-55650-7, lire en ligne), p. 295.
- (en) Charles George, The Dalai Lama, , 96 p. (ISBN 978-1-4205-0313-5, lire en ligne), p. 80.
- (en) Nathan Farrell, The Political Economy of Celebrity Activism, , 178 p. (ISBN 978-1-317-19848-2, lire en ligne), p. 64.
- Dalaï-lama, Nouvelle réalité, , 188 p. (ISBN 9782352045380, lire en ligne), p. 169.
- (en) Ananta Kumar Giri, The Calling of Global Responsibility, , 290 p. (ISBN 978-1-000-84387-3, lire en ligne), p. 129.
- (en) « Trust - The Foundation for Universal Responsibility », sur The Foundation for Universal Responsibil… (consulté le ).
- (en) Call for Proposals for Dalai Lama Fellowships for Nalanda Studies, buddhistdoor.net, 5 février 2021
- (en) Daniel Goleman, A Force for Good : The Dalai Lama's Vision for Our World, , 272 p. (ISBN 978-0-553-39490-0, lire en ligne), p. 198.
- « WISCOMP Saahas Awards Honour Youth Countering Violence Against Women » [archive du ], sur NDTV, (consulté le )
- (en) Paula Banerjee, Women in Peace Politics, Delhi, SAGE Publications India, , 65 p. (ISBN 9788178299686, lire en ligne)
- Arko Dasgupta, « Can anyone tell me why India and Pakistan don't get along? » [archive du ], sur The Express Tribune Blogs, (consulté le )
- Lukasz Swiatek, The Political Economy of Celebrity Activism, London, Routledge, , 35–49 p. (ISBN 9781138675681), « Funded by philanthropy, founded for activism: Nobel Peace Prize laureates and their organisations’ political endeavours »
- Ananta Kumar Giri, The Calling of Global Responsibility, London, Routledge, , 113–114 p. (ISBN 9780367365035)
- (en) Thousands of Indians Attend Dalai Lama’s Teachings in Dharamsala, VOA, 7 juin 2012
- (es) El día que 230 organismos de derechos humanos pidieron la cabeza de Michelle Bachelet, El Dínamo (en), 13 juin 2022
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- (en) Site officiel