Folquet de Marseille

troubadour du XIIe siècle, évêque de Toulouse
(Redirigé depuis Folquet de Marselha)

Folquet de Marseille (en occitan Folquet de Marselha), connu aussi sous le nom de Foulques de Toulouse (c. 1155-1231), est issu d'une famille génoise établie à Marseille. Après avoir été marchand et troubadour, il fut moine de l'ordre de Cîteaux, puis enfin évêque de Toulouse.

Folquet de Marseille
Chansonnier du XIIIe siècle, miniature représentant Folquet de Marselha.
Fonctions
Évêque de Toulouse
Archidiocèse de Toulouse
à partir de
Pierre Raimond de Rabastens (d)
Abbé
Biographie
Naissance
Vers ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Marseille (?)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom dans la langue maternelle
Folquet de MarselhaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Évêque catholique (à partir de ), prêtre catholique, troubadour, compositeur, poète, évêque catholique romainVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Consécrateur
Étape de canonisation
Fête

Biographie

modifier

C'est un grand troubadour à l'œuvre puissante, reconnu dans les cours de Barcelone, Toulouse et Provence, lorsque son amour déçu pour Eudoxie de Montpellier le conduit à prendre l'habit de moine avec le projet de se retirer du monde, en 1195, date de son dernier poème. En 1201 il est nommé abbé de Thoronet.

Cependant, en 1205, il est nommé évêque de Toulouse, très probablement sous la pression des légats pontificaux eux aussi cisterciens, fonction qu'il occupera jusqu'à sa mort. En effet, à cette période, l'hérésie cathare se répand dans les couches populaires du Midi, et le Pape Innocent III se reposait sur la prédication des membres de l'ordre cistercien pour reconvertir les cathares[1]. Durant l'année 1207, il prend part au colloque de Pamiers, dernier grand débat contradictoire entre les cathares et l'Église catholique romaine.

Par la suite, son personnage paradoxal de poète ayant trahi à cause d'un amour déçu reviendra dans les complexes élaborations de l'amour courtois que continuent de composer les troubadours pendant le siècle d'écrasement de la culture du Midi, sur le thème de la folie amoureuse, des accords et discords entre la forme poétique et la conduite morale, où sa silhouette revient fréquemment. Avec Saint Dominique, il lutta contre l'hérésie cathare et assista à la fondation des premiers monastères du futur Ordre des Prêcheurs, y compris Prouille. Son implication dans la croisade où il se rallie à Simon IV de Montfort, lui a valu une réputation de traître, due à l'auteur anonyme de la deuxième partie de la Chanson de la croisade albigeoise.

Il est célébré par Dante dans la Divine Comédie, en étant placé au Paradis (IX, 94)[2]. En 1229 il fut parmi les fondateurs de l'université médiévale de Toulouse. François-Juste-Marie Raynouard a publié quelques-unes de ses poésies.

Il est un bienheureux vénéré le 25 décembre[3].

Œuvres

modifier

Notes et références

modifier
  1. Odette Pontal, « De la défense à la pastorale de la foi : les épiscopats de Foulque, Raymond du Fauga et Bertrand de l’Isle-Jourdain à Toulouse », Cahiers de Fanjeaux, vol. 20, no 1,‎ , p. 175–197 (lire en ligne, consulté le )
  2. Dante Alighieri, Divine Comédie, Paradis, IX, 94.
  3. Nominis: Foulques

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :