La filière de la noisette est une macro-filière qui englobe toute la chaine des acteurs qui produisent, transforment, commercialisent la noisette, fruit du noisetier. Sa récolte s’effectue d’aout à octobre suivant les variétés et le bassin de production.

La production nationale française représente quelque 10 000 tonnes pour 4 528 ha en 2013[1], l'Aquitaine, et plus particulièrement Unicoque à Cancon, représente 98 % de la production française (qui a pour projet 20 000 t/an en 2020). La France se situe à la 7e place mondiale, c'est un petit producteur face à la Turquie, qui est le premier producteur (600 000 à 900 000 t/an) mais qui depuis quelque temps subit une baisse de production, du fait d'une météo désastreuse[2].

Historique de la culture en France

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L’histoire de la culture de ce fruit sec est récente, avec la plantation en France des premiers vergers intensifs en 1970. Ils ont été créés grâce aux travaux de l’institut national de la recherche agronomique (INRA)[3], du centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL)[4], de l'institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)[5] et de l’association nationale des producteurs de noisettes (ANPN), qui ont permis de mieux maitriser les techniques culturales et de créer de nouvelles variétés. Cette culture reste toutefois modeste en France, car elle ne représente que 250 producteurs sur 40 départements.

Caractéristiques du fruit

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Fruit.

La noisette est un petit fruit, qui a un gout subtil et légèrement lacté avec une texture qui se révèle raffinée pour une noisette fraîche. Elle est bien dotée en vitamines ainsi qu'en nutriments bénéfiques pour l'organisme. Une noisette sèche possède un croquant fruité, c'est un fruit gourmand qui possède une qualité nutritionnelle excellente (taux élevé en huiles).

Contexte pédoclimatique

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Le noisetier est implanté dans un type de sol argilo-calcaire ou argilo-siliceux, avec un pH compris entre 6 et 8. Le taux de calcaire actif devrait être inférieur à 10 %[6].

La présence d’un drainage est souvent nécessaire. Une pluviométrie de 1 000 mm répartie sur toute l’année serait idéale.

La mise en place de la culture nécessite un décompactage en profondeur du sol avant plantation, qui facilite l'ancrage du plant et favorise la circulation de l'eau. Il faut apporter des éléments minéraux (azote : 13,5 kg/tonne de fruits ; phosphore : 3,5 kg/tonne de fruits ; potasse : 7,5 kg/tonne de fruit ; magnésium : 1,55 kg/tonne de fruit). La plantation doit se faire par un temps sec, avec une densité de plantation de 660 arbres/ha. La culture doit être plantée sur un sol plat pour une meilleure utilisation de machine lors de la récolte. Pour l'irrigation, il vaut mieux utiliser le goutte à goutte. Il est conseillé qu'il soit quotidien et fractionné, avec un apport de 8 à 12 L/arbre/jour[7].

Pour assurer une bonne pollinisation, le plant pollinisateur ne doit pas être planté à plus de 25 mètres des variétés à polliniser[8].

 
floraison.
Type de variété Variétés pollinisatrices Période de récolte
Aveline de Piémont Coutard ou Négrot Fin août
Bergeri Merveille de Bolwiller Mi septembre
Butler Ennis, Merveille de Bolwiller Début septembre
Corabel Merveille de Bolwiller Fin septembre
Coxford Merveille de Bolwiller et Longue d'Espagne Fin septembre début octobre
Daviana Merveille de Bolwiller
Fertile de Coutard Butler, Daviana, Gunslebert, Longue d'Espagne, Negret, Segorbe Mi septembre
Gunslebert Impératice eugénie et Daviana
Impériale de Trébizonde Negret ou Fertile de Coutard Fin août
Longue d'Espagne Coxford, Merveille de Bolwiller, Segorbe 15 septembre
Merveille de Bolwiller Coxford, Impératrice Eugénie, Longue d'Espagne, Gunslebert Fin septembre début octobre
Négret Fertile de Coutard, Segorbe, Gunslebert Début septembre
Pauetet Casina, Jemstegaard, Segorbe
Ronde du piémont Segorbe, Negret, Daviana, Fertile de Coutard Fin août
Segorbe Daviana, Ennis, Fertile de Coutard, Gunslebert, Longue d'Espagne, Negret, Merveille de Bolwiller Début septembre
 
Débourrement d'une fleur femelle.

Pour les conditions climatiques, le vent est un facteur important pour la pollinisation de la culture de la noisette, car celui-ci sert à transporter le pollen. Le vent violent peut nuire à la pollinisation et au développement des bourgeons. La culture n'est pas adaptée à tous les climats.

Le vent est le principal agent de pollinisation pour les noisetiers, car son pollen est très facilement véhiculé par le vent. Grâce à ce dernier, le pollen peut atteindre une distance de 15 à 20 mètres du point d'émission. Les insectes ne jouent aucun rôle dans la pollinisation. Celle-ci est assurée par le vent.

Les températures relativement basses sont un facteur favorable, pour avoir un pollen de bonne qualité et d'une bonne germination du grain de pollen.

Dimension économique

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La noisette en France

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Lot-et-Garonne[9] Autres départements Région
Surface 2012 en ha 2100 438 2 538
Surface 2013 en ha 2300 467 2 767
2012/2013 en % 9,5 % 6,6 % 8 %
Rendement 2012 en T 26 7 25
Rendement 2013 en T 15 6 15
2012/2013 en % - 42 % - 19 % 37 %
Production 2012 54 600 3 160 62 722
Production 2013 34 500 2 725 41 505
2012/2013 en % - 36,8 % - 13,8 % - 33,8 %

Elle est répartie en régions, dont les deux plus grandes sont la région Aquitaine, avec 2 767 hectares pour une production de 4 150 tonnes de noisettes récoltées en 2013, soit 54 % de la production nationale, et la région Midi-Pyrénées, avec ses 832 hectares pour une production de 2 106 tonnes de noisettes récoltées en 2013, soit 27 % de la production nationale.

En 3e position vient la Haute-Corse, avec un label IGP de noisette de Cervione, le seul label en France. Puis vient la région Rhône-Alpes.

Investissement dans le verger

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Corylus colurna.
Création du verger Coûts (€/ha)
Préparation vergers 344
Plantation 4 000
Fertilisation 876
Protection contre le gibier 467
Irrigation 1 450
Total 7 137
Ressources et améliorations foncières Coûts (€/ha)
Drainage intégral 1 000
Ressource en eau 1 800
Total 2 800
Adhésion à la coopérative Coûts (€/ha)
Souscription du Capital Social 240
Droits d'entrée 228
Total 468
Récolteuse Coûts (€/ha)
Autofinancement ou CUMA 263
Stabilisation et séchage Coûts (€/ha)
Souscription du capital social

dans le cas CUMA ou une COOP

210
Cumul des charges Coûts (€/ha)
Cumul des charges 4 096

Le total du coût financier avant d'être en pleine production est à 14 974 euros[10].

Culture avec des moyens utilisés très particuliers

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La culture de la noisette nécessite des moyens très particuliers[11][réf. nécessaire].

Voici un tableau qui récapitule le type de travail à effectuer sur les noisetiers avec l'équivalent d'heures/ha et ainsi que les différentes périodes où ces travaux sont à effectuer. Cela montre que la production de noisettes demande très peu de travail pour le producteur et les salariés. C'est une culture qui demande peu d'heure de travail pour un rendement élevé.

Type de travail Période Heures du

producteur h/ha

Heures des

salariés h/ha

Total h/ha
Traitements produits phytosanitaires et fertilisations Avril à Juin 7
Taille Décembre à Mars 4 8
Broyage bois et herbes Mars à Août 4
Coupe des rejets Avril à Août 3
Irrigation Mai à Septembre 5
Récolte Septembre à Octobre 2 6
Divers 1
Total 26 14 40

Marge brute

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Produit brut[12] 2 500 kg à 1,50 €/kg 3 750 €/ha
Charges opérationnelles Intrants 700 €/ha
Services extérieurs (récolte séchage) 800 €/ha
Irrigation 240 €/ha
Total charges opérationnelles 1 740 €/ha
MARGE BRUTE 2 010 €/ha
Charges de structures spécifiques Amortissements et frais financiers 990 €/ha
Marge directe 1 020 €/ha
Charges de main d’œuvre salariale 14 h/ha à 10,42 €/h 182 €/ha
Marge de l'activité 838 €/ha

Maladies et ravageurs sur la culture

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Maladies

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Les différentes maladies affectant l'arbre et le fruit[13] :

Les anthracnoses :

  • Cryptosporiopsis et/ou Sphaceloma coryli sont les plus connues.
  • Les différents symptômes
    • Il peut s'attaquer aux bourgeons, au moment du printemps les bourgeons infectés meurent et tombent de l'arbre ou débourrent plus tardivement que les autres, ils prendront une couleur brunâtre avec le temps.
    • Il peut être aussi sur le limbe des feuilles : dès le mois de juin, on observe de larges taches brunâtres nécrosées.
    • Sur les inflorescences mâles la maladie se manifeste dès le mois de décembre par une coloration brun foncé puis par une nécrose des tissus et des anthères.
  • Sphaceloma coryli: Petite tache brune sur le pétiole, la nervure principale et les nervures secondaires et le limbe, voire des halos jaunes.
    • Méthode de lutte : aucun moyen en lutte raisonnée n’existe, sinon il y a le Tolylfluanide à raison de 75 g/hl.

La nécrose bactérienne du noisetier :

  • Maladie qui apparait sur les jeunes rameaux d'un an. Elle se forme sur l'apex et empêche le développement des bourgeons, elle peut causer la mort du rameau.
  • Sur les feuilles apparition de taches avec un centre nécrosé de couleur brune entouré par un halo jaune.
  • Méthode de lutte : utiliser des plants issus de marcottage exempts de maladie. Lorsque les plants sont atteints il est important d'éliminer les rameaux atteints, avec l'obligation de passage phytosanitaire de sulfate de cuivre, d'hydroxyde de cuivre ou d'oxyde cuivreux à la dose de 250 g/hl de cuivre métal.

Ravageurs

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Larve du balanin des noisettes.

Le ver de la noisette :

C'est un petit charançon de couleur grise, il pique les jeunes noisettes au printemps pour se nourrir. C'est une porte ouverte pour des maladies (botrytis, monilia). À partir de la fin juillet, il y a une chute des noisettes à moitié dévorées par les larves.

Méthode de lutte : comptage d'individus présents dans le verger. En avril, les producteurs secouent les arbres pour faire tomber les balanins qui sont recueillis dans un tissu clair relativement tendu. Opération à effectuer tous les jours durant 2 mois.

Utilisation de pièges pyramidaux, pour limiter les contrôles de secouage des arbres. L'utilisation des produits à base de matière active (lambda-cyhalothrine à matière active karaté[Quoi ?] à 1,25 g/hl).

La Punaise des chatons :

Son avant-corps est coloré d'un rouge brun, elle se déplace autour du chaton quand on s'en approche. Les femelles insèrent leurs œufs en septembre début octobre sous l'écorce des rameaux.

Méthode de lutte : lambda-cyhalothrine à matière active karaté[Quoi ?] à 0,75 g/hl.

Les pucerons verts des pousses :

Dégâts constatés au niveau des noisettes et de leurs involucres (ce qui recouvre la noisette) car ils sont recouverts de miellat.

Méthode de lutte : Produits phytosanitaires (pyrimicarbe à 37,5 g/hl de matière active).

L'utilisation de ces produits ainsi que leurs dosages n'est exprimée que pour des professionnels ; pour des particuliers se référer au site e-phy où est répertorié tout ce qui concerne l'autorisation en marché de produits phytosanitaires, ainsi que leurs usages et leurs doses[14].

Lutte biologique : Lâchers d'hyménoptères.

Labels et le contexte règlementaire

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En France, seule la noisette de 'Cervione' en Haute-Corse bénéficie d'une Indication géographique protégée (IGP)[15].

Deux autres productions européennes de noisette bénéficient d'un label : la noisette du Piémont en Italie (IGP) et la noisette de Reus en Espagne (Appellation d'origine protégée - AOP).

La production de noisettes (en kg) en France de 2008 à 2013
2008
  5 155 000
2009
  9 764 000
2010
  10 073 000
2011
  733 660
2012
  10 030 400
2013
  7 619 000

Conditionnement du produit

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Après la récolte, les noisettes passent par différents moyens pour être conditionnées.

La stabilisation du produit

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Il a pour rôle de compléter le nettoyage en éliminant les morceaux de bois, les cailloux, de laver les noisettes et enfin de les sécher. Toutes ces opérations s'effectuent dans des stations.

Le calibrage des noisettes

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Elles sont calibrées en fonction des normes fixées au plan international dans lesquelles apparait aussi la notion de criblage.

Il en existe 5 classes de calibre, celle de 2 mm de -18 mm à + 24 mm. Celles de moins 13 mm sont classées comme déchets.

Le cassage des noisettes

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L'opération consiste à décortiquer mécaniquement la noisette, comme décortiqueuse il y a la meule rotative ou a mouvements alternatif. Un autre système celui de la casseuse rotative est utilisé en France.

Conservation des noisettes et des amandons

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Pour celle en coque, il existe 3 types de stockage, ordinaire, réfrigéré, sous température négative. Pour les noisettes décortiquées, elle présente quelques spécificités par rapport à la noisette en coques, celle où il faut un froid immédiat avec un risque d'attaque de teigne des fruits secs si la température dépasse 17-18 °C. Pour les amandons, il faut les stocker à part des autres fruits.

Opérateurs de mise en marché

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Il existe une seule coopérative, UNICOQUE, et il existe aussi des agriculteurs indépendants.

UNICOQUE[16], coopérative leadeur du marché des fruits secs, grâce à une marque reconnue KOKI. Elle concentre 98 % de la production française de noisettes selon celle-ci. Elle regroupe 195 producteurs dans son réseau . En 2012, il y a eu un potentiel de 8 000 tonnes de noisettes pour 4 528 ha en 2013.

Tout cela est acheté par différents organismes de commerce comme Ferrero, aussi dans l'industrie agroalimentaire, et en fruits de bouche. Ils sont vendus à des pays étranger (Asie, Europe de l’Est, Moyen-Orient).

La filière nationale comporte 11,2 millions d'Euros, ce qui représente en volume 7 000 t[17].

Le rôle de la coopérative, est de collecter la récolte pour réaliser les opérations de conditionnement du produit (calibrage, nettoyage, mise en sac).

Son rôle passe aussi par l'aspect commercial mondial et de mettre sur le marché européen, la noisette après conditionnement.

Marché de la noisette

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Mondial

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Le marché mondial de la noisette est dominé par la Turquie pour la noisette décortiquée, c'est un pays qui produit 600 000 à 900 000 t/an (avec des vergers familiaux produisant moins de 1,5 t/ha) soit 80 % de la production mondiale.

L’État de l’Oregon aux États-Unis, quant à lui, domine la noisette en coque avec 40 000 t (vergers de grandes surfaces et mécanisés)[réf. nécessaire]. Le deuxième producteur est l’Italie avec 100 000 à 130 000 t/an[réf. nécessaire].

Depuis quelques années la Turquie, connait une forte baisse de la production ce qui est due aux aléas du climat, les autres pays producteurs de noisettes profitent de cette situation pour vendre leurs productions à un meilleur prix.

Européen

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La production turque de noisettes est soutenue à partir de 2010, dans un cadre de système de subventions, qui fait partie d'une mesure économiques d’aide communautaire de l’instrument de pré-adhésion (IPA), un fonds européen destiné aux pays candidats dont la Turquie qui en a bénéficié. Les producteurs italiens, qui arrivent à la deuxième place au sein de la production mondiale après la Turquie, mais sont les premiers de l’Union européenne avec 1,1 million de quintaux de production par an. Le gouvernement italien est favorable à l’adhésion de la Turquie dans l’UE, mais cette adhésion peut avoir, dans certains domaines, comme la production de noisettes, des répercussions négatives pour son économie et celles des autres pays européen producteur de noisettes. Les fruits secs représentent à l’heure actuelle près du tiers des exportations agricoles turques vers l’Europe, ils constituent le premier groupe de produits alimentaires turcs entrant dans l’UE. En Italie, un tiers des noisettes transformées provient de Turquie[18]. Autre que les pays producteurs UNICOQUE domine le marché européen « grâce à la mécanisation à un marketing efficace et à une logistique sans faille »[19].

En France, la consommation annuelle de noisettes est de 20 000 t de noisettes décortiquées et les débouchés sont essentiellement la chocolaterie, la confiserie et la biscuiterie auxquelles il faut ajouter, 1 000 t écoulées en coque sur le marché intérieur. La France exporte près de 5 % (ce qui représente 1 000 t de la production française) de sa production essentiellement en coque vers l’Allemagne, mais elle importe 16 000 t d’amandons pour l’industrie.

Aujourd’hui, la filière noisette de France poursuit son développement dans le cadre du projet développé par la coopérative UNICOQUE. Ce projet a pour objectif de doubler la production de noisettes en France pour atteindre le potentiel de 20 000 t à l’horizon 2020. Pour cela un programme de plantation 300 ha/an de noisetiers est lancé dans le cadre d’une démarche de filière qui est très bien organisée[20].

L'inconvénient de cette filière est qu'elle est fortement dépendante des aléas climatiques, pour la production et la consommation des fruits. Le commerce de la noisette est ouvert au type de marchés internationaux et les Européens subissent une forte pression de différents pays producteurs sur les prix. La majorité des échanges français se réalisent au sein de l’Union européenne[21].

L'impact de la noisette sur les marchés des fruits secs connait une croissance de la consommation vers les pays du Nord et les pays d'Asie. L'exportation française se dirige vers l'Amérique, l'Afrique, le Moyen-Orient, la Russie et l'Australie. La France exporte 1 300 000 t de fruits frais, soit 1 % de noisettes[22].

La consommation

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La consommation de noisette est importante dans le monde, mais les consommateurs de noisette ont peur d'une augmentation du prix du Nutella, car ce dernier est à base de noisette. S'il y a augmentation du coût de la matière première, alors le prix du pot du Nutella sera plus cher.

La marque Ferrero achète 80 % de la production turque qui est destinée à l'entreprise, en majeure partie pour la fabrication du Nutella, et elle achète environ un quart de la production mondiale[23].

Liens avec le territoire

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En France la filière de la noisette poursuit son développement dans le cadre du projet développé par la coopérative UNICOQUE. Ce projet a pour but de doubler la production de noisettes en France pour atteindre 20 000 tonnes de noisettes en 2020. Pour cela un programme de plantation de 300 ha/an de noisetiers est lancé dans un cadre d’une démarche de filière organisée. Le noisetier ne se produit pas partout, il est produit principalement dans le bassin du Sud-Ouest de la France en Lot-et-Garonne, en Tarn-et-Garonne et dans le Gers. Dans les autres régions de France, plus au Nord et en particulier en Bourgogne, la production risque d’être aléatoire du fait des gelées printanières et des températures basses du mois de juin lors de la fécondation (fruits vides). Le Sud est aussi à l'honneur ainsi que la Corse avec un label (IGP noisette de Cervione en haute Corse). Avec ses 4 528 hectares en 2013, les vergers de noisetiers poursuivent leurs progressions. Les deux grandes régions où se situe l'essentiel de la production dans la région Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Ces deux régions représentent à elles seules 81 % de la production française. En Bourgogne, on compte 5 ha de noisetier avec un rendement de 15 tonnes en 2013 ce qui représente 0,2 % de la production nationale. Les importations sont de 20 000 tonnes en 2013, dont 15 696 tonnes en provenance de Turquie[24].

Quelques variétés de noisetier

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Les variétés du noisetier[25] :

Type de variété Variétés pollinisatrices Période de récolte
Aveline de Piémont Coutard ou Négrot Fin août
Bergeri Merveille de Bolwiller Mi septembre
Butler Ennis, Merveille de Bolwiller Début septembre
Corabel Merveille de Bolwiller Fin septembre
Coxford Merveille de Bolwiller et Longue d'Espagne Fin septembre début octobre
Daviana Merveille de Bolwiller
Fertile de Coutard Butler, Daviana,Gunslebert, Longue d'Espagne, Negret, Segorbe Mi septembre
Gunslebert Impératice eugénie et Daviana
Impériale de Trébizonde Negret ou Fertile de Coutard Fin août
Longue d'Espagne Coxford, Merveille de Bolwiller, Segorbe 15 septembre
Merveille de Bolwiller Coxford, Impératrice Eugénie, Longue d'Espagne, Gunslebert Fin septembre début octobre
Négret Fertile de Coutard, Segorbe, Gunslebert Début septembre
Pauetet Casina, Jemstegaard, Segorbe
Ronde du piémont Segorbe, Negret, Daviana, Fertile de Coutard Fin août
Segorbe Daviana, Ennis, Fertile de Coutard, Gunslebert, Longue d'Espagne, Negret, Merveille de Bolwiller Début septembre

Notes et références

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  1. « http://www.centre-diversification.fr/client/20026/prod/P_0_20026_205_1417452221.pdf », sur www.centre-diversification.fr (consulté le ).
  2. « Pénurie de noisettes : le Nutella en danger », La parisienne,‎ .
  3. « Inra - Portail d'actus grand public », sur www.inra.fr (consulté le ).
  4. « ctifl ».
  5. « IRSTEA | Irstea », sur www.irstea.fr (consulté le ).
  6. « Fiche technique. Filière arboriculture. Noix et noisette », sur le site de la Chambre d'Agriculture du Gard (consulté le ).
  7. « expérience noisette ».
  8. Eric Germain et Jean-Paul Sarraquigne, Le noisetier, Éditions Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes, .
  9. « Noisette - DRAAF Aquitaine », sur draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  10. « noisette ».
  11. « la filière noisette ».
  12. « http://www.centre-diversification.fr/client/20026/prod/P_0_20026_205_1417452221.pdf », sur www.centre-diversification.fr (consulté le ).
  13. Eric Germain et Jean-Paul Sarraquigne, Le noisetier.
  14. « e-phy », sur e-phy.
  15. « INAO », sur www.inao.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Unicoque - Le n°1 français des fruits à coques », sur www.unicoque.com (consulté le ).
  17. « http://www.lotetgaronne.fr/fileadmin/Documents/Agriculture_et_foret/EGA_dec_2011/Etat_des_lieux_EGA_p47_105.pdf », sur www.lotetgaronne.fr (consulté le ).
  18. « La noisette, poil à gratter des relations turco-italiennes. », sur ovipot.hypotheses.org (consulté le ).
  19. « Les producteurs de noisettes veulent tripler leur récolte » (consulté le ).
  20. « http://www.centre-diversification.fr/client/20026/prod/P_0_20026_205_1417452221.pdf », sur www.centre-diversification.fr (consulté le ).
  21. « FranceAgriMer - Marchés », sur www.franceagrimer.fr (consulté le ).
  22. « L'exportation française - Les fruits et légumes frais », sur www.lesfruitsetlegumesfrais.com (consulté le ).
  23. « Une noisette sur 4 va chez Ferrero », sur secouchermoinsbete.fr (consulté le ).
  24. « http://www.centre-diversification.fr/client/20026/prod/P_0_20026_205_1417452221.pdf », sur www.centre-diversification.fr (consulté le ).
  25. « Noisetier et noisettes », sur www.pommiers.com (consulté le ).