Fernand Jacquet
Fernand Jacquet, né le à Petite-Chapelle et mort le à Leval-Chaudeville, est un as belge de la Première Guerre mondiale comptant sept victoires homologuées. Il est le premier pilote belge à remporter un combat aérien, le [a], et devient le premier as du pays grâce à sa cinquième victoire le .
Fernand Jacquet | ||
Fernand Jacquet vers 1917. | ||
Surnom | Banjo | |
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Naissance | Petite-Chapelle (Belgique) |
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Décès | (à 58 ans) Leval-Chaudeville (Belgique) |
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Origine | Belge | |
Allégeance | Belgique | |
Arme | Composante air | |
Grade | Capitaine-commandant | |
Commandement | 1re escadrille | |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Front de l'Yser Campagne des 18 jours |
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Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre de Léopold Médaille interalliée de la Victoire Distinguished Flying Cross Croix de guerre Croix de guerre 1914-1918 Officier de l'ordre de la Couronne Ordre de Sainte-Anne |
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Fernand Jacquet intègre l'école royale militaire dès 1907 et rejoint, peu avant la guerre, la Compagnie des aviateurs. D'un naturel fonceur et surnommé « banjo », il se porte volontaire pour « les missions spéciales ». Il effectue des missions de reconnaissance et quelques tests de bombardement au début du conflit. En 1915, apprenant la création d'une unité de chasse, il se fait muter à la 1re escadrille. Il aime alors voler « à la façon des corsaires », en surprenant ses adversaires. Le , à bord de son avion orné d'une tête de mort souriante, il engage un avion allemand et son observateur, Henri Vindevoghel, l'abat. Il s'agit de la première victoire aérienne belge.
Avec le lieutenant Louis Robin, Fernand Jacquet continue les missions d'attaque. Myope, il doit compter sur la présence d'un observateur pour abattre ses cibles. En , il est nommé commandant de la 1re escadrille et le , après sa cinquième victoire, il devient, selon les normes des victoires aériennes durant la Première Guerre mondiale, le premier as de l'aviation belge.
Apprécié par le roi des Belges Albert Ier, il a l'honneur de l'emmener pour un baptême de l'air au-dessus du front en . À la même période, il prend la tête du Groupe de chasse qui compte trois escadrilles, à la demande spéciale du roi. Il est secondé par des pilotes expérimentés comme Edmond Thieffry, Jan Olieslagers, Willy Coppens et André De Meulemeester. Fernand Jacquet termine la guerre avec sept victoires homologuées et neuf probables. Il est le seul Belge à avoir été décoré de la Distinguished Flying Cross britannique lors de la Première Guerre mondiale.
Après la guerre, peu enclin à rester dans l'armée en temps de paix, il fonde en 1920 une école de pilotage à Gosselies près de Charleroi, sous l'égide de la SEGA. En 1931, il devient directeur commercial de la filiale belge des Avions Fairey sur le même aérodrome. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Fernand Jacquet entre dans la Résistance mais est arrêté en 1942 et incarcéré au fort de Huy. Affaibli, il meurt en 1947, à l'âge de 58 ans.
Éléments biographiques
modifierEnfance, éducation et débuts de carrière militaire
modifierFernand-Maximilien-Léon Jacquet naît le à Petite-Chapelle (Couvin)[2],[3],[4]. Il est le fils de Maximilien Jacquet, agriculteur, et de Julie Elisabeth Perlot[5],[6]. Après des primaires à Couvin et des humanités à l'Athénée Royal de Chimay, il s'engage dans l'armée belge[6].
Il rejoint l’école royale militaire en comme cadet et entre en service comme sous-lieutenant le au 4e régiment de ligne à Bruges[2],[3],[4]. D'emblée attiré par l'aviation, il obtient son détachement et entre à l'école de pilotage (à la fois civile et militaire) de Saint-Job-in-'t-Goor (près de Brasschaat) fin 1912[6]. Il obtient d'abord son brevet de pilote civil, le brevet no 68, le , et ensuite celui de pilote militaire, le de la même année[2],[3],[7]. Nommé lieutenant, il fait partie de la Compagnie des Aviateurs puis rejoint la 2e escadrille d’observation, basée à Boninne, en appui de la place forte de Namur[8],[2]. Il y est basé lorsque la Première Guerre mondiale éclate[2].
Première Guerre mondiale
modifierMissions de reconnaissance
modifierLorsque la Belgique neutre est envahie par l'Allemagne en , Fernand Jacquet effectue des missions de reconnaissance avec un Farman HF.20 (en) depuis l'aérodrome de Belgrade, situé près de Namur[2]. Lorsqu'il n'effectue pas de mission dans son biplace, il sillonne les routes proches du front dans une automobile Opel équipée d'une mitrailleuse Lewis avec son mitrailleur, le prince de Chimay, Joseph-Philippe François de Riquet. Ils attaquent notamment une patrouille de uhlans[2],[9],[10]. Atteint de myopie, Fernand Jacquet ne peut voir le sol sans ses lunettes et doit compter sur l'habileté de ses observateurs pour survivre dans les airs[8].
Dès la fin du mois d'août, la 2e escadrille déménage à Petite-Chapelle et puis en France, sur l'aérodrome de Buc près de Paris. Elle revient ensuite en Belgique, via l'hippodrome d'Ostende, pour rejoindre la citadelle d'Anvers[2]. Fernand Jacquet, depuis Wilrijk, participe à quelques missions de reconnaissance et à la retraite de l'aviation belge vers Saint-Denis (Gand). Il finit finalement à Ostende le avant de rejoindre début octobre Dunkerque[11]. Il participe aux premiers tests de bombardement de l'aviation belge et la veille de Noël 1914, il attaque, avec comme observateur Isserentant, un train en gare à Beerst[11],[10].
D'un caractère fonceur et surnommé « banjo » depuis l'école militaire, il se porte volontaire pour « les missions spéciales »[13],[9],[6]. Au début du conflit, alors que les aviateurs ont pour mission de rapporter des photographies et d'effectuer des missions de reconnaissance sur le front, Jacquet pénètre profondément les lignes ennemies à la recherche de l'affrontement[14],[15]. Son unité rassemble de nombreuses informations sur les mouvements et positions des troupes. Elle suit également les inondations provoquées par les Alliés sur le front de l'Yser pour ralentir les Allemands[15].
À la fin de 1914, il reçoit à 26 ans, la croix de chevalier de l'ordre de Léopold des mains du roi Albert[4] avec la citation suivante : « [pour] Le sang-froid, l’initiative et le courage dignes d’éloges dont il a fait preuve au cours de nombreuses reconnaissances difficiles et périlleuses au-dessus des lignes ennemies. »[16].
Passage à la chasse
modifierAu début de l'année 1915, il apprend que la 1re escadrille va être affectée à la chasse. Il demande alors sa mutation et l'obtient. Il rejoint Saint-Idesbald puis l'aérodrome des Moeres[11]. Lors d'un vol le , il croise dix avions Aviatik et les prend en chasse, mais sans succès[10]. À trois autres occasions, il attaque des Aviatik solitaires. Fernand Jacquet aime voler « à la façon des corsaires », c'est-à-dire seul, et surprendre ses adversaires[17].
Le , il remporte la première victoire en combat aérien de son pays[13]. Aux commandes d'un Farman HF.20 armé d'une mitrailleuse, il est pris sous le feu d'un Albatros, avion de reconnaissance allemand biplace[17]. C'est son mitrailleur, Henri Vindevoghel, situé à l'avant de l'avion, qui tire les sept coups fatals et tue le pilote, condamnant son mitrailleur[17],[14]. L'avion ennemi prend feu et s'écrase au sol[18],[11],[3].
Fernand Jacquet poursuit avec deux victoires non homologuées, la première le 20 juin, avec un avion ennemi rendu incontrôlable et la seconde le quand il force un avion ennemi à atterrir[b],[20]. Il est promu capitaine en [3].
Le , le mitrailleur de Jacquet est le lieutenant Louis Robin. Le duo affronte des hydravions allemands en matinée et en soirée. Lors du combat du soir, ils engagent la moitié d'une formation de dix avions ennemis et Fernand Jacquet s'assure ainsi de sa seconde victoire homologuée par la destruction de l'un d'entre eux[21]. Il s'ensuit une série de victoires probables les 26, 27 mai et 22 juin[13]. Le 23 juin, à bord d'un Farman F.40 orné d'une tête de mort peinte sur le nez[c], il détruit un Fokker. Le mois suivant, les deux Belges demandent l'homologation de deux victoires, le largage de fléchettes sur un ballon d'observation allemand et le bombardement d'une position allemande à Gistel. Elles seront refusées. L’après-midi et le soir du 30 juillet, Fernand Jacquet et Louis Robin affrontent une série d'avions allemands et sont crédités d'une victoire grâce à la destruction d'un LVG. Leur victime probable est le sous-lieutenant Franz Walz (en), qui ce jour-là est abattu et blessé gravement[20].
Le , leur avion est touché par 120 impacts, et Fernand Jacquet le ramène difficilement[22]. L'année suivante, en septembre, l'avion de Fernand Jacquet et Louis Robin est pris pour cible et touché par l'artillerie antiaérienne allemande. Ils sont contraints d'atterrir et leur avion est détruit[22],[23]. Fernand Jacquet est blessé sérieusement et en conserve une invalidité[22]. En 1916, les forces belges modifient, sous la direction de Georges Nélis, leurs Farman F.40 en les dotant de nouvelles nacelles équipées de moteur rotatif Gnome et Rhône et en simplifiant les trains d’atterrissage[20]. Plusieurs prototypes, du GN 1 au GN 6 sortent des ateliers. Il est fort probable que Fernand Jacquet et Louis Robin volaient avec le GN 1 lorsqu'ils ont été blessés. Ils volent, après l'accident, à bord du GN 2[24].
As et commandement
modifierEn , Fernand Jacquet est nommé commandant de son escadrille, la 1re escadrille de chasse, en remplacement du capitaine Arsène Demanet[25],[3]. Ce changement, selon l'as Willy Coppens, est suspect. Selon celui-ci, le lieutenant Louis Robin se serait adressé à Demanet avec impertinence et le capitaine l'aurait giflé pour le calmer et éviter la cour martiale[25]. Mécontent, Louis Robin, qui « aurait dû se faire frapper sur le derrière » selon Willy Coppens, dépose une plainte à l'état-major et Demanet, pourtant expérimenté, est transféré dans son ancienne unité d'artillerie[d],[25].
Le , Fernand Jacquet devient un as de l'aviation lorsque Louis Robin et lui abattent un Rumpler à une altitude de 12 500 pieds[26],[13],[3].
Le , Fernand Jacquet a l'honneur d'emmener le roi Albert, dont c'est le baptême de l'air, pour faire une reconnaissance au-dessus de la ligne de front[27],[3],[15]. Ils sont escortés par cinq Nieuport[28],[15],[26]. À la même période lorsque, sous l'impulsion du roi Albert, est créé le Groupe de chasse regroupant trois escadrilles (et donc le premier « Wing » de chasseurs), le roi insiste pour que Jacquet en prenne le commandement[26],[29],[3]. Il s'agit d'un fait important de l'histoire de l'aviation militaire belge. Cette création d'un commandement unique permet d'améliorer l'efficacité des unités aériennes et « d’interdire plus activement aux avions ennemis les vols d’observation sur la ligne de front. ». Fernand Jacquet est secondé par des pilotes expérimentés comme Edmond Thieffry, Jan Olieslagers, Willy Coppens et André De Meulemeester[22]. Le groupe est rapidement surnommé le « Groupe Jacquet » et avec son Farman décoré d'une tête de mort, « La sale gueule », « il arrivait à transformer le caractère des jeunes placés sous ses ordres pour obtenir rapidement d’eux un rendement maximum qu’aucun autre chef n’aurait pu espérer »[30].
Il tente alors de faire l'acquisition de Bristol F.2 Fighter pour remplacer ses vieux Farman[3],[26]. Il reçoit des SPAD S.XI et des Sopwith 1½ à la place[3]. Pendant ce temps, le lieutenant Louis Robin entame sa formation de pilote[3]. Ce dernier rejoint finalement la 10e escadrille mais n'obtient aucune victoire comme pilote[26]. Fernand Jacquet, de son côté, vole alors en solo mais n'est pas à l'aise sans observateur, étant myope et portant des lunettes, et abandonne donc rapidement pour revenir aux biplaces[3].
Fernand Jacquet est promu au grade de capitaine-commandant en décembre[26],[3].
Le , il est blessé et soigné rapidement à l'ambulance de l'Océan, hôpital militaire situé à La Panne[22]. Le lendemain, il est de nouveau attaqué mais parvient, grâce à une manœuvre habile, à prendre l'avantage et son mitrailleur, le lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe, abat le Rumpler dans les environs de Gits[29],[22]. Fernand Jacquet remporte sa septième victoire le [29]. Il termine la guerre avec sept victoires homologuées et neuf probables[4]. Il a été engagé dans 126 combats aériens durant le conflit lors de 344 sorties[7],[3].
Après-guerre
modifierPeu intéressé par l’armée en temps de paix, Fernand Jacquet se positionne dans l'instruction et quitte le service actif en 1921[29],[4]. Avec son fidèle équipier Louis Robin, il ouvre en 1920 une école de pilotage à Gosselies, près de Charleroi, sous l'égide de la SEGA, à la fondation de laquelle il est également associé dès l'origine[26],[31],[3],[32]. Grâce à un contrat entre la SEGA et le Ministère de la Défense nationale, il forme alors de nombreux pilotes militaires[31],[32]. Chaque année, il instruit 25 élèves-pilotes, pour 25 heures de vol et l'obtention du brevet civil. De 1921 à 1932, plus de 300 élèves passent par l'école. En 1932, l'activité s'arrête, les pilotes étant désormais formés à l'aérodrome de Wevelgem[33].
Fernand Jacquet est pensionné de l'armée en 1923 mais fait partie du cadre de réserve de l’Aéronautique militaire de 1928 à 1930[34]. Le roi Albert, avec qui il possède des liens d'amitiés, lui demande d'être officier d’ordonnance de la princesse Marie-José, dès la fin de la guerre, mais Fernand Jacquet, bien qu'honoré, refuse, par humilité[35].
Après l'obtention d'un important contrat de l'armée belge donnant lieu pour la première fois à des compensations économiques, l'entreprise britannique Fairey (Hayes, Heaton Chapel, Ringway) crée sur l'aérodrome de Gosselies sa filiale belge Société des Avions Fairey le . Fernand Jacquet en est le directeur commercial[9],[36].
En parallèle, il est sollicité pour mettre sur pied les Ateliers de construction aéronautique de Zeebrugge (ACAZ). Leur objectif est de fabriquer des avions entièrement métalliques, sur base de plans des ingénieurs Émile Allard et Alfred Renard. Trois prototypes seront construits, mais le projet ne débouche pas sur une production en série[37].
Fernand Jacquet est un grand défenseur de l'aviation civile, et, dès 1920, voyage à travers l'Europe pour établir des lignes aériennes. Il aime dire : « Il n’est point de petit pays s’il a foi dans l’immensité des océans, a fortiori dans le ciel infini »[35].
Seconde Guerre mondiale et fin de vie
modifierRetiré dans son village natal, Jacquet devient un membre actif de la Résistance lorsque les Allemands envahissent la Belgique pour la seconde fois en 1940. Il prend part à un réseau de renseignement et à une filière d'évasion d'aviateurs alliés tombés en Belgique[9]. Le réseau aurait aidé environ 160 aviateurs[35]. Il est cependant arrêté et emprisonné dans le fort de Huy en 1942[31],[3],[38]. Il y reste jusqu'à la fin de la guerre et en ressort très affaibli physiquement[13],[26],[35].
Malade, Fernand Jacquet meurt à Leval-Chaudeville le à l'âge de 58 ans[e],[13],[26],[31],[3],[39]. Il est inhumé dans le cimetière de la commune[39]. Selon Alphonse Dumoulin, administrateur de l'ASBL Les « Vieilles Tiges » de l'Aviation belge, dont Fernand Jacquet est membre associé-fondateur, il s'agit d'« un homme courtois et plein de réserve, un personnage humble, simple et modeste » et son souhait est d'être enterré dans l'intimité, considérant que « Ma tombe doit être laissée à l’abandon, à moins que l’Aviation belge n’estime convenable d’évoquer mon souvenir pour son histoire à Elle ». Un monument en son honneur est inauguré sur sa tombe le . Le sculpteur et ami de Fernand Jacquet, César Battaille, signe une œuvre pointant ses deux ailes vers le ciel[40].
Le titre de prisonnier politique, pour son incarcération durant la guerre, est accordé à Fernand Jacquet à titre posthume le [35].
Vie privée
modifierFernand Jacquet se marie le avec Eugénie Wiliquet (née en 1889) à Furnes. Le couple n'a pas d'enfant[6].
Décorations et hommages
modifierUn monument en son honneur est présent dans son village natal de Petite-Chapelle. Une plaque métallique est positionnée sur un rocher et représente son avion. Contrairement aux autres sources, sa date de décès est, erronément, annoncée comme étant le [41],[42].
Deux rues portent son nom, une à Châtelet, la Rue Fernand Jacquet, et l'autre à Suarlée (Namur), Rue du Capitaine Aviateur Jacquet[43].
Décorations
modifierLa liste suivante reprend les différentes décorations de Fernand Jacquet[3],[16].
Décorations belges
modifier- Décoration civique de 3e classe (acte de courage et dévouement) - ;
- Chevalier de l'ordre de Léopold - ;
- Croix de guerre 14-18 (Belgique) avec 6 citations - ;
- Croix de l'Yser - ;
- Chevalier de l'ordre de la Couronne avec palmes - ;
- Officier de l'ordre de la Couronne - ;
- Officier de l'ordre de Léopold II avec glaive - ;
- Croix du feu - ;
- Médaille interalliée de la Victoire ;
- Officier de l'ordre de Léopold avec glaives - ;
- Croix du prisonnier politique 1940-1945 ;
- Huit chevrons de front.
Décorations étrangères
modifier- Décoration de 3e classe de l’ordre de Sainte-Anne (Russie) - ;
- Croix de guerre – (France) - ;
- Chevalier de la Légion d'honneur (France) - ;
- Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni), seul Belge à l'obtenir lors de la Première Guerre mondiale - .
Liste des victoires aériennes
modifierLa liste des victoires de Fernand Jacquet ci-dessous, qui comporte 7 victoires homologuées, est intégralement tirée de l'ouvrage de Walter M. Pieters cité en bibliographie. Les victoires sont classées par ordre chronologique, les victoires homologuées sont numérotées, les victoires non homologuées sont annotées « NH »[13],[18],[44].
No. | Date | Heure | Appareil | Adversaire | Issue | Lieu | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | 17 avril 1915 | 15.20 - 16.55 | Farman | Albatros C.I | Détruit; brulé | Roulers, Belgique | Première victoire aérienne de l'histoire de l'aviation belge ;
Observateur : Lieutenant Henri Vindevoghel. |
NH | 20 juin 1915 | Farman | Avion ennemi | avion rendu incontrôlable | Observateur : Lieutenant L. Colignon. | ||
NH | 26 juillet 1915 | 18.20 | Farman | avion de reconnaissance Aviatik C | Forcé à l'atterrissage | Westende, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Colignon. |
2 | 20 mai 1916 | 20.30 | Farman | hydravion | Détruit | Nieuport, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 26 mai 1916 | 18.20 | Farman | avion de reconnaissance Aviatik | avion rendu incontrôlable | Thourout, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 27 mai 1916 | 19.25 | Farman | avion de reconnaissance Aviatik | Forcé à l'atterrissage | Koekelare, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 22 juin 1916 | 8.30 | Farman | avion de reconnaissance LVG | Détruit | Staden, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
3 | 23 juin 1916 | 8.00 | Farman | Fokker | Détruit | Koekelare | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 30 juin 1916 | 19.00 | Farman | avion de reconnaissance Aviatik | Forcé à l'atterrissage | Handzame, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 8 juillet 1916 | 6.50 | Farman | avion de reconnaissance LVG | Détruit | Middelkerke, Belgique | Observateur : Lieutenant L. Robin. |
NH | 30 juillet 1916 | 12.00 | Farman | avion de reconnaissance LVG | Détruit | Forêt d'Houthulst | En collaboration avec le Sergent Barthes et le mécanicien Baudoin de l'escadrille française MF 36 ;
Observateur : Lieutenant L. Robin. |
4 | 30 juillet 1916 | 16.30 | Farman | avion de reconnaissance LVG | Détruit | Houthulst, Belgique | |
5 | 15.15 | Sopwith 1 1/2 Strutter | avion de reconnaissance Rumpler | Détruit | Lombardsijde, Belgique | Fernand Jacquet devient le premier as belge ;
Observateur : Lieutenant L. Robin. | |
NH | 5 juin 1918 | 6.42 | SPAD S.XI | avion de chasse Fokker Triplane | avion rendu incontrôlable | Houthulst | Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe. |
6 | 4 octobre 1918 | 8.00 | SPAD S.XI | avion de reconnaissance Rumpler | Forcé à l'atterrissage | Gits | Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe. |
7 | 6 novembre 1918 | 9.00 | SPAD S.XI | Biplace | Forcé à l'atterrissage | Gand, Belgique | Observateur : Lieutenant M. de Crombrugghe de Looringe. |
Notes et références
modifierNotes
modifier- Dès le , un pilote allemand est abattu, à la carabine, par un équipage belge[1]. Il s'agit de la première victoire aérienne air-air de l'histoire, mais aucune réclamation n'est posée par le pilote et l'observateur belges[1].
- L'« Aviation Militaire Belge » n'homologue que les avions ennemis tombés dans les lignes alliées d'un pays partiellement occupé par l'ennemi, ou être vus tombant dans les lignes allemandes par des troupes alliées au sol. La confirmation par d'autres pilotes alliés n'est pas autorisée. Ainsi, les réclamations non confirmées sont plus nombreuses que les victoires officielles. Les victoires avec la mention FTL (forced to land - forcés d'atterrir) et OOC (out of control - hors de contrôle, bien que présentes ne sont pas confirmées[19].
- Les membres de la 1re escadrille décorent les nacelles de leur avion. Fernand Jacquet choisit, tel un corsaire aérien, une grande tête de mort. Les allemands considéreront cette image plus comique qu'intimidante[21].
- Arsène Demanet sera tué au combat 10 novembre 1918, un jour seulement avant la fin des hostilités[25].
- La date du 12 est donnée par le journal La Nation Belge du mercredi 15 octobre 1947, le disant décédé au cours de la nuit du sa. 12 au di. 13. Dans La Libre Belgique du 15 octobre de la même année, Willy Coppens précise que c'est le dimanche, peu avant 4h du matin. Et Le Soir du même 15 octobre informe que les funérailles ont eu lieu dans l'intimité.
Références
modifier- Pieters 1998, p. 11-13, 21.
- Biographie nationale de Belgique, p. 367.
- Pieters 1998, p. 62.
- Dumoulin, p. 1.
- « Acte de naissance », sur Familysearch, (consulté le )
- Dumoulin, p. 4.
- Dumoulin, p. 2.
- Guttman 2009, p. 12.
- Charles CLOCHERIEUX, « Fernand Jacquet : pilote du Roi-Chevalier », sur lavenir.net, (consulté le )
- Guttman 2009, p. 13.
- Biographie nationale de Belgique, p. 368.
- Ezra Bowen, Les As de l'aviation, Editions Time Life, (ISBN 978-84-499-5196-1, lire en ligne), p. 23.
- Franks, Guest et Alegi 1997, p. 101.
- Guttman 2009, p. 13-14.
- Dumoulin, p. 6.
- Dumoulin, p. 20.
- Dumoulin, p. 16.
- (en) « Fernand Jacquet », sur theaerodrome.com (consulté le ).
- Pieters 1998, p. 14.
- Guttman 2009, p. 15.
- Guttman 2009, p. 14.
- Dumoulin, p. 8.
- Guttman 2009, p. 15-16.
- Guttman 2009, p. 16-17.
- Guttman 2009, p. 16.
- Guttman 2009, p. 17.
- Biographie nationale de Belgique, p. 368-369.
- Willy Coppens de Houthulst, « Hommage : "Le Roi Albert 1er aviateur" », La Gazette de Charleroi, , p. 2 (belgicapress.be)
- Biographie nationale de Belgique, p. 369.
- Dumoulin, p. 15-16.
- Biographie nationale de Belgique, p. 370.
- Dumoulin, p. 3.
- Dumoulin, p. 10.
- Dumoulin, p. 9.
- Dumoulin, p. 17.
- Dumoulin, p. 3 et 11.
- Dumoulin, p. 3 et 11-12.
- « résistance couvin - Fernand Jacquet », sur sites.google.com (consulté le )
- « Fernand JACQUET, pilote héroïque belge de la Grande-guerre – La Guerre de nos Héros », sur 1914-18.be (consulté le )
- Dumoulin, p. 17-18.
- « Stèle à la mémoire de Fernand Jacquet », sur Couvin Bibliotheca (consulté le )
- (en) « Memorial Fernand Jacquet - Petite-Chapelle - TracesOfWar.com », sur www.tracesofwar.com (consulté le )
- Vieilles Tiges, « Fernand Jacquet 1888-1947 » [PDF], sur .vieillestiges.be (consulté le )
- Pieters 1998, p. 63.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alphonse Dumoulin, Mémorial - Fernand Jacquet, Les « vieilles tiges » de l'aviation belge, 31 p. (lire en ligne [PDF]).
- (en) Jon Guttman et al., Pusher aces of World War 1, Oxford New York, Osprey, coll. « Osprey Aircraft of the Aces, » (no 88), , 96 p. (ISBN 978-1-846-03417-6 et 1-846-03417-5, OCLC 762352122). .
- Victor Houart, Biographie nationale, t. 42, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 990 p. (lire en ligne [PDF]), p. 367-370.
- Norman L. R. Franks, Russell Guest et Gregory Alegi, Above the war fronts: the British two-seater bomber pilot and observer aces, the British two-seater fighter observer aces, and the Belgian, Italian, Austro-Hungarian and Russian fighter aces, 1914-1918, Grub Street, (ISBN 978-1-898697-56-5, OCLC ocm38211589, lire en ligne).
- (en) Walter M. Pieters, Above Flanders' Fields: A Complete Record of the Belgian Fighter Pilots and Their Units During the Great War, 1914-1918, Grub Street, , 123 p. (ISBN 978-1-898697-83-1, lire en ligne), p. 62-63.
- (en) Bruce Robertson, Air aces of the 1914-1918 war : Part. II Biographies of the aces, England, Letchworth, Herts. [Eng.] Harleyford Publications, , 211 p. (lire en ligne), p. 138-139.
- Robert Sainte, L'épi mûr, d'après le journal de guerre de Carlo Verbessem, pilote de chasse, juillet 1914 - décembre 1917, Bruxelles, Racine, .
- Jean-Louis Van Belle, Meeûs à de Meeûs, Braine-le Château, éd. de la Taille d'Aulme, , p. 199-201.
- Grégory De Smet, « Jaques de Meeûs d'Argenteuil », Belgium Air Museum Magazine, no 142, , p. 10-21 (lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Alphonse Dumoulin, Mémorial - Fernand Jacquet, Les « vieilles tiges » de l'aviation belge, 31 p. (lire en ligne [PDF])
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :