Ferenc Erkel

compositeur hongrois

Ferenc Erkel (né le à Gyula et mort le à Budapest) était un compositeur, pianiste et chef d'orchestre hongrois du XIXe siècle, père de l'opéra national hongrois.

Ferenc Erkel
Description de l'image Erkel Ferenc Györgyi Alajos.jpg.

Naissance
Gyula, Drapeau de la Hongrie Hongrie
Décès (à 82 ans)
Budapest, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Activité principale Compositeur, pianiste et chef d'orchestre
Formation Université de musique Franz-Liszt
Descendants Gyula Erkel,
Elek Erkel,
László Erkel,
Sándor Erkel

Biographie

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Quatre de ses sept fils ont fait carrière dans la musique : Gyula (1842-1909), Elek (1843-1893), László (1845-1896) et Sándor (1846-1900).

Rencontre avec Berlioz

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Lors de sa venue à Budapest en 1845, Hector Berlioz le rencontre et se montre très élogieux à son égard : « M. Erkel est un excellent et digne homme d'un grand talent : j'ai entendu (...) [son] opéra Hunyady (...). Il y a dans cette œuvre une foule de choses remarquables par leur originalité et surtout par la profondeur du sentiment qui les a dictées. C'est d'ailleurs purement écrit et instrumenté d'une façon très intelligente et très fine[1] ».

Fort joueur d'échecs

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Ferenc Erkel est considéré comme l'un des joueurs d'échecs hongrois les plus forts du milieu du XIXe siècle. Il commence à étudier sérieusement les échecs à partir de la fin des années 1830 et participe au match par correspondance Pest - Paris de 1842 à 1845 (les coups sont discutés collectivement avant d'être joués) que les Hongrois gagnent 2 à 0. En 1859, il fonde avec d'autres joueurs hongrois le premier club d'échecs de Pest, qu'il dirigera jusqu'à la fin de sa vie.

Hymne national hongrois

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Ferenc Erkel met en musique l'hymne national hongrois d'après un poème de Ferenc Kölcsey (1790-1838) écrit en 1823 "Dieu bénisse les Hongrois" Himnusz. Erkel remporte le concours de 1844 pour sa mise en musique. Elle est interprétée pour la première fois à l'Opéra National de Budapest, mais ne devient officielle qu'en 1903.

Le poème se compose de huit strophes mais est régulièrement réduit à la première lors des évènements officiels.

Bénis le Hongrois, ô Seigneur,
Fais qu’il soit heureux et prospère,
Tends vers lui un bras protecteur
Quand il affronte l’adversaire!
Donne à qui fut longtemps broyé,
Des jours paisibles et sans peines,
Ce peuple a largement payé
Pour les temps passés ou qui viennent.
(...)

Le poème Exhortation de Mihály Vörösmarty (1800-1855) mis en musique en 1843 par le compositeur Béni Egressy (1814-1851) tend à être considéré comme un second hymne national.

Reste fidèle à ta patrie,
Hongrois, c’est ton berceau.
De sa chair elle t’a nourri
Et sera ton tombeau.
Au vaste monde, ailleurs qu’en elle,
Pas de place pour toi.
À vivre et mourir là, t’appelle
Ton destin quel qu’il soit.
(...)

Opéras

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  • Bátori Mária (en deux actes, 1840) Mária Bátori est l'amante de László, fils de Coloman de Hongrie
  • Hunyadi László (en quatre actes, 1844)
  • Erzsébet (en trois actes, 1857, seul le second est de Erkel)
  • Bánk bán (en trois actes, 1861) Bánk bán est le conseiller du roi (Palatine) André II
  • Sarolta (en trois actes, 1862)
  • Dózsa György (en cinq actes, 1867)
  • Brankovics György (en quatre actes, 1874)
  • Névtelen hősök (en quatre actes, 1880, « les Héros anonymes »)
  • István király (en quatre actes, 1885, « le Roi Étienne », inspiré de la vie d'Étienne Ier de Hongrie)
  • Kemény Simon (fragments ; prévu pour comporter trois actes)

Notes et références

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  1. Mémoires, Berlioz, p. 458-59, Edition Harmoniques Flammarion, 1991.

Liens externes

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