Ferdinand Hérold (homme politique)
Ferdinand Hérold, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris 1er, est un avocat et homme politique français.
Préfet de la Seine Seine | |
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Sénateur de la Troisième République Seine | |
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Conseiller municipal de Paris Charonne | |
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Ministre de l'Intérieur | |
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Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d) |
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Adèle Hérold (d) |
Conjoint |
Laure-Jeanne-Julie-Léontine Hérold (d) |
Enfants |
André-Ferdinand Hérold Léonie-Ferdinande-Gabrielle Hérold Fontainas (d) |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Formation d’un républicain
modifierFils du compositeur Ferdinand Hérold, Ferdinand Hérold fils fait des études de droit, obtenant son doctorat en 1851, avec une thèse sur « La preuve de la filiation ». Déjà avocat depuis 1849, il achète, en 1854, une charge d’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation.
Auteur de nombreux articles dans les journaux du temps (le Siècle, le Journal des économistes, la Revue pratique du droit français…), il est l’un des fondateurs du journal la Tribune, en 1868.
Passionnément républicain[1], il participe aux plus grands procès politiques et finit par attirer sur lui l’attention du Second Empire. En 1864, il est mêlé au « Procès des 13 », avec Garnier-Pagès, Hippolyte Carnot, etc. : trente-quatre républicains qui s’étaient réunis chez Garnier-Pagès peu avant des élections à Paris sont arrêtés pour réunion non autorisée. Hérold est condamné à 500 francs d’amende[note 1].
Il continue cependant à être actif dans les cercles républicains sous le Second Empire. Parallèlement, il se marie et a un fils en 1865, André-Ferdinand.
Sous la République
modifierAux élections législatives de 1869, il se présente dans l’Ardèche mais échoue face au candidat officiel.
Il accueille très favorablement la République avec joie : il est nommé secrétaire du gouvernement de la Défense nationale le et secrétaire général du ministère de la Justice le lendemain. À ce poste, il effectue de nombreuses réformes, la plupart très heureuses. Notamment la publication des lois au Journal officiel, la liberté des professions de libraire et d’imprimeur, l’abrogation de la loi de Sûreté générale…
En 1871, devenu ministre de l’Intérieur par intérim, il échoue de nouveau aux législatives, à la fois dans l'Ardèche et dans la Seine. Il se console en devenant conseiller municipal (quartier de Charonne).
Il entre même au Sénat en 1876. Républicain, il siège à gauche et s’oppose fermement au gouvernement issu du coup de force de la crise du 16 mai 1877.
Le , il est nommé préfet de la Seine. Il tente d’y mener des réformes, certaines administratives mais également d’autres plus profondes, visant à appliquer le principe de laïcité dans toute sa rigueur (enlèvement des emblèmes religieux dans les classes…) Il a fait l’objet d’un ordre du jour de blâme au Sénat pour avoir fait jeter dans des tombereaux les crucifix des écoles laïques de Paris[2].
Alors qu’il allait se présenter aux élections sénatoriales dans les Pyrénées-Orientales, il est mort des suites d’une bronchite qui avait dégénéré en fluxion de poitrine, le matin-même où paraissait au Journal officiel sa promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur[2]. Premier haut fonctionnaire républicain mort en fonctions officiellement enterré civilement[3], il a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise[4].
Distinctions
modifier- Officier d'Académie (1877)
- Officier de la Légion d'honneur (1881)
Écrits
modifier- Manuel électoral, 1851.
- Sur la perpétuité de la propriété littéraire, 1852.
- Le vote des villes. Étude de statistiques électorales, 1864.
- Manuel de la liberté individuelle, 1868.
- Le droit électoral devant la Cour de cassation, 1869.
Notes et références
modifier- Les prévenus sont Garnier-Pagès, Hippolyte Carnot, Amaury Dréo, Charles Floquet, Jules Ferry, Anne-Charles Hérisson, Claude Anthime Corbon, Paul Jozon, Jean-Jules Clamageran, Julien Melsheim, Jacques-Thomas Bory et Émile Durier.
Les défenseurs sont : Jules Favre, Marie, Jules Grévy, Ernest Picard, Henry Didier, Pierre-Antoine Berryer, Dufaure, Antoine Sénard, Ernest Desmarest, Emmanuel Arago, Michel Hébert, Théodore Bac
- En 1852, il avait rendu visite, à Guernesey, à l'exilé Victor Hugo.
- « M. Hérold », Le Roussillon : journal politique, Perpignan, vol. 13, no 2, , p. 3 (ISSN 2506-0880, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- « Les Élections de la Seine », Gazette de Nîmes et du département du Gard, Nîmes, vol. 13, no 3, , p. 2 (ISSN 2970-5533, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- 11e division
Bibliographie
modifier- « Ferdinand Hérold (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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