Ferdinand-Sigismond Delamonce
Ferdinand-Sigismond Delamonce est un architecte né le à Munich, et mort à Lyon[1].
Ferdinand-Sigismond-Ignace-Joseph Delamonce | |
Présentation | |
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Nom de naissance | Ferdinand-Pierre-Joseph-Ignace Delamonce |
Naissance | Munich |
Décès | (à 75 ans) Lyon |
Nationalité | Royaume de France |
Œuvre | |
Réalisations | église Saint-Bruno des Chartreux |
Publications | Plan de la ville de Lyon (1701) |
Entourage familial | |
Père | Jean Delamonce |
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Biographie
modifierIl naît le à Munich[2],[3]. C'est le fils de Jean Delamonce (1635-1708), aussi architecte[4],[3].
Il débute avec son père jusqu'à la mort de celui-ci en 1708. Avant 1708, on ne trouve comme travaux de Ferdinand Delamonce que deux dessins de chapiteaux pour l'édition de 1696 de l'Histoire de Lyon par le Père Ménestrier, et deux autres datés de 1701, représentant le monument antique dit des deux amants, et des Aqueducs de Saint-Irénée, gravés par J.-F. Cars, pour les Antiquités profanes et sacrées de la ville de Lyon, par le Père de Colonia. Après la mort de son père, il se rend d'abord à Paris, avant d'aller en Italie.
Il exerce ensuite en Italie entre 1715 et 1728, arrive à Marseille en 1729, puis Aix, Avignon et Grenoble et finalement à Lyon en 1731. Il se marie le avec Marie Nay, fille de François Nay, marchand, de Françoise Faure.
Il dirige les travaux de la Chartreuse de Lyon entre 1733 et 1737. Un premier projet de l'église de la Chartreuse de Lyon est demandé à Ferdinand Delamonce en 1733, puis un second. Les plans sont conservés et approuvés en 1736. L'autel et son baldaquin figurent sur le plan de Delamonce de 1736. Les quatre colonnes du baldaquin ont été commandées en 1733 et livrées en 1735. Servandoni a fait un plan du baldaquin de l'église qui lui est payé 300 livres en 1738. Soufflot aurait donné des instructions pour élever le baldaquin en 1743. D'après Jacques-François Blondel, c'est Soufflot qui est l'auteur du baldaquin dont Delamonce aurait commandé les colonnes[5].
En 1734, il donne le dessin d'un reposoir pour la Loge au Change. Il s'occupe ensuite de l'embellissement de l'église du collège de la Trinité, comme architecte et comme peintre. Comme architecte, il fait refaire les revêtements en marbre et le maître-autel. Comme peintre, il a refait les peintures de la voûte et le tableau représentant l'Apothéose de saint François Régis. Ses travaux sont payés en 1737.
Delamonce fait partie des douze fondateurs de la Société des conférences de l’Académie des beaux-arts le 12 avril 1736[6].
Il est employé par les recteurs de l'Hôpital Général pour lesquels avait déjà travaillé son père. Il a donné les plans du quai devant l'hôpital entre le pont de la Guillotière et la rue de la Blanchisserie, construit entre 1736 et 1738, qui a été reconstruit.
Pour la maison Tolosan, de 1740, il n'a été, peut-être, que le collaborateur ou l'employé de Soufflot.
Il a réalisé la décoration du chœur et l'autel de l'ancienne chapelle de Fourvière.
Il a été le dessinateur de nombreuses gravures, entre 1696 et 1735.
Il a été membre de l'Académie des Beaux-Arts de Lyon, à ne pas confondre avec l'Académie royale de Lyon.
Il meurt le à Lyon[4], d'hydropisie[6].
Réalisations architecturales
modifierAvignon
modifier- La chapelle des Oratoriens
Lyon
modifier- La maison des Tolozan, commande de Louis Tolozan de Montfort, sur la place du même nom, sous la direction de Soufflot.
- Toujours sous la direction de Soufflot, la porte principale de l'Hôtel-Dieu avec la mention « Hôpital Général », construite en 1706, vient achever la construction du grand édifice.
- L'église Saint-Bruno des Chartreux et la Chartreuse.
- La décoration du chœur de l'église du collège de la Trinité
- La façade de l'église Saint-Just des Macchabées.
- Le retable en marbre rouge abritant le chef-d'œuvre sculpté de Coysevox : « Notre-dame de Grâce », église Saint-Nizier.
Écrits, plans et dessins
modifier- Le plan de la ville de Lyon (1701) dans l'atlas géographique contenant les cartes des Provinces et Généralités d'Orléans, Tours [...] et du Lyonnais, tome IX de la collection du sieur Beaurain, géographe ordinaire du Roy.
- Plusieurs dessins de l'église Saint-Bruno des Chartreux (datés 1738), conservés aux musées Gadagne.
Notes et références
modifier- Remarque : à sa naissance, il a reçu les prénoms de Ferdinand-Pierre-Joseph-Ignace. Sur son acte de décès, il est prénommé Ferdinand-Sigismond-Ignace-Joseph (voir L. Charvet, p. 180-181.
- (en) « Ferdinand-Sigismond Delamonce », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Thieme, Becker et Vollmer 1913, p. 583.
- Bénézit 1924, p. 57.
- Voir : L. Charvet, p. 182-183.
- Dict. Académiciens de Lyon, p. 404.
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Ferdinand-Sigismond Delamonce, Voyage de Naples en 1719, édition critique et notes par L. Mascoli (« Publications du Centre Jean Bérard »), Naples, Institut français de Naples, 1984.
- L. Charvet, Les Delamonce, p. 176-189, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1892, 16e session (lire en ligne)
- (de) Ulrich Thieme, Felix Becker et Hans Vollmer, « Delamonce, Ferdinand (Sigismond-Pierre-Joseph-Ignace) », dans Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, vol. 8, E. A. Seemann, , 597 p. (lire en ligne), p. 583
- Emmanuel Bénézit, « Delamonce (Ferdinand-Pierre-Joseph-Ignace) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs & graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. 2, Paris, Gründ, , 822 p. (lire en ligne), p. 57
- Maryannick Lavigne-Louis, Denis Reynaud et Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559433-0-4, présentation en ligne), p. 403-405 (chap. Delamonce Ferdinand Sigismond).
Liens externes
modifier- Site de l'association Saint-Bruno, splendeur du baroque
- Ressources relatives aux beaux-arts :