Famille de Roffignac

La famille de Roffignac est une famille subsistante de la noblesse française sur preuves de 1385, d'extraction chevaleresque, originaire du Limousin[2].

de Roffignac
Image illustrative de l’article Famille de Roffignac
Armes de la famille.

Blasonnement D'or au lion de gueules.
Devise Premier chrétien du Limousin[1]
Période XIVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Limousin
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Fiefs tenus Saint-Germain-les-Vergnes
Allassac
Sannat
Belleville
Demeures Château de Louvigny
Château d'Araux
Charges Chambellan
Président à mortier au parlement de Bordeaux
Maire de la Nouvelle-Orléans
Conseiller départemental
Fonctions militaires Maréchal des camps et armées du roi d'Espagne
Fonctions ecclésiastiques Évêque, abbé
Récompenses civiles Ordre de Saint-Michel
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1773

Histoire

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Le nom de Roffignac figure dans des cartulaires du Bas-Limousin dès le XIe siècle[3]. On ne sait pas de laquelle des trois familles, issues des trois fiefs du nom de Roffignac, ou Rouffignac, en Corrèze, la famille actuelle descend.

Plusieurs personnages de ce nom sont en effet cités mais sans toutefois être rattachés à la filiation prouvée de la famille actuelle : Robert de Roffignac[4] participa à la Première croisade (1096-1099). Étienne de Roffignac, cité dans un acte du cartulaire d'Uzerche de 1133-1135, est présent à Saint-Germain-les-Vergnes (un Louis de Roffignac est encore qualifié de seigneur de Saint-Germain-les-Vergnes au XVIIe siècle). Rainaud et Élie de Roffignac participèrent à la Septième croisade (croisade de Saint Louis 1248-1254)[5]. Le blason de la famille d'or au lion de gueules, est visible dans la salle des Croisades au château de Versailles[6].

En 1345, Raynald de Roffignac, chevalier, seigneur de Saint-Germain-les-Vergnes achète à Philippe et Guillaume de Malbernard le château et la tour de la Motte dit de la Malbernardie, à Allassac, lequel sera connu par la suite sous le nom de La Motte-Rouffignac.

L'actuelle famille de Roffignac prouve sa noblesse par des actes authentiques sans discontinuer depuis l'année 1385[7].

Bernard Chérin, généalogiste et historiographe des ordres du roi, écrit : « La maison de Roffignac tient un rang distingué entre celles de l'ancienne chevalerie. »[8]

Sur l'origine de la devise de la famille de Roffignac nous trouvons ceci :

« Caesar Borgonionibus, évêque de Limoges (1547), écrit dans son bréviaire : Saint Martial, pressé de l'excès du désir de convertir à Dieu toute l'Aquitaine, se mit en campagne pour guerroyer les démons. Gagnant toujours paix sur l'ennemi des hommes, il passa par le château de Roffignac, où ayant été bénignement reçu par le seigneur du lieu, il le baptisa avec toute sa famille, au grand profit et avantage de l'Église naissante. On montre encore à présent les Lettres Patentes de cette maison, qui sont tout-à-fait conformes à cette histoire, et cette très ancienne noblesse de Roffignac a reçu beaucoup d'éclat de ce bénéfice. Ce n'est pas une de ces moindres faveurs que la bénédiction de Saint Martial l'ait toujours maintenue dans la foi du Christianisme sans s'en détourner aucunement, et qu'elle ait produit des hommes célèbres, soit en guerre pour le service du Prince, soit dans les fonctions de l'Église pour la gloire de Dieu et de Saint Martial.[9] »

Le 29 mars 1605 un arrêt du Conseil d'État mentionne un Louis de Rouffignac, sieur de Saint-Germain, jugé coupable d'un vol nocturne en la maison du lieutenant général d'Uzerche. Cet arrêt, qui porte le no 9240, ordonne l'exécution de la condamnation à mort prononcée par contumace par le vice-sénéchal du Limousin contre ce seigneur et ses complices[10].

René-Annibal de Roffignac (1740-1807), colonel au régiment de Chartres, passe au service du roi Charles III d'Espagne en 1783 après avoir participé au siège de Gibraltar. Il obtient la nationalité espagnole en 1792 et est nommé brigadier des armées et maréchal de camp à l'armée de Navarre. Ayant appris le procès de Louis XVI, il écrit à la Convention :

« Au Président de la Convention Nationale

J'ai appris la mise en jugement du Roi de France. J'ignore les suites d'une procédure aussi extraordinaire en France et j'offre à la Convention Nationale, au cas ou Louis XVI soit condamné à mourir, de vouloir la mort à sa place. Par ce moyen, la France évitera le reproche que l'on fait encore à l'Angleterre d'avoir, par un esprit de party, sacrifié Charles premier, et j'aurai rempli un devoir que beaucoup d'autres envient.

Comte de Roffignac, Madrid, 25 décembre 1792. »

Sa lettre est restée sans réponse[11],[12].

René-Annibal de Roffignac avait été admis aux honneurs de la Cour le 19 juillet 1773 sous le titre de comte de Roffignac.

Joseph de Roffignac (1773-1846), rejoint son père René-Annibal en Espagne après avoir combattu dans l'armée des Princes à Coblence. Il devient lieutenant des dragons de la reine et prend la nationalité espagnole. Il commande un détachement du régiment des dragons du Mexique en garnison à La Nouvelle-Orléans en 1801 sous le nom de Josef Rofiniaco. La Louisiane est admise comme 18e état des États-Unis en 1812. Joseph de Roffignac démissionne alors de l'armée espagnole et est élu sénateur de Louisiane, de 1812 à 1824, puis il devient maire de La Nouvelle-Orléans de 1820 à 1828 sous le nom de Joseph Roffignac.

Au XXe siècle Françoise de Roffignac épouse Yves Lecointre (1932-1985), capitaine de frégate, un de leurs fils, François Lecointre, est devenu chef d'état-major des armées françaises de 2017 à 2021 et grand chancelier de la Légion d’honneur depuis 2023.

La famille de Roffignac a été admise à l'ANF en 1953.

Personnalités

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Alliances

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Les principales alliances de cette famille sont : de Malafayde (1307), Aubert (1328), de Saint-Exupéry (1353 et 158x), de Cramaud (1385), de Monteruc (1396), de La Porte (14xx), de Noailles (1430), de Salignac (145x et 1549), de la Cropte de Chanterac (1476), d'Anlezy (1482), de Lasteyrie (15xx), de Lauzières-Thémines (153x), Damas (154x), de Dienne (1563), de Saint-Nectaire (157x), Sardini (158x), de Durfort (1629), de Beynac (1641), d'Aydie (1679), de Vassal (1658), de Bonneval (16xx), d'Angennes (1672), de Foucauld (1673 et 1902), Morin d'Arfeuille (1698), de Chasteigner de la Roche-Posay (1793), de Lambertye (1861, 1866 et 1896), d'Abzac (1871), Faugère de Biensan.

Armes, blason, devise

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Possessions et fiefs

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Les châteaux de :

Postérité

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Notes et références

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  1. Charles-Joseph de Verneilh-Puyraseau, Mes souvenirs de 75 ans, impr. de Barbou, 1836, p. 267
  2. Henri de Boulainvilliers, État de la France, dans lequel on voit tout ce qui regarde le gouvernement ecclésiastique, le militaire, la justice, les finances, le commerce... etc., T. Wood & S. Palmer, 1727, tome II, p. 137
  3. Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1890, p. 58
  4. Cartulaire de Tulle, Tulle,
  5. Acte souscrit à Saint-Jean d'Acre,
  6. Paul Roger, La noblesse de France aux croisades, Derache, 1845, p. 187
  7. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2002, page 165.
  8. François Bluche, Les Honneurs de la Cour, page 81
  9. Père Bonaventure de Saint-Amable, Histoire de Saint Martial, apôtres des Gaules, ou la défense de son apostolat, p.577
  10. Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze de l'année 1912 (1er trimestre); page 83.
  11. Élizabeth de Roffignac, Mémoires ou La Révolution française vue et vécue par une aristocrate charentaise, 1989.
  12. Un élan semblable de sacrifice avait déjà eu lieu en 1791. En effet, après la capture du roi Louis XVI lors de la Fuite de Varennes, l'Assemblée Nationale décrète la déchéance du roi. Une pétition avait alors circulée, incluant 650 noms de personnes offrant leur liberté et leur vie en garantie que le roi ne quittera pas le territoire. (Guy-Toussaint-Julien (1760-1821) Auteur du texte Carron et Thomas-Pascal (1769-1820) Auteur du texte Boulage, Liste générale des otages de Louis XVI et de sa famille. (Par Boulage, Regnaud, l'abbé Carron le jeune, le marquis de La Haye-Montbault.), (lire en ligne)).
  13. Jean-Joseph Escande, Histoire de Sarlat, Lafaysse, 1903, p. 106
  14. Charles-Bon-François Boscheron des Portes, Histoire du Parlement de Bordeaux : depuis sa création jusqu'à sa suppression (1451-1790), Mégariotis, 1978, p. 229
  15. Antoine Miéville, Bulletin helvétique, Henri Vincent, 1798, volume III, p. 22
  16. « Législatives : Françoise de Roffignac sera épaulée par Christophe Bouyer sur la quatrième circonscription », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  17. Deux cloches bronze du XVIe siècle, dont l'une porte encore le sceau des Roffignac, seigneurs de Saint-Germain-Les-Vergnes, ont été classées au titre des Monuments historiques en 1908.
  18. Historique du village d'Allassac

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jacques de Roquemaurel, "Maison de Roffignac", in Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, 140, Année 2018, pages 139 à 160.
  • Élizabeth de Roffignac, Mémoires ou La Révolution française vue et vécue par une aristocrate charentaise, 1989, 206 p.
  • Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante[réf. incomplète]

Articles connexes

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Liens externes

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