Famille de Noé
La famille de Noé est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque originaire du Pays toulousain qui a donné plusieurs branches fixées en Gascogne, en Suisse et en Autriche.
Noé | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Losangé d'or et de gueules | |
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Demeures | L'Isle-de-Noé | |
Charges | pair de France (1815) | |
Fonctions militaires | lieutenant général | |
Fonctions ecclésiastiques | évêque de Lescar | |
Preuves de noblesse | ||
Admis aux honneurs de la Cour | 1753 | |
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Cette famille compte parmi ses membres un évêque, un maire de Bordeaux, un officier propriétaire de terres et d'esclaves dans la colonie française de Saint-Domingue, un botaniste et un illustrateur. Deux de ses membres sont pairs de France à la Restauration.
Histoire
modifierLa famille de Noé est une famille d'extraction chevaleresque[1],[2] qui tient son nom du village de Noé, au sud de Toulouse[3],[4]. On trouve des seigneurs de Noé dès le XIe siècle, dont probablement Arnaud de Noé, chevalier croisé en 1248[5],[6],[7]. Au XVIIe siècle, la famille de Noé prouve devant l'intendant de Languedoc Claude Bazin de Bezons une filiation suivie remontant à 1356 avec Jean, seigneur de Noé, de Samasan et de Saint-Ferréol[8],[9].
La famille de Noé forme plusieurs branches, notamment une fixée en Armagnac, une autre qui en est issue et qui entre en possession au XVIe siècle de L’Isle-d’Arbéchan à qui elle donne son nom et qui devient L'Isle-de-Noé[10],[11], une troisième passée en Suisse puis en 1724 en Autriche donnée comme encore subsistante au début du XIXe siècle et une quatrième qui a possédé les seigneuries de Montesquieu-Guittaut, de Saint-Ferréol-de-Comminges et de Samazan[10].
Des membres de la famille de Noé portent à partir du XVIIe siècle la qualification de marquis de Noé[10],[12],[13]. Louis de Noé est admis aux honneurs de la Cour en 1753 et Louis-Pantaléon de Noé en 1756[1],[6],[14]. Ce dernier est créé pair de France héréditaire en 1815 pendant la Restauration. Son fils Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé lui succède comme pair de France en 1816[15],[16]. La famille de Noé est une famille subsistante de la noblesse française[2].
Personnalités
modifier- Louis de Noé (1723-1793), maire de Bordeaux, frère du suivant ;
- Marc-Antoine de Noé (1724-1802), dernier évêque de Lescar et évêque concordataire de Troyes, frère du précédent ;
- Louis-Pantaléon de Noé (1728-1816), officier, propriétaire de terres et d'esclaves dans la colonie française de Saint-Domingue, cousin germain des deux précédents ;
- Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé (1777-1858), émigré, pair de France, fils du précédent ;
- François-Thomas de Noé (1806-1887), dit « Frank de Noé » et « le vicomte de Noé » puis le « marquis de Noé », fils du précédent ;
- Cham, pseudonyme d'Amédée Charles Henri de Noé (1818-1879), illustrateur, caricaturiste et dramaturge, frère du précédent et fils de Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé.
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Louis de Noé
(1723-1793) -
Marc-Antoine de Noé
(1724-1802) -
Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé
(1777-1858) -
Franck de Noé
(1806-1887) -
Cham ou Amédée Charles Henri de Noé
(1818-1879)
Héraldique
modifierBlasonnement : |
Généalogie
modifier- Jean de Noé, seigneur de Noé, de Samasan et Saint-Ferréol cité en 1356, époux d'Andriotte du Palays[8],[3].
- Jean de Noé, seigneur de Noé, co-seigneur de Savères, teste le 21 octobre 1415, époux de Brayde d’Orbessan ou d'Aubérie du Palias[8],[3],[6].
- Bertrand, chambellan du dauphin, capitaine de Sainte-Gabelle et Rigaud[8],[3],[6].
- Bernard ou Bertrand de Noé, seigneur de Noé, Savères, Saint-Ferréol, Montesquieu, Samasan , etc. époux en 1443 de Misène Isalguier[8],[3],[6].
- Hugues, auteur de la branche de Montoussin[8],[18].
- Manaud de Noé, seigneur de Noé, de Montesquieu, de Samasan , etc. qui épouse en 1480 Jeanne de Voisins[8],[3],[6].
- Jean de Noé, seigneur de Noé, Savères etc. marié à Léonor de Mauléon[12],[3],[6].
- Roger de Noé, seigneur de Noé et de L'Isle en Armagnac, chevalier de l'Ordre du roi, marié en 1541 à Françoise de Benque[12],[3],[6].
- Géraud de Noé, seigneur de Noé, marié en 1574 avec Catherine de Narbonne[12],[19],[6].
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- Urbain de Noé, seigneur de Noé, baron de l'Isle, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1592 à Marie de Mauléon[12],[19],[6].
- Louis de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1625 à Gabrielle de Frontenac[12],[19],[6].
- Roger de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1666 à Marguerite du Pouy[12],[19],[6].
- Marc-Roger de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, épouse en 1714 Charlotte Marguerite Colbert de Saint-Mars[12],[20],[6].
- Jacques-Roger de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1746 à Jacquette Taffanel de La Jonquière[12],[21],[6].
- Marc-Antoine de Noé, évêque de Lescar puis de Troyes[21],[6].
- Louis de Noé, vicomte de Noé, maire de Bordeaux[21].
- Louis de Noé, comte de Noé marié en 1726 à Marie-Anne-Élisabeth de Bréda[12],[21],[6].
- Louis-Pantaléon de Noé (1728-1816) pair de France (1815), marié en 1776 à sa cousine Charlotte de Noé[12],[21],[6].
- Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé (1777-1855) pair de France, marié en 1804 à Françoise-Catherine Hallidey[12],[22],[6].
- Louis-Pantaléon de Noé (1728-1816) pair de France (1815), marié en 1776 à sa cousine Charlotte de Noé[12],[21],[6].
- Marc-Roger de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, épouse en 1714 Charlotte Marguerite Colbert de Saint-Mars[12],[20],[6].
- Roger de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1666 à Marguerite du Pouy[12],[19],[6].
- Louis de Noé, baron de l'Isle, marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1625 à Gabrielle de Frontenac[12],[19],[6].
- Urbain de Noé, seigneur de Noé, baron de l'Isle, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1592 à Marie de Mauléon[12],[19],[6].
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- Géraud de Noé, seigneur de Noé, marié en 1574 avec Catherine de Narbonne[12],[19],[6].
- Gaspard de Noé, seigneur de Montesquieu, auteur des branches de Montesquieu et de Samasan[12],[23],[6].
- Roger de Noé, seigneur de Noé et de L'Isle en Armagnac, chevalier de l'Ordre du roi, marié en 1541 à Françoise de Benque[12],[3],[6].
- Jean de Noé, seigneur de Noé, Savères etc. marié à Léonor de Mauléon[12],[3],[6].
- Roger, évêque de Lombez[8],[3].
- Jean de Noé, seigneur de Noé, co-seigneur de Savères, teste le 21 octobre 1415, époux de Brayde d’Orbessan ou d'Aubérie du Palias[8],[3],[6].
Références
modifier- E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, La société française au XXe siècle, , p. 755.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Robert Laffont, , 416 p. (ISBN 978-2221108758), p. 146.
- Villain 1913, p. 1569.
- Donnadieu 2009, p. 40.
- Gavard 1844, p. 397-398.
- Jougla de Morenas 1948, p. 163.
- Donnadieu 2009, p. 41.
- La Roque 1863, p. 215.
- Révérend 1905, p. 251.
- Révérend 1905, p. 252.
- Donnadieu 2009, p. 174.
- La Roque 1863, p. 216.
- Pères Anselme, Ange et Simplicien, continué par M. Potier de Courcy, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. 9, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 837.
- Donnadieu 2009, p. 57.
- Emmanuel de Waresquiel, Un groupe d'hommes considérables : Les pairs de France et la Chambre des pairs héréditaire de la Restauration, 1814-1831, Paris, Fayard, , 502 p. (ISBN 978-2-213-62839-4), p. 393.
- Donnadieu 2009, p. 228.
- Villain 1913, p. 1574.
- Villain 1913, p. 1573-1574.
- Villain 1913, p. 1570.
- Villain 1913, p. 1570-1571.
- Villain 1913, p. 1571.
- Villain 1913, p. 1571-1572.
- Villain 1913, p. 1572.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Louis Donnadieu, Un grand seigneur et ses esclaves : Le comte de Noé entre Antilles et Gascogne 1728-1816, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Tempus », , 327 p. (ISBN 978-2-8107-0012-7, présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
- Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 2, (lire en ligne), p. 397-398.
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France : Catalogue général des armoiries des familles nobles de France, t. V, Paris, Socíété du Grand Armorial de France, (lire en ligne), p. 163.
- Louis de La Roque, Armorial de la Noblesse de Languedoc : Généralité de Toulouse, t. 1, Toulouse-Paris, Delroy & fils-E. Dentu-Auguste Aubry, , 335 p. (lire en ligne), p. 215-216.
- Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, Honoré Champion, (lire en ligne), p. 251-253.
- Jules Villain, La France moderne. Dictionnaire généalogique, historique et biographique, t. III : Haute-Garonne et Ariège, deuxième partie, Montpellier, Firmin et Montane, (lire en ligne), p. 1569-1574.