Famille de Landrian
La famille de Landrian (ou Landriani) est une famille noble d'extraction chevaleresque, originaire de Landriano près de Milan. Elle figure parmi les familles les plus puissantes du duché de Milan.
Famille de Landrian | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'or, au château de sinople, maçonné de sable, flanqué de deux tours crénelées du même surmonté d'une aigle éployée de sable becquée armée et diadémée de gueules, tenant ses serres sur l'une et l'autre tour. | |
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Devise | In variis non varius | |
Cri de guerre | Loyauté n'a crainte | |
Pays ou province d’origine | Duché de Milan | |
Allégeance | Duché de Milan Duché de Lorraine Royaume de France | |
Fiefs tenus | Landriano (Milanais), Outremécourt en Bassigny, Urville | |
Demeures | Landriano, Pandino, Sainte-Mesme | |
Charges | Consul de Milan
Podestat de Padoue Podestat de Parme Conseiller d'Etat du duc Henri II de Lorraine Architecte et scénographe Avocat à la Cour royale de Nancy |
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Fonctions militaires |
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Fonctions ecclésiastiques |
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Récompenses militaires |
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Preuves de noblesse | ||
Autres | Titres
Rameau d'Italie Rameau de France |
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Un rameau cadet s'installe à la cour d'Antoine le Bon, duc de Lorraine, allié de François Ier après la bataille de Marignan. La branche française s'éteint en ligne masculine en 1924. Des descendants par les femmes sont autorisés par décret à relever le nom en 2022.
Origines
modifierL'historien Paolo Morigia, dans son ouvrage Histoire du Milan antique (Venise, 1592) et après lui Francesco Sansovino dans les Origines et faits des familles illustres d'Italie (Venise, 1670) placent les origines des Landrian au sein de l'Empire romain d'Occident.
Certaines sources anciennes font état de la présence à Milan de la famille de Landrian dès le XIe siècle. Gaspare Bugati, dans son Histoire universelle (Venise, 1571) les fait figurer parmi les familles les plus célèbres de Milan à l'époque d'Erlembaldo Cotta (1056). Giorgio Merula cite Guglielmo Landriani comme chef du parti des nobles en 1075.
La famille de Landrian est présente dans le Serial Nobilium Familiarum Mediolani rédigé en 1277 par Ottone Visconti.
En 1516, Antoine le Bon ramena à sa suite, dans ses États, après la bataille de Marignan, plusieurs gentilshommes d'Italie dont faisait partie Jean Francisque de Landrian. Ses descendants demeurent en Lorraine et figurent parmi les défenseurs de la forteresse de La Mothe contre les forces françaises menées par Mazarin. La destruction de La Mothe marque la fin de la Lorraine en tant qu'État pleinement souverain jusqu'à son rattachement officiel au royaume de France en 1766.
Nicolas de Landrian, curé d'Outremécourt de 1678 à 1728, fait construire l'église d'Outremécourt avec des pierres provenant de la collégiale de La Mothe[1]. Il y réunit des joyaux de l'ancien édifice. Au dessus de la porte de la sacristie, on peut lire : « La Mothe a porté mes pierres et, disparue en son tombeau, La voici maintenant, devant vous, toute entière. »
En 1842, René de Landrian, avocat à la Cour royale de Nancy, est adopté par sa tante Camille de Fisson du Montet dont la mère était née Landrian. L'empereur d'Autriche le confirme dans le titre de baron des états d'Autriche en substitution de son père adoptif. Dès lors, ses descendants se sont retrouvé en possession régulière des nom, armes et titres de Fisson du Montet.
Son petit-fils, le lieutenant Jean de Landrian de Fisson du Montet, né en 1885, est mort pour la France le 2 février 1917, tué en combat aérien aux environs de Cernay en Dormois, après avoir fait face à trois avions ennemis pendant près de vingt minutes[2]. Il est inhumé le 30 mai suivant en la chapelle familiale du cimetière de Préville (Nancy), après une messe de requiem en la cathédrale de Nancy.
Personnalités
modifier- Guido da Landriano, consul de la ville de Milan et chef militaire des troupes de la Ligue lombarde à la bataille de Legnano le 29 mai 1176.
- Guido Landriani, podestat de Padoue en 1223.
- Giacomo Landriani, podestat de Parme en 1305.
- Antoniolo Landriani comte du palais sacré du Latran (comte palatin), qui est l’un des 120 patriciens les plus riches de Milan.
- Antonio Landriani nommé par Galeazzo Maria Sforza le 19 mars 1474 trésorier et conseiller ducal puis ministre des Finances de Ludovico il Moro.
- Pietro Landriani, le frère d'Antonio, conseiller de Galeazzo Sforza et précepteur de son fils Gian Galeazzo, à la mort de ce dernier.
- Gerolamo Landriani, fils d’Antonio, général dans l'ordre des Humiliés, que Ludovico il Moro nomme au gouvernement de la ville de Milan avec Antonio Trivulzio avant de quitter la ville.
- Margherita Landriani qui avec son fils Dionigi Brivio a soutenu Francesco II Sforza (fils de Ludovico il Moro et frère de Massimiliano). Tous deux l’ont ensuite suivi en exil.
- Giuseppe Francesco Landriani, décoré par Charles Quint qui l’a nommé conseiller d’État. Il reçoit en cadeau de la part de Philippe II le château de Pandino.
- Antonio Landriani comte de Spino, qui s'illustre contre les Vénitiens en 1452.
- Gaspare Landriani, conseiller du duc Massimiliano Sforza en 1515, procureur du duc pour négocier la paix avec le pape Adrien VI, le roi d’Angleterre et la république de Florence en 1523.
- Lucrèce Landriani, née en 1440, maîtresse de Galéas Marie Sforza, duc de Milan, dont elle a quatre enfants parmi lesquels figure Catherine Sforza
- Gerardo Landriani, évêque de Côme en 1438, créé cardinal par le pape Eugène IV en 1439 et qui est l'un des acteurs du Concile de Bâle. Il est ensuite envoyé en 1432, par les pères du Concile, par Henri VI d’Angleterre afin de persuader le prince réticent d’y envoyer les prélats de son royaume.
- Ambrogio Landriani, qui pour ses services rendus à Francesco Maria della Rovere, duc d’Urbino, reçoit le fief de San Costanzo, Ripe et Tomba (aujourd’hui Castel Colonna) en 1512.
- Étienne Evrard de Landrian.
- Nicolas de Landrian, curé d'Outremécourt.
- Marsilio Landriani, scientifique né à Milan en 1751 auteur de nombreuses publications et écrits sur la chimie et la physique.
- Paolo Landriani (1757-1839) architecte et célèbre scénographe de La Scala de Milan.
Principales alliances
modifierRameau italien : Visconti, Gonzaga, Borromeo, Della Rovere, Malatesta, Brivio Sforza, Sanseverino, Trivulzio, Taverna, da Barbiano di Belgioioso, Della Torre, Archinto, Carcano, Castiglioni, Melzi et Casati[3].
Rameau français : de Roncourt, d'Urville, Gérard, Thouvenel, Plumeret, Tranchot, de Mauljean, de Billard, de Greiche, du Moulin, de L'Isle, de Sarrazin, Raulin de Maixe, de Tricornot, Baudel de Vaudrecourt, de Renepont, Duval, de Fisson du Montet, Seillière, Pavée de Villevieille, Grellet de La Deyte, Lallemand de Mont.
Notes et références
modifier- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Landriani (Italie) » (voir la liste des auteurs).
- « La Mothe », sur www.lamothe-bassigny.fr (consulté le ).
- « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- « Base », sur roglo.eu (consulté le )
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Famiglie Notabili Milanesi - Storia e Genealogia della Famiglia Landriani – Felice Calvi – Editore Forni Bologna
- Dizionario Storico – Blasonico delle Famiglie Nobili e Notabili italiane – Giovan Battista di Crollalanza
- Archivio di Stato di Milano
- Archivio Notarile – Pavia
- Caterina Sforza – Natale Graziani e Gabriella Venturelli – Edizioni Mondadori
- Maison de Landrian en Lorraine, ancienne chevalerie, Nancy, Cayon-Liébault, 1863.
Articles connexes
modifierLiens externes
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