Maison de Nogaret de La Valette

La maison de Nogaret de La Valette, anciennement Nogaret, est une famille ducale de la noblesse française originaire de Lavalette (Haute-Garonne) dans le Languedoc. Elle s'est éteinte au XVIIe siècle[réf. nécessaire].

de Nogaret de La Valette
Image illustrative de l’article Maison de Nogaret de La Valette
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent au noyer de sinople, au chef de gueules chargé d'une croix alésée d'argent.
Période XIVe siècle-XVIIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Languedoc Languedoc
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Duc d'Épernon (1581), duc d'Halluin (1611), duc de Candale (1621), duc de La Valette (1622)
Demeures Château de Caumont, château de Cadillac, château de Villebois-Lavalette
Charges Capitoul de Toulouse, lieutenant général de provinces, gouverneur, conseiller d'État, premier gentilhomme de la chambre du roi
Fonctions militaires Amiral de France, lieutenant général des armées, colonel général, gouverneur militaire
Fonctions ecclésiastiques Cardinal, archevêque de Toulouse, évêque
Récompenses civiles Pair de France
Récompenses militaires Ordre de Saint-Michel, ordre du Saint-Esprit, ordre de la Jarretière

Elle fut élevée à quatre reprises au titre ducal (1581, 1611, 1621, 1622) et au rang de Pair de France dès 1581[réf. nécessaire].

Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642) fut l'un des intimes du roi Henri III et l'un des principaux personnages de la noblesse française durant les règnes des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII.

Cette famille a compté parmi ses membres deux amiraux de France, des gouverneurs de provinces, deux prélats.

Histoire

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Cette famille ne doit pas être confondue avec plusieurs familles nobles homonymes plus récentes ou plus anciennes comme celle de Guillaume de Nogaret (1260-1313).

Elle est originaire de Lavalette (Haute-Garonne) dans le Languedoc[1].

Son premier membre connu est Jacques Nogaret, seigneur de La Valette, capitoul de Toulouse en 1366, 1377 et 1385, reconnu noble par lettres de Charles V datées de 1372[2].

Originaire du Languedoc, cette famille est devenue gasconne après son installation près de Lectoure, au château de Caumont-Cazaux construit pour Pierre de Nogaret de La Valette entre 1530 et 1535[3].

Sa notoriété à la cour de France débute quand Jean-Louis de Nogaret de La Valette est admis parmi les mignons du roi Henri III. Elle occupera dès lors de hautes charges et sera élevée au titre ducal dès 1581.[réf. nécessaire]

Personnalités

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Bernard de Nogaret de La Valette (+ 1592)
 
Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642)
 
Bernard de Nogaret de La Valette (1592-1661)
 
Louis de Nogaret de La Valette d'Épernon, cardinal de La Valette, archevêque de Toulouse (1593-1639)

Alliances

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Les principales alliances de la Maison de Nogaret de La Valette sont : du Fossat, de Bonafos, de Saint-Maurice, de Villeneuve, de Lye, de Bertolène, de Tournemire, de Bérail, de La Valette-Cornusson, de L'Isle, de Saint-Lary de Bellegarde, de Montlezun, de Foix-Candale, de Bourbon, de Joyeuse, de Moÿ, de Goth.

Possessions, titres

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Armoires, blasons, devises

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Image Armoiries de la maison de Nogaret de La Valette
Henri de Nogaret de « Foix » (1591-1639), comte de Candale et captal de Buch, puis duc d'Hallwin et pair de France, puis duc de Candale et pair de France, chevalier du Saint-Esprit (reçu le 14 mai 1633)

Écartelé : au I, contre-écartelé en 1 et 4, de gueules au château d'or ouvert et ajouré d'azur (de Castille), en 2 et 3 d'argent au lion de pourpre armé, lampassé et couronné d'or (de León) ; au II, écartelé en 1 et 4, de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel (de Navarre), en 2 et 3 écartelé en sautoir d'or aux quatre pals de gueules (d'Aragon) et d'argent à l'aigle de sable (Hohenstaufen) (le tout de Sicile) ; au III contre-écartelé en 1 et 4 d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 et 3 de gueules (d'Albret) ; au IV parti en a, d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bande componée d'argent et de gueules (d'Évreux), en b, parti d'argent à un noyer arraché de sinople et de gueules, à la croix d'or, alaisée, vidée, cléchée et pommetée de douze pièces ; au chef de gueules chargé d'une croix potencée d'argent (de Nogaret) ; sur-le-tout, écartelé en 1 et 4 d'or aux trois pals de gueules (de Foix) en 2 et 3 d'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre (de Béarn).[7]

On trouve aussi
Écartelé: au 1, contre-écartelé: a. et d. de gueules à un château de trois tours d'or (Castille); b. et c. d'argent au lion de gueules, couronné d'or (Léon); au 2, contre-écartelé: a. et d. de gueules aux chaînes de Navarre d'or (Navarre); b. et c. écartelé en sautoir, d'or à quatre pals de gueules, et d'argent à l'aigle de sable (Aragon-Sicile) ; au 3, de gueules plein (d'Albret) ; au 4, parti: a. d'azur semé de fleurs-de-lis d'or, à la bande componnée d'argent et de gueules, brochant sur les fleurs-de-lis (Evreux); b. à un noyer de sinople, et au chef de gueules, ch. d'une croix potencée d'argent (Nogaret). Sur le tout écartelé: a. et d. d'or à trois pals de gueules (Foix); b. et c. d'or à deux vaches passantes de gueules, l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur (Béarn).[8]
  Bernard de Nogaret de La Valette (1592-1661), marquis de La Valette, puis duc de La Valette et pair de France, duc d'Épernon et pair de France, comte de Montfort, comte de Candale, comte d'Astarac, de Benauges et de Loches, vicomte de Castillon, captal de Buch et baron de Cadillac, colonel général de l'infanterie de France, chevalier de la Jarretière en 1645 (brevet no 444)

Écartelé: au I. parti: au 1, contre-écartelé : a. et d. de gueules à un château de trois tours d'or (de Castille) ; b. et c. d'argent au lion de gueules (de León) ; au 2, de gueules, aux chaînes de Navarre d'or (de Navarre), au II. parti : au 1, d'or, à quatre pals de gueules (d'Aragon) ; au 2, écartelé en sautoir : a. et d. d'or à quatre pals de gueules (d'Aragon) ; b. et c. d'argent à l'aigle de sable (Hohenstaufen) (le tout de Sicile), au III. parti: au 1, burelé de sable et d'or, au crancelin de sinople, brochant en bande (de Saxe) ; au 2, d'or plein, au IV. parti : au 1, contre-écartelé : a. et d. d'azur à la fasce d'or, acc. de trois têtes de lion ou rencontres de lions (voir de chats ??) du second (de Pole ?) ; b. et c. d'azur à la bande d'argent, ch. de trois vols de sable, posés dans le sens de la bande ; au 2, contre-écartelé : a. et d. d'or à trois pals de gueules (de Foix) ; b. et c. d'or à deux vaches passantes de gueules, l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur (de Béarn). Sur le tout parti : a. d'argent à un noyer de sinople, terrassé du même (de Nogaret) ; b. de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée d'or (de L'Isle-Jourdain), et au chef de ce surtout de gueules, ch. d'une croix potencée d'argent. (d'après Rietstap : Sur le tout du tout d'azur à une cloche d'argent, bataillée de sable (Algoursan).[8]

Louis de Nogaret (1593-1639), cardinal de La Valette, archevêque de Toulouse, commandeur du Saint-Esprit (reçu le 14 mai 1633)

Écartelé : aux I et IV, parti : au 1, d'argent à un noyer de sinople (de Nogaret), de gueules à la croix de Toulouse d'or (de L'Isle-Jourdain), à un chef de gueules chargé d'une croix potencée d'argent sur le tout ; aux II et III, contre écartelé : aux 1 et 4, d'or, à trois pals de gueules (de Foix), aux 2 et 3, d'or à deux vaches passantes de gueules, l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur (de Béarn).[9]

Aujourd'hui armoiries de la commune de Fontenay-Trésigny en Seine-et-Marne
Image Armoiries
  Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne) porte :

Écartelé : au I, de Melun de la Borde ; au II, de Nogaret de La Valette ; au III, Le Tonnelier de Breteuil ; au IV de Noailles ; sur le tout de gueules à la porte d’argent.[10]

Notes et références

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  1. Denis Blanchard-Dignac, Le duc d'Épernon : un destin de cape et d'épée, Bordeaux, Éd. Sud Ouest, (ISBN 978-2-8177-0164-6), p. 11,54
  2. Denis Blanchard-Dignac, Le duc d'Épernon : un destin de cape et d'épée, Bordeaux, Éd. Sud Ouest, , p. 22
  3. a et b Denis Blanchard-Dignac, Le duc d'Épernon : un destin de cape et d'épée, Bordeaux, Éd. Sud Ouest, , p. 11
  4. Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, t. III, Cie des Libraires, , 3e éd. (lire en ligne), p. 854
  5. Blanchard-Dignac, p. 262.
  6. Étienne Pattouannée=2014, « Nogaret de La Valette » [PDF] (document amateur), sur racineshistoire.free.fr (consulté le )
  7. Popoff 1996, p. 36
  8. a et b Rietstap 1884
  9. Popoff 1996, p. 35
  10. La Banque du blason - 77192

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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  • « de Nogaret », sur roglo.eu (consulté le ) ;