La Famille Guerin exerce entre le XVIIe siècle et le XXe siècle, comme marchands de soie à Saint-Chamond, puis banquiers à Lyon. La banque Guerin est restée une banque familiale, d'abord régionale, puis internationale, jusqu'à sa faillite en 1932.

Histoire

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Marchands de soie

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De 1661 jusqu'en 1827, de père en fils, avec l'aide de leurs femmes, la famille Guerin travaille dans l'industrie et le commerce de la soie, aux confins du Velay et du Forez, puis à Saint-Chamond, et à Lyon.

Dominique Guerin épouse, en 1693 Étiennette Bertholet qui est la première Veuve Guerin dont le nom reste attaché à leur maison. En 1698, il demande son inscription sur le registre des nommées pour être reçu bourgeois de Lyon. En 1703, il est nommé recteur de l'Hôpital de la Charité de Lyon. Cette charge va le ruiner.

Leur fils Jean Dominique Guerin reconstitue le patrimoine. Sa femme l'aide, et prend la direction de son commerce lorsqu'elle devient à son tour la Veuve Guerin. En 1753, elle achète, pour leur fils Joseph, une charge de secrétaire du roi qui l'ennoblit[1].

Joseph Guerin est aussi recteur de l'Hôtel-dieu de Saint-Chamond et député du département de Rhône-et-Loire aux États généraux. Il est maire de Saint-Chamond en 1790-1791. En 1792, il domicile son bureau à Lyon d'où la Terreur le chasse quelque temps. Hugues Guerin, son fils et associé, reprend la direction de leur maison de commerce en 1795.

Banquiers

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Les marchands de soie doivent avancer l'agent à leurs fournisseurs, c'est ainsi que s'est créée la banque Guerin, en parallèle avec leur commerce. Au XIXe siècle cette activité est devenue importante et la banque est officiellement reconnue en 1834[2].

Louis Guerin succède à son père Joseph en 1847. En 1871, sa veuve Marie Desvernay s'associe à leurs deux fils pour diriger la maison « Veuve Guérin et fils ». Dans la Vallée du Rhône puis à l'étranger, ils développent les moulinages et les usines de filature ainsi que le commerce de la soie. Leur banque prospère.

La banque Veuve Guerin et Fils participe au financement de l'industrialisation dans la région lyonnaise entre 1827 et 1871. Elle acquiert une dimension internationale, liée au commerce de la soie.

Entre 1880 et 1905, des agences s'ouvrent à Turin, Milan, Paris, Moscou, New York, Beyrouth. La crise financière de 1929 cause la liquidation de cette entreprise.

Généalogie

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Les origines remontent à Jean Guerin qui demeure à Annonay où il se marie avant 1620[3]. Son fils Dominique est né vers 1651, il possède un moulin à tirer la soie. Dominique II, à la génération suivante, est aussi moulinier et fileur de soie, il crée deux moulinages à Saint-Julien-Molin-Molette, dans le Pilat[4]. La famille s'installe à Saint-Chamond; ils pratiquent le commerce de la soie de père en fils.

Dominique Guerin
 
 
 
Etiennette Berthollet
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean Dominique Guerin
 
Marie Malliquet
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joseph Guerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hugues Guerin

Armoiries

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D'après l'enregistrement de 1696 : « Dominique Guerin, marchand de soie, greffier des rôles de Saint-Chamond, porte d'argent à un chevron de gueules, accompagné de trois roses de même, tigées et feuillées de sinople, posées deux en chef et une en pointe et un chef de gueules, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles d'or ». Devise « Quaerite primum regnum dei »[5]

Notes et références

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  1. Auguste Le Sourd, Histoire de la famille Guerin du XVIIe au XVIIIe siècle, p. 33 et 34.
  2. « http://archives.rhone.fr/accounts/mnesys_cg69/datas/medias/IR_pour_internet/145%20J.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Archives départementales du Rhône.
  3. AD 07, B16, F°15.
  4. Le Sourd Auguste, Histoire de la famille Guerin du XVIIe au XVIIIe siècle, Annonay, Saint-Chamond, Lyon, Ed. Lyon : association HFG, 1995, t.1 p. 8.
  5. Le Sourd Auguste, Histoire de la famille Guerin du XVIIe au XVIIIe siècle, p. 9.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • J. Poncet, Souvenir de famille : Louis César Guérin, Lyon,
  • Auguste Le Sourd, « Description de quelques cachets armoriés du Lyonnais, Forez, etc, tirés des archives de la famille Guérin de Lyon », Nouvelle revue héraldique,‎
  • Auguste Le Sourd, Histoire de la famille Guerin du XVIIe au XVIIIe siècle, Annonay, Saint-Chamond, Lyon, Ed. Lyon : association HFG, , 2 volumes, T 1&2
  • Serge Chassagne, « Une famille de banquiers lyonnais, les Guérin », Bulletin de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon, vol. 31,‎ , p. 67-84
  • Serge Chassagne, Veuve Guerin et fils, : banque et soie, une affaire de famille, Saint-Chamond Lyon (1716-1932, Lyon, BGA Permezel, (ISBN 978 290 9929385)
  • Serge Chassagne, « Le langage d’un banquier lyonnais au XIXe siècle », Cahiers du centre Pierre Léon 2003, no 3,‎
  • Serge Chassagne, « Les voyages d’un marchand de soie catholique à la fin du XVIIIe siècle, Joseph Marie Guérin », dans Burkardt Albrecht, Commerce, voyage et expérience religieuse. XVIe – XVIIIe siècles, Presses universitaires de Rennes,
  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (dir.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1501 p. (ISBN 2-915266-65-4)
  • Olivier Zeller, La bourgeoisie statutaire de Lyon et ses privilèges, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, (ISBN 978-2-84147-329-8)

Fonds d'archives

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  • AD 69, Archives du Rhône, Fonds de la Famille Guerin Veuve Guérin et fils, Cote 145 J 1-184
  • AD 07, Archives Départementales de l'Ardèche