Famille Bégon
La famille Bégon est une famille française éteinte anoblie en 1652, originaire du Blésois.
Famille Bégon | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur au chevron, accompagné en chef de deux roses et en pointe d'un lion, le tout d'or.[1] | |
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Branches | de la Picardière (éteinte) | |
Période | XVIe siècle – XVIIIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Comté de Blois ( Orléanais) | |
Allégeance | Royaume de France | |
Fiefs tenus | Saint-Sulpice-de-Pommeray | |
Titres obtenus | seigneurs | |
Demeures | hôtel d'Alluye | |
Charges | Receveurs des tailles du comté de Blois Commissaire des guerres Conseiller du roi |
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Fonctions militaires | Gardes-marines Intendant de la Marine Intendant de la généralité de La Rochelle Intendant du Havre Intendant de l'île de Saint-Domingue Intendant de la Nouvelle-France Intendant des armées navales Gouverneur de Trois-Rivières |
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Fonctions ecclésiastiques | Docteur en théologie Évêque de Toul |
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Récompenses militaires | Ordre royal et militaire de Saint-Louis | |
Preuves de noblesse | ||
Montres | anoblissement par lettres patentes en 1652, à Blois[2] | |
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Alors qu'il s'agissait d'une famille bourgeoise de la ville de Blois, le gain en importance apportée par la cour du roi Louis XII, installé au château de Blois, profite notamment aux Bégon. Suite à des alliances avec des maisons parmi les plus prestigieuses du Blésois[Note 1], la famille se retrouve propulsée au sommet de l'État et notamment de l'armée avec plusieurs de ses membres qui vont s'engager dans la Marine, à une époque où la France cherche à affirmer sa présence en Amérique du Nord et dans les Antilles.
La famille s'illustra particulièrement avec Michel Bégon (1638–1710) qui a notamment été intendant de l'île de Saint-Domingue, et son fils, Michel Bégon de la Picardière (1667–1747), quant à lui intendant de la Nouvelle-France.
Les Bégon se sont néanmoins éteints au milieu du XVIIIe siècle en la personne de l'évêque Scipion-Jérôme Bégon (1681–1753), dernier de son nom.
Histoire
modifierOrigines
modifierLa famille Bégon n'apparaît dans l'histoire de Blois qu'au début du XVIe siècle, lors du règne de Louis XII[Note 2]. Un premier Michel Bégon, surnommé l'Ancien (1510–1570), est ainsi mentionné comme riche marchand blésois[3] et bourgeois de la ville[4].
Ascension sociale et apogée
modifierSon petit-fils[réf. souhaitée], Michel Ier Bégon (1570–1652), fut successivement conseiller du roi, conseiller au siège présidial de Blois, receveur des tailles du comté et commissaire des guerres en 1633[5]. Il avait épousé en 1602 Marie Bélot, issue de deux familles prestigieuses — Bélot et de Beauharnais —, avec qui il eut Michel II (1605–1683), également receveur des tailles, et plusieurs filles, parmi lesquelles Marie Bégon[5].
C'est au milieu du XVIIe siècle que la famille accède à la noblesse héréditaire : en 1652, Michel II Bégon est remercié de ses services et anobli par lettres patentes de Louis XIV[2].
Marié à Claude Viart, issue de la famille blésoise de Viart[source insuffisante], Michel II eut plusieurs fils parmi lesquels l'aîné Michel III (1638–1710) qui lui succéda en tant qu'écuyer et le cadet Scipion (1640–1684) qui fut prêtre et docteur en théologie à La Sorbonne. Le benjamin François (1650–1725) suivit ses oncles maternels dans la Marine en tant que commis du trésorier, mais se retrouve affecté à Toulon[2].
La famille s'illustre avec Michel III, plus connu comme Michel Bégon (1638–1710), qui occupa des postes parmi les plus importants de la Marine, en ayant été successivement intendant de la Marine au port de Rochefort, intendant de la généralité de La Rochelle puis intendant de l'île de Saint-Domingue, dans les Antilles[2]. Marié à Marie-Madeleine Druilhon, il était père de Michel IV (1667–1747), de Scipion-Jérôme (1681–1753) qui fut évêque de Toul[Note 3], et de Claude-Michel Bégon de la Cour, dit le Chevalier Bégon (1683–1748), qui mourut sans enfants dans l'exercice de ses fonctions en tant que gouverneur de Trois-Rivières, au Québec.
Digne successeur de son père, Michel IV, ou plutôt Michel Bégon de la Picardière (1667–1747), s'engage également dans la Marine en 1686 mais suit d'abord son oncle François à Toulon avant d'être muté deux ans plus à Rochefort. Il est d'abord commissaire puis devient commis du ministre Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain[Note 4]. En 1710, il est nommé intendant de la Nouvelle-France, puis intendant du Havre en 1723 et enfin intendant des armée navales en 1746. Bien qu'il ait épousé sa parente Jeanne-Élisabeth de Beauharnais, le couple n'a pas eu de descendance connue.
Michel IV était seigneur de la Picardière, de Saint-Sulpice, de Pommeraye, de Marbelin, de la Sistière, de Sérigny et de Meusnes, entre autres[3].
Filiation avec les Bégon de Larouzière
modifierCertains généalogistes ont par erreur tenter de relier les Bégon blésois à la famille de Bégon de Larouzière, active en Auvergne et en Rouergue depuis le XVe siècle.
Par exemple, d'après l'Orléanais Jullien de Courcelles, Michel Bégon et Marie Charron étaient tous deux petits-fils de « Michel [III de] Bégon, seigneur de Villecoulon et de la Rouzière, et de Marie Bélot, dame de la Rouzière »[6], faisant de l'intendant de la Nouvelle-France le cinquième de ce nom[6]. Or, il est aujourd'hui bien admis que les parents de Marie Charron, l'épouse du ministre Jean-Baptiste Colbert, étaient blésois : Guillaume Charron étant seigneur de Menars et Marie Bégon, fille de Michel II, commissaire des guerres sous Louis XIV, facilitant les chances que le ministre croise la jeune Marie à Versailles[7] et ce, sans prendre en compte la probable influence à la Cour des proches des Bégon, notamment les différents ministres Phélypeaux.
Généalogie simplifiée
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Michel l'Ancien (1510–1570) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
famille Bélot | famille de Beauharnais | ??? († ???) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marie Bélot (??) | Michel Ier (1570–1652) | famille Viart | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
famille Druilhon | Michel II (1605–1683) | Claude Viart (???) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Marie-Madeleine Druilhon | Michel III (1638–1710) | Scipion (1640–1684) | François (1650–1725) | Marie (???) | Guillaume Charron (???) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Michel IV (1667–1747) | Scipion-Jérôme (1681–1753) | Claude-Michel (1683–1748) | Marie Charron (???) | Jean-Baptiste Colbert (1619–1683) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
famille Colbert | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Armes
modifierLa famille Bégon porte « d’azur au chevron, accompagné en chef de deux roses et en pointe d’un lion, le tout d'or »[1].
Une variante existe, avec « le chevron d’argent ».
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Blason originel.
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Alias.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Voir notamment les articles Maison Phélypeaux, Famille Hurault et Famille Viart.
- Né à Blois en 1462, Louis a d'abord été duc d'Orléans et comte de Blois, avant d'être couronné roi de France en 1498 après la mort accidentelle de Charles VIII à Amboise. Louis XII ayant passé l'essentiel de son règne dans son château de Blois, la Cour s'est également établie dans la cité blésoise.
- Diocèse historique de Lorraine, l'évêché de Toul a été supprimé en 1801 puis réuni à celui de Nancy en 1824 pour former l'actuel diocèse de Nancy-Toul.
- Tout comme les Bégon, la famille Phélypeaux est originaire de Blois. Déjà à cette époque, les deux familles partagent même des liens de parenté via la maison de Beauharnais notamment.
Références
modifier- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. I, , p. 152
- de Montjouvent 2005, p. 195.
- de Montjouvent 2005, p. 193.
- Bergevin et Dupré 1846, p. 621–622.
- de Montjouvent 2005, p. 194.
- Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du Royaume, et des maisons princières de l'Europe, t. X, (lire en ligne ), p. 69
- Jean Villain, La fortune de Colbert, FeniXX, , 446 p. (ISBN 978-2-307-64700-3, lire en ligne ), p. 27
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Bergevin et Dupré 1846] Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, t. 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne).
- [de Montjouvent 2005] Philippe de Montjouvent, Les Beauharnais, Les grands ancêtres : 1390–1846, Christian, , 563 p. (ISBN 978-2-864-96126-0).