FFOMECBLOT

qualificatif et moyen mnémotechnique pour le camouflage militaire
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Le terme FFOMECBLOT est un moyen mnémotechnique utilisé par les unités de l'armée française afin de garder à l'esprit les fondamentaux du camouflage, c’est-à-dire l’ensemble des conduites à tenir pour se dissimuler aux yeux de l'ennemi, et plus largement pour ne pas lui révéler une présence.

Légionnaires du 2e régiment étranger d'infanterie en exercice en 2006 avec le camouflage Centre-Europe.

FFOMECBLOT est le sigle de : « Fond, Forme, Ombre, Mouvement, Éclat, Couleur, Bruit, Lumière, Odeur, Traces ». Il rappelle les actions à conduire pour échapper aux sens d'un ennemi.

Description du terme

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  • Fond : ce qui doit être camouflé ne doit pas visiblement se détacher par contraste avec le fond (un soldat kaki devant un mur blanc, ou dans la neige). Un soldat évite de se détacher de la ligne d'horizon (par exemple sur un sommet montagneux). La crête militaire se trouve en deçà de la ligne de crête, pour éviter cette erreur et fondre le marcheur dans l'environnement terrestre.
  • Forme : la forme produite par le soldat ne doit pas trancher visiblement avec son environnement. L'un des buts du camouflage (qu'il s'agisse de la peinture des véhicules, des motifs des uniformes ou des maquillages des soldats) consiste à gommer ou à modifier les formes les plus visibles pour fondre le soldat dans l'environnement, naturel ou urbain.
  • Ombre : l'ombre projetée, qui bouge, révèle visiblement une présence. Pour être moins visible, le soldat se meut ou fait halte dans des cônes d'ombre.
  • Mouvement : le mouvement, visible, signale une présence. Le soldat évite les mouvements saccadés ou continus, plus détectables que des gestes lents et progressifs. La poussière soulevée par des véhicules en mouvement se voit de très loin.
  • Éclat : toute surface brillante ou réfléchissante (verre de montre, de jumelles, pièce de métal clair), même petite, peut envoyer un éclat lumineux visible. Le soldat s'abstient de porter des éléments réfléchissants la lumière.
  • Couleur : des couleurs étrangères à l'environnement de progression sont davantage susceptibles de trahir une présence. Le bleu horizon, le vert armée et autres couleurs adoptées par les différents treillis militaires sont des couleurs neutres, communes dans la nature, selon les saisons, ou en espace urbain.
  • Bruit : les bruits sont audibles. Le soldat limite les bruits de son déplacement. Il ne parle pas. Il économise ses gestes, à ceux strictement nécessaires à sa progression. Idéalement, il profite d'autres bruit opportuns, naturels (vent, oiseaux, circulation d'eau, pluie) ou artificiels (circulations, bruits industriels, aériens ou maritimes) pour effectuer des actions plus bruyantes.
  • Lumière : toute émission lumineuse rend évidemment son émetteur visible, notamment durant les nuits noires (et même par nuit de pleine lune). Le soldat s'abstient de toute source de lumière volontaire (le bout d'une cigarette se voit à l'œil nu à près d'un kilomètre, l'usage non protégé d'une lampe) ou involontaire (appareils ou objets phosphorescents).
  • Odeur : l'odorat distingue et identifie les odeurs. Le soldat camouflé se garde de produire ou d'apporter des odeurs aisément repérables, selon l'environnement dans lequel il progresse. Les engins militaires emploient du diesel, un carburant dont l'odeur est absente en pleine nature. L'odeur de combustion de poudre est, également, caractéristique. L'odeur provenant des produits d'hygiène, savon, dentifrice, parfum, révèle une présence, de même que l'odeur naturelle d'un corps humain. Les soldats utilisent des feuillées prévues à cet effet et pas ailleurs, outre l'impératif hygiénique de cette contrainte. Les odeurs de cuisine ou d'aliments sont décelables.
  • Traces : l'abandon, volontaire ou involontaire, de déchets, de même que les empreintes naturelles produites par un humain en mouvement, restent visibles, selon des durées variables. Des restes alimentaires, de rations, des besoins naurels, des objets tels que des sacs, des emballages, des bidons ou des récipients, des déchets de munitions (étuis de cartouches, douilles vides d'obus, goupilles de grenades), des traces de pas, de pneus, sont autant de témoignages matériels d'un passage. De telles traces renseignent sur l'importance et sur le type des effectifs qui les ont laissées. Il convient soit de les éviter, soit de les cacher, soit de les minimiser.

Évolution du terme

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Initialement concentré en FOMEC[1], puis en FOMEC BO, le principe évolue avec le développement des moyens techniques et l'aguerrissement au combat.

FFOMECBLOT s'est adapté pour passer de 10 à 16 critères se transformant en FFFOMECBLLOTTT A[2] : « Fond, Forme, Fumée, Ombre, Mouvement, Masque, Éclat, Couleur, Bruit, Lumière, Laser, Odeur, Traces, Texture, Thermie, Animaux ».

  • Fumée : les couleurs /ou les formes doivent être fondues pour être le moins visibles possible.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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