Félix Biet
Félix Biet est un missionnaire et un naturaliste français, né le à Langres et mort le à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or[1].
Vicaire apostolique Diocèse de Kangding | |
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Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), missionnaire, entomologiste, ornithologue |
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Biographie
modifierIl est ordonné prêtre en 1864 au sein de la société des Missions étrangères de Paris, comme ses trois frères, Joseph (1830-1855) mort neuf ans plus tôt missionnaire en Mandchourie, Alexandre (1838-1891), missionnaire au Tibet, et Louis (1845-1886), futur missionnaire en Birmanie. Il part immédiatement pour le Tibet avec le P. Jules Dubernard[2] où il arrive à Bonga en , mais il y est attaqué par des lamas et doit se retirer à Yerkalo (ou Yanjing en chinois) en pleine montagne. Il y fonde l'église Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Yerkalo, une mission avec le P. Auguste Desgodins. C'est aujourd'hui (2010) la seule paroisse existante de la région autonome du Tibet. Il devient en vicaire apostolique, après avoir été nommé évêque in partibus de Diana (de), le . Il reçoit sa consécration épiscopale, le , pour le vicariat apostolique du Thibet dont le siège est à Ta-tsien lou. C'est sous son vicariat que le P. Brieux est assassiné. L'expédition scientifique de Gabriel Bonvalot et du prince Henri d'Orléans lui rend visite en [3], avec d'autres confrères présents, comme les PP Giraudeau, Dejean et Soulié, botanistes à leurs heures.
Mgr Biet récolte de nombreux spécimens d’histoire naturelle. Il fait parvenir des papillons à Charles Oberthür (1845-1924) qui lui dédie trois espèces : Anthocharis bieti (en), Pantoporia bieti (en) et Thecla bieti (en). Le chat de Biet (Felis bieti) et le singe de Biet (Rhinopithecus bieti), ce dernier collecté par Jean-André Soulié, lui ont été dédiés par Alphonse Milne-Edwards (1835-1900) en 1892 pour le premier et en 1897 pour le second[4]. Émile Oustalet (1844-1905) lui dédie le passereau garrulaxe de Biet (Garrulax bieti) en 1897.
Il retourne en France à la fin de sa vie pour raisons de santé. Mgr Pierre-Philippe Giraudeau, coadjuteur depuis 1897 lui succède.
Il est l'oncle d'Edmond Haraucourt (1856-1941) poète, dramaturge, romancier et journaliste, célèbre pour la phrase Partir c'est mourir un peu…[5].
Source
modifier- (en) Bo Beolens et Michael Watkins (2003). Whose Bird ? Common Bird Names and the People They Commemorate. Yale University Press (New Haven et Londres) : 400 p. (ISBN 0-300-10359-X)
Notes
modifier- Certaines sources indiquent par erreur 1904.
- Par bateau via Le Caire, Aden, Singapour, Saïgon et Shanghai
- Gabriel Bonvalot, L'Asie inconnue: à travers le Tibet, Paris, 1896, p. 375
- (en) « Yunnan snub-nosed monkey, China », sur univ-fcomte.fr (consulté le ).
- Tirée du Rondel de l'Adieu. cf. Daniel Malassis, auteur d'un livre sur Edmond Haraucourt
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Françoise Fauconnet-Buzelin, Les Martyrs oubliés du Tibet. Chronique d'une rencontre manquée (1855-1940), éd. du Cerf, coll. Petit Cerf, Paris, 2012, 656 pages