Exotrail
Exotrail est une jeune pousse disruptive (deep tech) qui développe et commercialise des moteurs pour satellite de petite taille ou nanosatellite[1],[2]. Elle est fondée en 2017 par David Henri, Nicolas Heitz, Jean-Luc Maria et Paul Lascombes. Elle fait partie de l'industrie dite du NewSpace[3],[4]. Ses petits propulseurs à effet Hall ont pour tâche de permettre aux satellites de changer d'altitude en fonction des missions attribuées[5],[6], voire de leur permettre de revenir dans l'atmosphère pour ne pas polluer l'espace. Ils fonctionnent grâce à l'effet Hall[7],[8].
Exotrail | |
Création | 8 août 2017 |
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Fondateurs | David Henri, Nicolas Heitz, Jean-Luc Maria, Paul Lascombes |
Personnages clés | Jean-Luc Maria (CEO), David Henri (Chief Product Officer), Nicolas Heitz (COO), Paul Lascombes (Chief Scientist) |
Forme juridique | Société anonyme avec conseil d'administration |
Siège social | Massy France |
Direction | Jean-Luc Maria |
Activité | Activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses |
Produits | Propulsion spatiale |
Effectif | >150 salariés |
SIREN | 831 241 179 |
Site web | https://exotrail.com/ |
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Les deux principaux produits d'Exotrail sont les moteurs spaceware nano pour les satellites de 10 à 20 kg et spaceware micro pour les satellites jusqu'à 100 kg[9].
Leurs solutions de mobilité adressent toute la chaîne de valeur du spatial : propulseurs électriques flexibles à forte poussée pour les petits satellites (spaceware), outils logiciels de simulation et d’opérations spatiales (spacestudio et spacetower), et véhicule de transfert électrique (spacevan)[10].
Exotrail a été créée en 2017 et a depuis levé plus de 72M€ auprès de fonds de capital-risque réputés et d’acteurs institutionnels.
L'entreprise compte plus de 150 collaborateurs répartis sur deux sites, à Toulouse et Massy. La société a démontré ses premiers produits dans l’espace fin 2020 avec succès[11].
Le principal concurrent français d'Exotrail est ThrustMe, une autre jeune pousse disruptive [7].
Histoire
modifierExotrail est née de la recherche académique. Le concept du micropropulseur à effet Hall a été développé au début des années 2000 par Marcel Guyot au laboratoire GEMaC de l'UVSQ[12],[13],[14], dans le contexte d’un groupement de recherche (GdR) « Propulsion ».
Les innovations qui ont suivi ont fait l’objet de plusieurs brevets internationaux et ont abouti aux premiers tests de mise à feu couronnés de succès en 2014 au GEMaC[14],[15].
Le projet est, dès lors, accompagné par le CNRS via son programme de prématuration « Incitation pour l’innovation », puis par la SATT Paris-Saclay à partir de 2016[14],[15],[16].
En 2017, l'entreprise est fondée[17] par David Henri, Nicolas Heitz, Jean-Luc Maria et Paul Lascombes. Elle est alors incubée au sein de l'École polytechnique de Paris[3].
En 2018, Exotrail lève 3.5 millions d'euros pour son développement auprès des fonds 360 Capital Partners, Irdi Soridec et la BPI[1],[8],[18],[19],[20].
En 2019, un partenariat avec le laboratoire ICARE (Institut de Combustion Aérothermique Réactivité Environnement) est annoncé, afin de développer les moteurs électriques[5]. Toujours en 2019, Exotrail inaugure ses nouveaux bureau à Massy, dans la banlieue parisienne[21],[22],[23].
En 2020, elle est choisie pour équiper deux satellites d'Eutelsat (transmission par satellite de chaînes de télévision et stations de radio) : ELO 3 et ELO 4[6],[24]. Toujours en 2020, Exotrail annonce la commercialisation de son premier logiciel, ExoOPS - Mission Design (spacestudio), permettant la conception et l’optimisation de mission pour satellite et constellation.
En 2020 toujours, la société lève 11 millions d'euros supplémentaires pour financer sa croissance auprès notamment des fonds Karista et Innovacom[25].
En 2023, Eurazeo et des acteurs stratégiques publics entrent au tour de table aux côtés des historiques à l'occasion d'une levée de 54 millions d'euros[26].
En juin 2023, l'entreprise fait partie des lauréats de la première édition du programme French Tech 2030[27].
Récompenses et distinctions
modifier- Novembre 2019, Exotrail est sélectionné par la Commission Européenne afin de travailler sur un nouveau matériau ayant pour but d'améliorer les performances des cathodes
- Février 2019, Exotrail remporte 1,55M d'euros via le Concours d'Innovation dans le cadre du Grand plan d’investissement[28],[29]
- Juillet 2018, Grand Prix i-LAB[30] parmi plus de 460 candidatures
- Décembre 2020, après 18 mois de développement, premier allumage avec succès du plus petit propulseur à effet Hall au monde
Notes et références
modifier- « Spatial : Exotrail promet la mini-propulsion », sur Les Echos, (consulté le )
- Helene Fouquet, Ania Nussbaum et Marie Mawad, « Europe’s Space Champions Need More Orders at Home to Beat Musk », sur www.bloomberg.com, (consulté le )
- Hassan Meddah, « Les Frenchies à l'assaut du new space », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
- BFM BUSINESS, « « On prépare l'avenir de l'espace européen en ce moment-même », assure Thomas Pesquet », sur BFM BUSINESS, (consulté le )
- Xavier Boivinet, « Icare et Exotrail créent un laboratoire pour miniaturiser les moteurs ioniques », Industrie Techno, (lire en ligne)
- Hubert Mary, « Qui est Exotrail, la start-up qui fournira les systèmes de propulsion des satellites d'Eutelsat », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
- Vincent Lamigeon, « La start-up Exotrail fait décoller le New Space français », sur Challenges, (consulté le )
- (en-US) « French space startup raises $4.1 million to develop smallsat electric thruster technology, software », sur SpaceNews, (consulté le )
- « Hall effect thruster for small satellites », sur Exotrail (consulté le )
- « How propulsion increases performances », sur Exotrail (consulté le )
- « Exotrail sur LinkedIn : Exotrail paves the way for new space mobility with first of its kind », sur www.linkedin.com (consulté le )
- Laurent Sacco, « Un moteur ionique dans un dé à coudre pour minisatellite », sur Futura (consulté le )
- « Un propulseur à plasma pour dépolluer l'espace », sur GEMaC (consulté le )
- « Exotrail : la « success story » d’une start-up deeptech qui a failli ne jamais voir le jour », sur Université Paris-Saclay, (consulté le )
- « Du laboratoire GEMaC à l’espace : 20 ans d’histoire du propulseur innovant pour satellites miniatures », sur UVSQ (consulté le )
- « CNRS La lettre innovation - Liste d'actualités », sur www.cnrs.fr (consulté le )
- « EXOTRAIL (MASSY) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 831241179 », sur www.societe.com (consulté le )
- (en-US) « CNES seeks 80 to 100 million Euros for CosmiCapital venture fund », sur SpaceNews, (consulté le )
- François Chopard, « Aéronautique: miser sur le capital-risque pour faire émerger de nouvelles licornes », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- exotrail sa, « Exotrail, la start-up pionnière pour un « espace agile », réunit 3,5 M€ pour accélérer sa croissance et devenir leader du secteur des propulseurs pour petits satellites », communiqué de presse, (lire en ligne)
- Le Figaro avec AFP, « Innovation spatiale: la filière française s'enrichit de deux nouveaux membres », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Exotrail et Thales Alenia Space, plus qu'un parrainage, une fertilisation réciproque », sur La Tribune, (consulté le )
- (en) « Exotrail inaugurates its new offices », sur Exotrail, (consulté le )
- Anne Bauer, « Spatial : la start-up Exotrail signe son premier contrat », sur Les Echos Executives, (consulté le )
- « « New space »: le français Exotrail lève 11 millions d'euros », sur Les Echos, (consulté le )
- « Exotrail fait la course en tête dans le « new space » français », sur Les Echos, (consulté le )
- « Annonce des lauréats de la 1ère édition du programme French Tech 2030 », sur economie.gouv.fr,
- « Concours d’innovation : annonce des lauréats de la 2 ème vague », sur gouvernement.fr, france,
- ANNELISE GOUNON-PESQUET, « UVSQ - Exotrail, start up lauréate de la 2e vague du Concours d'innovation », sur UVSQ (consulté le )
- « Concours d'innovation I-Lab 2018 »