Ewald Christian von Kleist
Ewald Christian von Kleist, né à Zeblin (aujourd'hui Cybulino, gmina de Bobolice) en Poméranie le et mort à Francfort-sur-l'Oder le , est un poète allemand et officier de l'Armée prussienne.
Naissance |
Zeblin (Poméranie) |
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Décès |
Francfort-sur-l'Oder |
Activité principale |
Biographie
modifierFils de Joachim Ewald von Kleist (1684–1738) et de son épouse Juliane, née von Manteuffel (1688–1719), von Kleist fréquenta le lycée de Dantzig et étudia le droit et les mathématiques à l'université de Königsberg. Puis il entra au service militaire du Danemark où il devint officier en 1736.
Rappelé en Prusse par le roi Frédéric II en 1740, il fut nommé lieutenant (Leutnant) dans le régiment du prince Henri de Prusse posté à Potsdam, où il fit la connaissance de Johann Wilhelm Ludwig Gleim qui l’intéressa à la poésie. En 1749, il rencontra le poète et critique Karl Wilhelm Ramler et a ensuite publié une nouvelle version révisée de ses textes.
Il participa à la seconde guerre de Silésie contre les Habsbourg en 1744–1745 et fit plusieurs campagnes avec distinction et, passant par divers grades, séjourna dans des villes où il se lia avec les poètes distingués de l'époque, Gotthold Ephraim Lessing, Christian Felix Weiße, etc. Promu au rang de major en 1757, il a combattu l'Armée impériale durant la guerre de Sept Ans. Il fut grièvement blessé à la bataille de Kunersdorf, le , et a succombé à ses blessures quelques jours plus tard.
Œuvre
modifierPorté par tempérament à la mélancolie, Kleist fut préservé de la sentimentalité par la vie militaire. Ses compatriotes lui reconnaissent une supériorité dans la poésie lyrique. Il a écrit avec une grande variété de rythmes et de sentiments, des odes guerrières, des hymnes religieux, des élégies amoureuses, des chansons légères, des épigrammes, etc. On connaît surtout son poème descriptif, der Frühling (le Printemps, 1749), qui, suivant Schiller, est remarquable, dans les parties lyriques, par le sentiment personnel, mais très médiocre sous le rapport de l’invention. Il a été traduit en français par Hubert (1766), par Béguelin (1788) et par Sarrazin (1802).
On a encore de Kleist des fables, des contes, des idylles, un essai de poème épique : Cissides et Paches, dont on cite de beaux épisodes, enfin une tragédie, Sénèque, qui ne manque pas d’éloquence. Ses Œuvres ont été publiées avec des corrections par Ramler (Sämmtliche Werke ; Berlin, 1760, 2 vol.), et avec plus de fidélité par W. Körte (Ibid., 1803. 2 vol.).
Références
modifier- Arthur Chuquet: Ewald de Kleist. Dans: Études de littérature allemande. Série 2, 1902, p. 3-72. lire en ligne sur Gallica
- (de) Hans Guggenbühl, Ewald von Kleist. Weltschmerz als Schicksal, Brugg, 1948
- (de) Theodor van Haag, Ewald Christian von Kleist als Idyllendichter, Rheydt, Leuchtenrath, 1889.
- (de) Ingrid Patitz, Ewald von Kleists letzte Tage und sein Grabdenkmal in Frankfurt an der Oder, Frankfurt (Oder), Kleist-Gedenk- und Forschungsstätte 1994.
- (de) Paul Schreckenbach, Der getreue Kleist. Ein Roman aus der Zeit des großen Königs, Leipzig, Staackmann, 1909.
- (de) Rudolf Schwarze (de), « Ewald Christian von Kleist », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 16, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 113-121
- Christian Begemann: Ewald Christian von Kleist. In: Heinz Ludwig Arnold (Hrsg.): Kindlers Literatur Lexikon. 3., völlig neu bearbeitete Auflage. Metzler, Stuttgart/Weimar 2009, (ISBN 978-3-476-04000-8), Band 12, S. 135–137.
- (de) Frommholz, Rüdiger, « Kleist, Ewald Christian », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 12, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 10–12 (original numérisé).
Source
modifier- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1133
Liens externes
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