Eustache Ier du Bellay
Eustache (Ier) (vers 1440-1504), dit « le solitaire de Gizeux », sire de Gizeux, du Bellay et du Bois-Thibault, chambellan de René d'Anjou, chevalier de l'Ordre du Croissant[1]. Il est marié en 1461 à Jeanne-Catherine/Perrine (vers 1443-av. 1485), fille de Louis II de Beaumont seigneur du Plessis-Macé, de La Forest, Missé, Commequiers et Thouarcé. Devenu veuf, Eustache entra dans les Ordres sur la fin de sa vie.
Décès |
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Biographie
modifierIl est le fils aîné et principal héritier de Jean III du Bellay et de Jeanne de Logé[2]. Il succéda à son père dans les terres du Bellay et de Gizeux, et à sa mère dans celles du Bois-Thibault et de Tessé. Il habitait ordinairement la terre du Bellay[3], en Anjou, où avait été la principale résidence de ses parents[4]
Il est marié en 1461 avec Catherine de Beaumont, fille aînée de Louis de Beaumont, chevalier, seigneur de la Forest-sur-Sèvre, Commequiers et le Plessis-Macé, et de Jeanne de Jousseaulme. Il se voit confier par le roi René Ier d'Anjou les charges de chambellan et d'écuyer tranchant[2]. En 1475, il avait été admis dans l'Ordre du Croissant.
Quelques années avant la mort de ses parents, il était devenu veuf et était entré dans les Ordres[3]. Il est en effet qualifié prêtre dans le contrat de mariage de sa fille Louise avec Olivier Mérichon le [5].
Il reçoit en 1484 du jeune roi Charles VIII des lettres de conseiller en son conseil[6], et de se qualifier en 1499[2], sous le règne de Louis XII, des titres de conseiller et de chambellan du roi[7].
Comme seigneur du Bois-Thibault, il continua, ainsi que l'avait fait son père, à plaider en la cour du Parlement de Paris contre son suzerain, le seigneur de Lassay, pour soutenir ce qu'il croyait ses droits[3].
Ayant embrassé l'état ecclésiastique, il mourut vers 1510 en odeur de sainteté.
Famille
modifierIl laissait ou avait eu de son mariage avec Catherine de Beaumont : 1° René, qui continua la lignée des seigneurs du Bellay et de Gizeux, et fut père, entre autres enfants, d'Eustache du Bellay, évêque de Paris ; 2° de Louis ; 3° de Thibaut, abbé de Saint-Florent-de-Saumur ; 4° de Jean, auteur de la branche de Gonnor(d), illustrée, par le poète Joachim du Bellay ; 5° de Louise, mariée en 1481 à Olivier de Mérichon, gouverneur de la Rochelle et du pays d'Aunis ; 6° et 7° de Jeanne et Michelle, mortes sans alliance.
Sources partielles
modifier- Adelstan de Beauchêne, Le Bois-Thibault : , Étude Historique & Archéologique, Laval, – Imprimerie-Librairie Ve A. Goupil, (lire en ligne).
- Histoire généalogique de la maison du Bellay, par Trincant.
Notes
modifier- « Armorial des Chevaliers du Croissant », sur Wikiwix (consulté le )
- Beauchêne 1912, p. 69.
- Beauchêne 1912, p. 70.
- , acte de fondation de deux anniversaires solennels qui devaient être célébrés chaque année dans l'Abbaye de Louroux pour les âmes de Jean du Bellay et de Jeanne de Logé, « l'un la vigile de Monsieur Saint Laurens, martyr,... et l'autre la vigile de Monsieur Saint Michel au mont Gargane,... auxquels jours les dits feux seigneur et dame du Bellay allèrent de vie à trespas. ». Bibliothèque nationale de France, manuscrits, collection Touraine, t. IX, n° 4.095, d'après les Archives de l'Abbaye de Louroux.
- Bibliothèque Sainte-Geneviève, man. G. 16, f° 217.
- Bibliothèque Sainte-Geneviève, manuscrit G. 16, f° 220.
- Bibliothèque Sainte-Geneviève, manuscrit G. 16, f° 223.