Eurre

commune française du département de la Drôme

Eurre est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Eurre
Eurre
Le château de Eurre.
Blason de Eurre
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Val de Drôme
(siège)
Maire
Mandat
Jean Serret
2020-2026
Code postal 26400
Code commune 26125
Démographie
Gentilé Eurrois, Eurroises
Population
municipale
1 426 hab. (2021 en évolution de +11,41 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 37″ nord, 4° 59′ 22″ est
Altitude Min. 149 m
Max. 415 m
Superficie 18,06 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Crest
(banlieue)
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Crest
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Eurre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Eurre
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Voir sur la carte topographique de la Drôme
Eurre
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Eurre

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Eurre se situe dans la vallée de la Drôme, entre Valence et Crest, au sommet d'une colline. La commune est rattachée à la Communauté de communes du Val de Drôme.

Géologie et relief

modifier

Hydrographie

modifier

La partie méridionale du territoire de la commune est bordé par le Drôme, un affluent, en rive gauche, du Rhône.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 919 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Guillonville à 450 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 617,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Voies de communication et transports

modifier

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Eurre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Crest, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52 %), forêts (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

modifier

Quartiers, hameaux et lieux-dits

modifier

Site Géoportail (carte IGN)[13] :

  • André
  • Barnaud
  • Belle
  • Bergère
  • Bois Vieux
  • Boubousson
  • Bramefan
  • Brette
  • Breyton
  • Briançon
  • Brun
  • Brunelle
  • Casse
  • Chanas
  • Chapelon
  • Chastelane
  • Chionne
  • Chiron
  • Combe
  • Comborie
  • Coste
  • Cotte
  • Crozat
  • Demortière
  • Dupré
  • Écosite du Val de Drôme
  • Eyraud
  • Faure
  • Fermond
  • Feysse
  • Freysse
  • Grand Jardin
  • Grangeon
  • Jouve
  • la Maladière
  • la Para
  • la Potière
  • la Saxonne
  • la Tapie
  • Laye
  • le Colombier
  • le Courrier
  • le Grand Bâtiment
  • le Prieuré
  • les Blats
  • les Calendres
  • les Gamones
  • les Maux
  • les Montchauds
  • les Payots
  • les Ramières
  • les Rouets
  • les Saveaux
  • les Siquets
  • les Videaux
  • Maillet
  • Marc
  • Mazabrard
  • Meaux
  • Mérillon
  • Morel
  • Passe-Rouet
  • Pasturel
  • Péroubois
  • Pied de la Croix
  • Pychebrand
  • Rama
  • Rey
  • Rigaud
  • Seigneur Dieu
  • Senelle
  • Sylvestre
  • Trompe
  • Vigier

Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :

  • les Alloix est une ferme attestée en 1891[14].

Logement

modifier

Projets d'aménagement

modifier

Risques naturels et technologiques

modifier

Toponymie

modifier

Attestations

modifier

Horea, base de ravitaillement sur la voie romaine[15].

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[16] :

  • 928 : villa que vocatur Ur (cartulaire de Cluny, 367).
  • 1192 : Urre (cartulaire de Léoncel, 46).
  • 1199 : Urrio (cartulaire de Die, 37).
  • XVe siècle : Urro (pouillé de Valence).
  • XVe siècle : mention de la paroisse : capella de Urro (rôle de décimes).
  • 1449 : castrum Urri (choix de documents, 276).
  • 1540 : Urrum (A. du Rivail, De Allobr., 81).
  • 1549 : mention de la paroisse : cura Urri (rôle de décimes).
  • XVIe siècle : Heurre et Hurre (rôles de tailles).
  • 1891 : Eurre, commune du canton de Crest-Nord.

Étymologie

modifier

Le toponyme Eurre serait issu d'un mot pré-celtique, *ura « eau », que l'on retrouve dans le basque ur « eau »[17]. Dans la toponymie catalane, ur, désigne un lieu où se trouve une source ou une rivière[source insuffisante].

Histoire

modifier

Antiquité : les Gallo-romains

modifier

Du Moyen Âge à la Révolution

modifier

La seigneurie[16] :

  • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) était du fief des comtes de Valentinois.
  • Possession des Arnaud de Crest. Une des tours du château d'Eurre porta longtemps leur nom : Le chastel doulx Arnaulx (1465, archives de la Drôme, E 2479), La tour des Arnaudz (1542, inventaire de la chambre des comptes).
  • 1200 : possession des Eurre. En 1266, François d'Eurre[15] donne une charte de libertés municipales aux habitants.
  • 1540 : la terre passe (par héritage) aux Glane de Cugy.
  • Milieu XVIIe siècle : elle retourne aux Eurre.
  • Elle passe aux Vesc, derniers seigneurs.

1688 (démographie ) : 160 chefs de famille[16].

Avant 1790, Eurre était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Valence.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était dédiée à saint Apollinaire. Les dîmes appartenaient au prieur du lieu (voir le Prieuré)[16].

Le Prieuré Saint-Pierre

modifier

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[18] :

  • XIVe siècle : Prioratus Sancti Petri de Urro (pouillé de Valence).
  • 1470 : ad Sanctum Petrum in mandamento Urri (archives de la Drôme, E 1242).
  • 1540 : Prioratus Urri (rôle de décimes).
  • 1891 : Le Prieuré, ferme de la commune d'Eurre.

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît (filiation de Cluny) fondé vers le Xe siècle et dont le titulaire avait les dîmes de la paroisse d'Eurre[18].

De la Révolution à nos jours

modifier

En 1790, la commune est comprise dans le canton d'Allex. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la fait entrer dans le canton de Crest-Nord[16].

Politique et administration

modifier
 
La mairie.

Tendance politique et résultats

modifier

Résultats des dernières élections présidentielles (2e tour)

modifier

Ministère de l'Intérieur[réf. nécessaire] :

Administration municipale

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
1790 1871 ?    
Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
1871 1874 ?    
1874 1878 ?    
1878 1884 ?    
1884 1888 ?    
1888 1892 ?    
1892 1896 ?    
1896 1900 ?    
1900 1904 ?    
1904 1908 ?    
1908 1912 ?    
1912 1919 ?    
1919 1925 ?    
1925 1929 ?    
1929 1935 ?    
1935 1945 ?    
1945 1947 ?    
1947 1953 ?    
1953 1959 ?    
1959 1965 ?    
1965 1971 ?    
1971 1977 ?    
1977 1983 ?    
1983 1989 ?    
1989 1995 ?    
1995 2001 ?    
2001 2008 Jean Serret PS retraité (enseignement)
conseiller général puis départemental
président de la Communauté de Communes
2008 2014 Jean Serret   maire sortant
2014 2020 Jean Serret   maire sortant
2020 En cours
(au 24 février 2021)
Jean Serret[19][source insuffisante]   maire sortant

Rattachements administratifs et électoraux

modifier

Politique environnementale

modifier

Finances locales

modifier

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 1 426 habitants[Note 3], en évolution de +11,41 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7956567567509891 0031 0201 0241 082
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0391 1211 0371 0651 0691 011942858871
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
852824815735678676624597610
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
6616846438179231 0181 0741 0911 126
2014 2019 2021 - - - - - -
1 2621 3871 426------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Services et équipements

modifier

Enseignement

modifier

La commune possède une école.

Manifestations culturelles et festivités

modifier
  • Fête : début octobre[15].

Loisirs

modifier

Médias

modifier

Le territoire de la commune se situe dans l'aire de diffusion de plusieurs médias :

  • Presse écrite
    • Le Dauphiné libéré, quotidien régional qui consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de « Romans et Drôme des collines » un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
    • L'Agriculture Drômoise, journal d'informations agricoles et rurales, couvre l'ensemble du département de la Drôme.
    • Drôme Hebdo (ancien Peuple Libre), hebdomadaire chrétien d'informations.
  • Presse audio-visuelle
    • France Bleu est une radio publique diffusée sur son territoire.
 
L'église d'Eurre.

Économie

modifier

Agriculture

modifier

En 1992 : céréales, vergers, volailles, bovins, ovins, porcins[15].

Tourisme

modifier

Revenus de la population et fiscalité

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Patrimoine culturel

modifier

Patrimoine naturel

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Héraldique, logotype et devise

modifier

Eurre possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Eurre et Guillonville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Guillonville », sur la commune de Guillonville - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Guillonville », sur la commune de Guillonville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Crest », sur insee.fr (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valence », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. https://www.geoportail.gouv.fr/
  14. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 6 (Les Alloix).
  15. a b c d e f g et h Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Eurre.
  16. a b c d et e J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 135 (Eurre).
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 45.
  18. a et b J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 289 (Le Prieuré).
  19. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.