Saint Eucher d'Orléans ou Euchère (en latin : Eucherius) est un moine bénédictin et évêque d'Orléans du royaume des francs au VIIIe siècle. Il naît à Orléans (alors dans le Comté d'Orléans et actuelle ville française du département du Loiret) au VIIe siècle, peut-être en 687[1], et meurt le à l’abbaye de Saint-Trond (dans l'actuelle province belge de Limbourg)[2].

Eucher d'Orléans
Image illustrative de l’article Eucher d'Orléans
Peinture, trésor de l'église Notre-Dame, St-Trond.
Biographie
Nom de naissance Eucherius
Naissance VIIe siècle, peut-être 687
Orléans, Comté d'Orléans, royaume franc
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Saint-Trond, royaume franc
Évêque de l'Église catholique
Évêque d'Orléans
v. 717

Biographie

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Né à Orléans au sein d'une famille aisée, Eucher reçoit une formation théologique dès l'âge de sept ans avant d’entrer vers 714 au monastère de Jumièges du diocèse de Rouen[A 1].

En 721, il devient évêque d'Orléans, où il succède à son oncle Savary qui vient de mourir. Déjà connu pour ses qualités intellectuelles et spirituelles, il est choisi par Charles Martel, maire du palais de Neustrie et d'Austrasie, à la suite de la demande d’une délégation populaire. Très réticent car attaché à la vie monastique, il n’accepte la dignité épiscopale que sous la contrainte de Charles Martel[A 2].

Il fait montre d’indépendance vis-à-vis du puissant maire du palais. Au contraire d’autres évêques, Eucher proteste vivement lorsque, après la victoire de Poitiers en 732, Charles Martel n’hésite pas à distribuer arbitrairement des biens d’Église aux soldats qui l'avaient secondé dans sa campagne contre les Sarrasins[A 3].

Irrité, Charles Martel force Eucher à partir en exil, d’abord à Cologne[3] où il est fort bien reçu et devient même très populaire. Il est alors transféré dans le comté d'Hesbaye dans le château d'Haspengaw sous la garde du duc Chrodebert[4],[5]. Le poursuivant de sa vindicte, Charles Martel fait en sorte qu’il soit quasi séquestré dans un monastère voisin de Liège, l’abbaye de Saint-Trond, où il meurt vers 743[A 4].

Son tombeau y est pendant longtemps un lieu de pèlerinage. Considéré comme saint par l'Église catholique romaine, la liturgie le commémore le 20 février[6].

Notes et références

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  1. (en) « Diocèse of Orléans. Bishops », sur gcatholic.org, (consulté le ).
  2. (en) Collectif, « Saint Eucherius of Orléans », sur catholicsaints.info, (consulté le ).
  3. Denis Lotin, Recherches historiques sur la ville d'Orléans : depuis Aurélien, l'an 274, jusqu'en 1789, dédiées à ses concitoyens, Impr. d'Alexandre Jacob, (lire en ligne), p. 50
  4. Jacques Longueval et Pierre Brumoy, Histoire de l'Eglise Gallicane, dédiée à nos seigneurs du Clergé, vol. 5, Paris, Bureau de la Bibliothèque catholique, , 4e éd., 568 p. (lire en ligne), p. 462-463
  5. Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique : ou, Série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, vol. 1, t. 40, Paris, Ateliers catholiques du Petit Montrouge, , 1440 p. (lire en ligne), p. 908
  6. Catalogue général des saints, saintes, martyrs, confesseurs, bienheureux, vénérables, anachorètes, solitaires, reclus et recluses, honorés par les chrétiens sur toute la surface de la Terre ; avec l'indication du jour de leur fête, Méquignon, , 148 p. (lire en ligne), p. 48
  1. p. 393-394
  2. p. 394
  3. p. 395
  4. p. 396
  • Omer Englebert : La fleur des saints, Albin Michel, Paris, 1980. (ISBN 2-226-00906-X)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Pedro de Ribadeneyra, Les Vies des saints et fêtes de toute l'année : traduction française des fêtes nouvelles, des vies des saints et bienheureux nouveaux, Paris, Vibès, , 2e éd. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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