Estelle Satabin
Estelle Satabin, née le à Compiègne et morte le à Libreville[1], est une laïque consacrée française, créatrice au Gabon d'une fondation consacrée aux mourants et aux victimes du sida.
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Biographie
modifierYvette Satabin, fille de Pierre et Marie-Jeanne Satabin, naît le à Compiègne, deuxième d’une famille de trois filles. Adolescente, elle aime la mode, et sa mère s’inquiète. Yvette envisage de se suicider, mais y renonce. Elle part alors pour Paris chez sa tante et change de prénom. Yvette se fait appeler désormais Estelle, son troisième prénom d'état-civil et prénom de sa grand-mère paternelle.
En 1965, à l'âge de 16 ans, lors d'une retraite, elle rencontre à Châteauneuf-de-Galaure Marthe Robin qui deviendra sa confidente et amie intime. C'est au cours de cette retraite, et grâce à ses discussions avec la célèbre mystique qu'Estelle aura sa vocation d'infirmière[2]. Elle commence alors des études d'infirmière à l'hôpital Necker, à Paris, où elle s'occupe du service de pédiatrie avec les prématurés, et elle obtient une bourse scolaire et doit ainsi rester cinq ans comme infirmière à l'hôpital Necker. À la fin de son contrat de cinq ans, elle entre aux Foyers de charité, en 1973.
La proximité avec la communauté de l'Arche, à Trosly-Breuil dans l'Oise lui permet de connaître le père Thomas Philippe. Elle veut se consacrer aux plus pauvres et aux mourants, appuyée par Marthe Robin. Elle part alors en 1977 pour le Gabon.
Un statut particulier[Lequel ?] au sein des Foyers de charité permet à Estelle de postuler à un poste d’infirmière à l’hôpital de Melen, non loin de Libreville. Elle choisit de s’occuper du pavillon « Batouala », secteur de la gériatrie où le plus gros de son travail consiste à laver les impotents et à les soigner. Plus tard, des prisonniers enchaînés, non malades, seront mis à sa disposition[pas clair] pour faciliter manutention et soins. Elle reçoit la visite privée du pape Jean-Paul II en 1983 lors d'un voyage de celui-ci au Gabon.
L'archevêque du Gabon, monseigneur Anguilè, l'aide dans la construction d'une fondation où elle s'occupe des mourants, puis à partir de 1989 des malades du sida, maladie qui se propage rapidement dans le pays. Les dons affluent de France et d’Afrique. En 1994, l’ambassadeur de France - représentant le président de la république Française François Mitterrand - la fait chevalier de l’Ordre national du Mérite. Elle reçoit des aides et fin 1994 une association est fondée pour la soutenir : « L’association des amis d’Estelle et de la Fraternité Saint-Jean ». L’ordre souverain de Malte la nomme à son tour chevalier de l’ordre hospitalier en 1995. Estelle Satabin recueille de plus en plus d'enfants dont les mères sont atteintes du sida.
Elle meurt, à Libreville à 46 ans, le .
En 1996, le service de Mélen[évasif] est reconnu par le ministère de la Santé comme service à part entière de l'hôpital régional de Melen[3].
Estelle Satabin est enterrée dans sa fondation.
Notes et références
modifier- « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Marie-Danielle Chausson, Estelle Satabin, pp. 21 à 23
- Gabon : Le Japon finance l'agrandissement d'un service de gériatrie à hauteur de 50 millions de FCFA - BDP Gabon Nouveau
Bibliographie
modifier- Marie-Christine Brocherieux et Gilles de Préville, Estelle Satabin : un cœur de feu, Paris, éditions Pierre Téqui, , 208 p. (ISBN 978-2-7403-0662-8)
- Marie-Danielle Chausson, o.s.c, Estelle Satabin, Un cœur de feu au service des plus pauvres, Éditions des Béatitudes, 2006, 288 pages.
- Marie Malcurat, Sentinelles du Matin, Éditions des Béatitudes, 2007 (ISBN 2840242737).
- « Estelle Satabin, 1949-1995, amie de l'Agneau », dans Joachim Bouflet, Bernard Peyrous, Marie-Ange Pompignoli, Des saints au XXe siècle, pourquoi ?, Editions de l'Emmanuel, (ISBN 9782915313413 et 2915313415), p. 217-218.