Essma Ben Hamida
Essma Ben Hamida, née en à Kairouan, est une entrepreneuse tunisienne ayant notamment participé au développement du microcrédit.
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Biographie
modifierNée en 1951, elle effectue des études d'histoire et de géographie. En 1972, des troubles éclatent à l'université et le président Habib Bourguiba réagit en fermant les établissements pendant plusieurs semaines. Elle passe, durant cette période de vacances forcées, un concours à la Radio-télévision tunisienne qu'elle réussit, et devient présentatrice du journal à des horaires tardifs. Elle reprend ensuite son cursus universitaire, obtient son diplôme et devient enseignante, d’abord à Gabès, puis à Tunis pendant quatre ans. Elle exerce également une activité de journaliste et pigiste, en parallèle, par intérêt pour cette autre activité[1],[2].
Elle pense ensuite relancer des études d'urbanisme, à Paris puis à New York, après avoir obtenu une bourse. Elle est alors divorcée avec une petite fille. Elle abandonne finalement les études, ayant réussi à devenir journaliste pour l'agence Tunis Afrique Presse, à l'ONU. Elle reste trois ans à New York puis est embauchée comme reporter par la Fondation internationale pour un autre développement à Rome puis à Genève[1],[2]. À Rome, elle se marie avec Michael Cracknell, un Britannique rencontré au bureau des Nations unies. En 1989, le couple décide de revenir s'installer en Tunisie[1],[2], et d'y adapter le concept de Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank, organisme proposant du microcrédit au Bangladesh. Ils créent ainsi Enda inter-arabe (Enda-ia), s'appuyant sur Enda Tiers-Monde, et se focalisant, comme la Grameen Bank, sur les femmes[2],[3],[4].
Vingt ans plus tard, leur projet est devenu une référence dans le microcrédit, et Enda-ia dispose de soixante agences sur le territoire tunisien[3]. Pour faciliter ce développement, elle crée Enda Tamweel, qui admet les crédits aux hommes à condition que leurs épouses se portent garantes et peut recourir aux lignes de crédit des institutions internationales[4]. Déchargée de la gestion du micro crédit désormais confié à Enda Tamweel, Enda inter-arabe se consacre désormais davantage à l’accompagnement des entrepreneuses et entrepreneurs, et lance aussi entre autres le concept du commerce solidaire et équitable[4].
Références
modifier- Kheder 2014, Femmes de Tunisie.
- Picot 2013, p. 480.
- Dahmani 2010, Jeune Afrique.
- Hamza 2022, La Presse de Tunisie.
Bibliographie
modifier- Frida Dahmani, « Essma Ben Hamida, une référence dans la microfinance », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
- Jeanne Picot, « Ben Hamida, Essma [Kairouan 1951] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions Des femmes, (lire en ligne), p. 480.
- Raouia Kheder, « Success-Story : Asma Ben Hamida, cofondatrice et directrice générale d’Enda », sur femmesdetunisie.com, (consulté le ).
- Frida Dahmani, « UTICA : le prix de la Femme d'Influence décerné à Essma Ben Hamida », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- Alya Hamza, « Essma Ben Hamida : du micro-crédit au commerce solidaire », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).