Espoir Banlieues
Le plan Espoir Banlieues - Une dynamique pour la France, préparé par la secrétaire d'État Fadela Amara, est une mesure relative à la politique de la ville, présentée par le président Nicolas Sarkozy le 22 janvier 2008 à Vaulx-en-Velin[1].
Pour sa mise en place, ce plan s'appuie sur la mobilisation des ministères au niveau national : chacun élaborait sur trois ans un programme de mobilisation de ses services en faveur des quartiers défavorisés.
Objectifs
modifierL'objectif global était la réduction des écarts entre les quartiers considérés comme abandonnés et l'ensemble du territoire.
- Éducation
- Généralisation des « écoles de la deuxième chance » (dont les Établissements pour l'insertion dans l'emploi, EPIDE)
- Création d'« internats d'excellence »
- Le « busing » pour favoriser la mixité sociale
- Emploi
- « Contrat d'autonomie » pour plus de 100 000 jeunes sans emploi de moins de 26 ans[2].
- Embauche de 11 500 jeunes pour 2008 en CDD ou CDI
- Désenclavement
- 500 millions d'euros sont prévus pour désenclaver les quartiers sensibles. En 2008, l'État se dit prêt à y financer, à hauteur de 220 millions d'euros, « au moins quatre projets spécifiques dont le Tramway T4 vers Clichy-Montfermeil, le T11, le T12 et la liaison RER D/RER B (Barreau de Gonesse) »[3].
- Sécurité
- Déploiement de 4 000 policiers supplémentaires dans les quartiers dits « sensibles ».
- Associations
- Garantir le financement
- Mise en œuvre
- Nomination d'un représentant de l'État par quartier dès le .
Évaluation
modifierSon évaluation a fait l'objet de la réunion du CIV du 20 janvier 2009. 11 500 jeunes ont été embauchés en CDD et CDI en 2008 dans le cadre de ce plan[4].
Critiques
modifierParfois présenté comme un « plan Marshall » pour la banlieue, il n'a pas obtenu les financements nécessaires. Le Canard enchaîné rapporte dans son édition du 27 mai 2009 que « lors du vote du budget, en décembre [2008], le gouvernement […] a sucré une bonne partie des aides accordées aux entreprises installées en zones franches urbaines […] l'un des seuls dispositifs dont tout le monde s'accordait à dire qu'il fonctionnait vraiment ! »[5].
Bibliographie
modifier- Pasquesoone V., 2011 : « Plan (dés)espoir banlieues », Contrepoint, l'autre point de vue de l'actualité du monde étudiant (ISSN 2102-0582) no 23 (février 2011) - p. 11.
- Observatoire national des zones urbaines sensibles, rapport 2009
- Le plan espoir banlieue. Regards sur l’actualité, n° 342, juillet 2008. Dossier coordonné par Bruno Denis
- La droitisation des plans banlieue. Jacques Donzelot. Esprit, Mars-avril 2010
- Des barjots aux bandes des cités. Discussion entre Jean Monod et Michel Kokoreff. Esprit, Février 2008.
- Emploi des jeunes : la poudrière des banlieues. Stéphane Béchaux et Anne Fairise. Liaisons sociales magazine, Février 2009.
- Discours du Premier ministre François Fillon. Installation du Conseil national des villes (CNV). Hôtel Matignon, mardi 25 mai 2010
- Dictionnaire des banlieues, Dirigé par Béatrice Giblin, Paris : Larousse, 2009.
- La loi du ghetto : enquête dans les banlieues françaises, Luc Bronner. Paris, Calmann-Lévy, 2010.
Liens externes
modifier- Discours de Nicolas Sarkozy du 8 février 2008 [PDF]
Notes et références
modifier- « Le plan banlieue de Nicolas Sarkozy réjouit Fadela Amara », Le Figaro, 10 février 2008.
- Pas de quartier pour le chômage, blog de la société Ingeus à destination de jeunes intégrés dans le dispositif « Contrat d'autonomie »
- « Communiqué de presse du Premier ministre », sur le site du Ministère de la Ville, (consulté le )
- Flore Galaud, « Fadela Amara donne 11/20 à son plan banlieue », Le Figaro, 20 janvier 2009.
- « La surprise du chef en banlieue », Le Canard enchaîné, 27 mai 2009, p. 8.