Escolives-Sainte-Camille
Escolives-Sainte-Camille [ekɔliv sɛ̃t kamij] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Escolives-Sainte-Camille | |||||
Vue du centre d'Escolives. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Auxerrois | ||||
Maire Mandat |
Philippe Vantheemsche 2020-2026 |
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Code postal | 89290 | ||||
Code commune | 89155 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
709 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 94 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 43′ 08″ nord, 3° 36′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 102 m Max. 244 m |
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Superficie | 7,52 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vincelles | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | https://escolivesstecamille.fr | ||||
modifier |
Ses habitants sont appelés les Escolivois.
La commune accueille tous les ans le Théâtre Bazine Festival, à la Maison des Arts de la Bazine.
Géographie
modifierCommunes limitrophes
modifierVallan | Auxerre | Champs-sur-Yonne | ||
Jussy | N | Saint-Bris-le-Vineux Vincelottes | ||
O Escolives-Sainte-Camille E | ||||
S | ||||
Coulanges-la-Vineuse | Vincelles |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne à 17 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Escolives-Sainte-Camille est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), forêts (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), eaux continentales[Note 3] (12,6 %), zones urbanisées (9 %), prairies (2,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierAntiquité
modifierLe nom de la commune vient de Vicus Scoliva (Escolives), établissement thermal romain situé à quelques kilomètres d'Auxerre au IIIe siècle. En plus des thermes, il comprenait un sanctuaire à la source du Creusot et probablement une tabletterie fabriquant des objets en os[13].
Christianisation
modifierEn 596, le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Escolives (Ecoulives) dans les trente principales paroisses du diocèse[14].
Moyen Âge
modifierÀ l'aube du XIe siècle, la seigneurie d'Escolives est tenue par les comtes de Nevers. Au milieu du XIIe siècle, elle est donnée en dot à Adèle de Nevers, fille de Guillaume III, en même temps que Coulanges. Adèle de Nevers épouse Renaud IV de Joigny, faisant passer Escolives aux comtes de Joigny, qui la conservent jusqu'à la mort de leur héritière, Jeanne de Joigny, en 1336.
Époque moderne
modifierAu début du XVIe siècle, le fief de Belombre est détaché de la seigneurie d'Escolives. Il passe à Blanchet David, tandis qu'Escolives est détenue par Adrien Fouldriat, lieutenant de Coulanges-la-Vineuse. Au XVIIe siècle, sa descendance, alliée aux familles bourgeoises d'Auxerre Loyset et Lessoré finissent par se partager la seigneurie. Les Lessoré, logés au port d'Escolives, prennent le nom de Lessoré de Sainte-Foy. La famille Loyset finit par demeurer seule détentrice de la seigneurie d'Escolives.
Parallèlement, le château et la terre de Belombre passent aux Girard d'Azy, puis à la maison de Chastellux. En 1709, Louis Gayot réunit à nouveau Belombre à Escolives. En 1726, il vend la seigneurie à Joseph Lemuet, procureur du roi au bailliage d'Auxerre, dont la famille conserve Escolives jusqu'à la Révolution.
Époque contemporaine
modifierLe , le nom de la commune est modifié en hommage à Camille d'Écoulives, morte à Escolives d'après la tradition.
Le , Escolives-Sainte-Camille est une commune associée de Coulanges-la-Vineuse. Le , le décret de défusion prend effet et Escolives-Sainte-Camille redevient une commune.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2021, la commune comptait 709 habitants[Note 4], en évolution de −1,12 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église romane Saint-Pierre du XI et XIIe siècle. Classé MH (1920)[19]
- Église d'Escolives-Sainte-Camille du XVIIIe siècle Classé MH (1947)[20]
- Site archéologique gallo-romain du Ier au Ve siècle. Inscrit MH (1992)[21]
- Château de Belombre du XVIIIe siècle. Inscrit MH (1977) Inscrit MH (1993)[22]
- Château du Saulce du XVIIIe siècle. Inscrit MH (2008)[23]
- Ferme viticole fortifiée du XVIIe siècle
- Canal du Nivernais inauguré au XIXe siècle
- Mairie-école du XIXe siècle
- Monument aux morts du XXe siècle.
-
Église Saint-Pierre.
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Mairie-école.
-
Monument aux morts.
-
Exposition permanente du site gallo-romain.
-
Site gallo-romain.
Loisirs
modifier- Navigation de plaisance sur le canal du Nivernais.
- Vélo-route le long du canal du Nivernais.
Personnalités liées à la commune
modifier- Sainte Camille ;
- Léopold Davout (1829 - 1904), 3e duc d'Auerstaedt, général français sous le Second Empire ;
- Pierre Merlier, sculpteur et artiste peintre contemporain.
Vignoble
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Escolives-Sainte-Camille et Merry-sur-Yonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bataille 1992, p. 28.
- Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 116.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00113683, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00113653, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00113983, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00113652, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA89000041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexe
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)