Errigoiti

commune espagnole

Errigoiti[1] en basque ou Rigoitia en espagnol est une commune de Biscaye dans la communauté autonome du Pays basque en Espagne.

Errigoiti
Nom officiel
(eu) ErrigoitiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(es) RigoitiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Communauté autonome
Province
Comarques
Partie de
Intercommunalité des services sociaux de Busturialdea (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Chef-lieu
Errigoiti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Superficie
16,42 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
265 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
509 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
31 hab./km2 ()
Gentilé
ErrigoitiarVoir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Iñaki Madariaga Otazua (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Identité
Langue officielle
Identifiants
Code postal
48309Voir et modifier les données sur Wikidata
INE
48079Voir et modifier les données sur Wikidata
TGN
Immatriculation
BIVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte
mairie d'Errigoiti

Le nom officiel de la ville est Errigoiti.

Toponymie

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Le nom Errigoiti provient de l'expression basque, herri (ville) et goitia (haut), signifiant la ville d'en haut.

Il s'agit d'une ancienne ville médiévale créée en 1376 pour protéger le chemin qui unissait la vallée de la rivière ButronMungia) avec celle de la rivière Oka (Guernica). Du point de vue de quelqu'un qui allait de Guernica à Mungia, Errigoiti était effectivement la ville d'en haut.

C'est le toponyme officiel depuis le (publié dans le BOE[2] en ).

Quartiers

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  • Atxika-Errekalde (57 habitants.) :
  • Elexalde-Olabarri (159 habitants.) : Elexalde est le quartier de l'église. C'est le noyau originaire de l'elizate.
  • Metxika (117 habitants.)
  • Errigoiti (Quartier d'Uri ou de la Villa) (178 habitants.) : de fondation médiévale, il est le principal quartier de la commune.

Histoire

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Les origines de cette commune se trouvent dans l'elizate de Santa María d'Idoibalzaga, dont les origines se perdent dans le Moyen Âge.

Afin de consolider et protéger la voie qui unit Guernica avec Mungia, en 1376 le seigneur de Biscaye Don Juan de Castille concède les territoires étendus aux habitants de Santa María Idoibalzaga et du droit de régir par le For de Logroño, en fondant dans son territoire une villa[3] appelée Rigoitia.

À 500 mètres de distance du noyau original de l'elizate (actuel quartier d'Eleizalde), apparaît un petit noyau urbain organisé dans des rues qui suivent le modèle de villa caminera medieval. Bien qu'ayant le rang historique de Villa, Errigoiti est toujours resté dans des dimensions modestes.

Patrimoine

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Patrimoine religieux

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  • Église de Santa María de Idoibaltzaga: c'est l'église paroissiale de Rigoitia qui fait partie d'un ensemble constitué d'une église, ermitage, cimetière et maisons rurales situé hors du noyau urbain original de la population. Du début du XVIe siècle dont il conserve une partie des murs et du portail, elle a été largement modifiée dans une réforme effectuée au XIXe siècle par Martín de Echaburu.
De plan rectangulaire (double en longueur par rapport à sa largeur) et trois nefs de hauteur égale qui forment une église salon, aussi appelée columnaria ou hallenkirche. Elle ne possède pas de tête et les nefs sont séparés par des colonnes toscanes de type classique, baída de tabiquería. Cette réforme a donné au temple l'aspect des églises salon de transition gothique-Renaissance typiques.
Le portail, situé dans le centre de la paroi droite, est Renaissance. C'est un arc d'un demi - point qui est encadré dans des pilastres ioniques de fût réduits. Sur l'arc s'ouvre un fronton triangulaire avec miroir dans le tympan. Il y a deux médaillons aux deux côtés de la porte représentant San Pedro et San Pablo et au centre, un relief de l'Assomption.
Un grand porche entoure toute la construction. La tour, qui est placée aux pieds, permet le passage d'un côté à l'autre. C'est un bâtiment de trois étages dont le dernier est équipé de cloches. Début du XVIIe siècle, elle l'œuvre de Juan Ochoa Uría et de Domingo de Erezuma.
À l'intérieur, le retable du grand utel a été construit pendant la réforme mais profite des motifs décoratifs du précédent qui datent d'entre 1649 et 1653. Les autres retables sont : un de 1747 d'Andres de Uribe et l'autre de 1760 Pedro de la Lastra. Dans la chapelle du Corps Saint, se conserve un corps momifié connu comme Gorputz Santue (corps saint en basque) qui a été très vénéré dans la comarque. Avec cette momie il y a un tableau en bas-relief daté du XVIIe siècle qui illustre la légende d'Idibaltzaga qui raconte le transfert par la vierge des travaux de l'église que les habitants voulaient construire dans le village. (commentaire personnel: Cette légende revient très souvent en Pays basque, principalement en Navarre)[4].

Notes et références

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  1. (eu) Toponymes officiels du Pays basque de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi l'équivalent en français ou espagnol. Autres sources: Euskal Herriko udalerrien izendegia [PDF] ou directement sur le site d'Euskaltzaindia (EODA).
  2. Le Bulletin officiel de l'État (BOE, Boletín Oficial del Estado, en espagnol) est le journal officiel de l'État espagnol, dans lequel sont consignés tous les évènements législatifs (lois, décrets), règlementaires (arrêtés), déclarations officielles et publications légales relevant des institutions nationales (Gouvernement, Cortes Generales…), ainsi que les dispositions générales des communautés autonomes.
  3. Une villa est une population rurale de taille intermédiaire entre une aldea et une ciudad. Le terme «villa» dérive du latin villa, domaine rural.
  4. (es + eu) Iglesia de Santa María de Idibaltzaga

Voir aussi

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Sources

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Liens externes

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