Ernst Rüdiger Starhemberg

personnalité politique autrichienne

Ernst Rüdiger Starhemberg (, Eferding - , Schruns) ou Ernst Rüdiger prince de Starhemberg jusqu'à l'abolition de la noblesse en 1919 est un homme d'État autrichien de l'entre-deux-guerres.

Ernst Rüdiger Starhemberg
Illustration.
Ernst Rüdiger Starhemberg.
Fonctions
Chancelier fédéral d'Autriche
(intérim)

(3 jours)
Président fédéral Wilhelm Miklas
Prédécesseur Kurt von Schuschnigg (intérim)
Engelbert Dollfuss
Successeur Kurt von Schuschnigg
Vice-chancelier d'Autriche

(2 ans et 13 jours)
Président fédéral Wilhelm Miklas
Chancelier Engelbert Dollfuss
lui-même
Kurt von Schuschnigg
Prédécesseur Emil Fey
Successeur Eduard Baar-Baarenfels (de)
Leader fédéral du Front patriotique

(1 an, 9 mois et 14 jours)
Prédécesseur Engelbert Dollfuss
Successeur Fonction abolie
Ministre fédéral de l'Intérieur

(2 mois et 4 jours)
Président Wilhelm Miklas
Prédécesseur Vinzenz Schumy
Successeur Franz Winkler
Biographie
Nom de naissance Ernst Rüdiger Camillo von Starhemberg
Date de naissance
Lieu de naissance Eferding (Autriche-Hongrie)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Schruns (Autriche)
Nationalité autrichienne
Parti politique Heimatblock (1921-1933)
Front patriotique (1933-1938)
Conjoint Marie-Elisabeth von Salm-Reifferscheidt-Raitz (1928-1937)
Nora Gregor (1937-1949)
Enfants Heinrich (1934-1997)
Famille Famille Starhemberg
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Ernst Rüdiger Starhemberg
Chanceliers fédéraux de la République d'Autriche

Biographie

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Né à Eferding (Haute-Autriche) en 1899, Starhemberg appartient à une vieille famille de la noblesse autrichienne et hérite du titre de prince. Il est l'aîné des fils de la princesse Franziska von Starhemberg.

Partisan de politiques de droite et autoritaires, il rejoint dans sa jeunesse la Heimwehr, devenant rapidement le dirigeant de l'une de ses branches locales. Il est aussi un fervent admirateur de Benito Mussolini et de son gouvernement fasciste.

Au début des années 1920, Starhemberg voyage en Allemagne et a des contacts avec le mouvement nazi naissant. Adolf Hitler utilise activement son statut de noble autrichien pour tenter d'améliorer l'image de son parti et pour s'attirer des appuis riches et influents. Après avoir vu l'échec du putsch de la brasserie en 1923, Starhemberg est déçu par le nazisme et revient en Autriche.

Rejoignant la Heimwehr, Starhemberg devint son dirigeant national en 1930 et fait activement campagne pour faire de l'Autriche un état plus organisé. Finalement, le mouvement de Starhemberg devient suffisamment puissant pour influencer le gouvernement et le chancelier lui donne des gages en le nommant ministre de l'Intérieur en septembre 1930. Starhemberg perd cependant sa position peu après, quand la branche politique de la Heimwehr obtient de mauvais résultats aux élections parlementaires. Sa réputation est de plus ternie quand une branche de la Heimwehr tente de s'emparer de Vienne en 1931.

Quand l'Austrofasciste Engelbert Dollfuss devient chancelier en 1932, Starhemberg revient au gouvernement. À la demande de Dollfuss, Starhemberg travaille à rassembler plusieurs groupements de droite dans un mouvement unique. Il y parvient, aboutissant à la création du puissant Vaterländische Front (Front patriotique). En récompense de ses efforts, Starhemberg est nommé vice-chancelier en mai 1934. Quand Dollfuss est assassiné deux mois plus tard, Starhemberg devient le chef du Vaterland Front.

Il conserve sa position de vice-chancelier dans le gouvernement de Kurt von Schuschnigg et reçoit aussi le portefeuille de ministre de la Sécurité d'État. Avec ces positions, Starhemberg est de fait le deuxième homme le plus puissant d'Autriche. Pendant cette période, il s'efforce de maintenir l'indépendance de l'Autriche et s'oppose vigoureusement au parti nazi autrichien, partisan d'une union avec l'Allemagne. En 1936, cependant, il est chassé du pouvoir par Schuschnigg, en désaccord avec ses idées radicales.

Après l'union de l'Autriche avec l'Allemagne en 1938, Starhemberg s'enfuit de son pays et sert dans les forces aériennes britanniques et de la France libre durant une courte période pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1942, il part pour l'Argentine où il vit jusqu'en 1955. Puis, il revient en Autriche où il meurt, à Schruns, en 1956.

Liens externes

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