Epsilon Microscopii

étoile de la constellation du Microscope

Epsilon Microscopii (ε Microscopii / ε Mic) est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation australe du Microscope. Elle est visible à l'œil nu comme une étoile pâle, d'une magnitude apparente de 4,71[2]. Elle présente une parallaxe annuelle de 17,90 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ ∼ 182 a.l. (∼ 55,8 pc) de la Terre. Elle s'éloigne du système solaire à une vitesse radiale de +7 km/s[5].

ε Microscopii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 21h 17m 56,284s[1]
Déclinaison −32° 10′ 21,15″[1]
Constellation Microscope
Magnitude apparente 4,71[2]

Localisation dans la constellation : Microscope

(Voir situation dans la constellation : Microscope)
Caractéristiques
Type spectral A1V[3]
Indice U-B +0,02[4]
Indice B-V +0,06[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +7,2 ± 3,3 km/s[5]
Mouvement propre μα = +54,36 mas/a[1]
μδ = −23,29 mas/a[1]
Parallaxe 17,90 ± 0,23 mas[1]
Distance 182 ± 2 al
(55,9 ± 0,7 pc)
Magnitude absolue +0,97[2]
Caractéristiques physiques
Masse 2,18 M[6]
Rayon 2,2 R[6]
Gravité de surface (log g) 4,37[7]
Luminosité 35,62 L[2]
Température 9 126 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,01[8]
Rotation 127[3] km/s
Âge 525 × 106 a[7]

Désignations

ε Mic, 4 PsA, HR 8135, HD 202627, HIP 105140, CD-32 16498, CPD−32 6329, FK5 801, SAO 212874[9]

Propriétés

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Epsilon Microscopii est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A1 V[3], qui génère son énergie par fusion de l'hydrogène en hélium dans son noyau. Son spectre montre une surabondance en silicium dans son atmosphère, ce qui la rapproche des étoiles Ap[10], mais son abondance en fer est la même que celle du Soleil[8].

L'étoile est 2,2 fois plus massive que le Soleil et son rayon est 2,2 fois supérieur au rayon solaire[6]. Elle est âgée d'un demi-milliard d'années environ[7]. Elle tourne rapidement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée de 127 km/s[3]. Epsilon Microscopii émet une luminosité qui est 36 fois supérieure à celle du Soleil[2] et sa température de surface est de 9 126 K[7].

Histoire

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John Flamsteed incluait l'étoile dans la constellation voisine du Poisson austral et elle a ainsi reçu la désignation de Flamsteed 4 Piscis Austrini. Sa désignation de Bayer Epsilon Microscopii lui a été attribuée ultérieurement, après la création de la constellation du Microscope par Nicolas-Louis de Lacaille en 1756[11].

Epsilon Microscopii a été l'étoile la plus brillante de la constellation éphémère de la Montgolfière. Dans son Uranographia de 1801, Bode avait attribué à l'étoile une lettre « a », quoiqu'elle ressemblait plus à la lettre grecque alpha[12].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne)
  2. a b c d et e (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  3. a b c et d (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e édition révisée (Hoffleit+, 1991) », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. a et b (en) A. Mallama, « Sloan Magnitudes for the Brightest Stars », The Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 42, no 2,‎ , p. 443 (Bibcode 2014JAVSO..42..443M, lire en ligne)
  5. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. a b et c (en) C. Allende Prieto et D. L. Lambert, « Fundamental parameters of nearby stars from the comparison with evolutionary calculations: Masses, radii and effective temperatures », Astronomy & Astrophysics, vol. 352,‎ , p. 555–562 (Bibcode 1999A&A...352..555A, arXiv astro-ph/9911002, lire en ligne)
  7. a b c d et e (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154, lire en ligne)
  8. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Dependence of kinematics on the age of stars in the solar neighborhood », Astronomy Letters, vol. 38, no 12,‎ , p. 771–782 (DOI 10.1134/S1063773712120031, Bibcode 2012AstL...38..771G, arXiv 1606.08814, S2CID 118345778, lire en ligne)
  9. (en) * eps Mic -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) P. Renson et J. Manfroid, « Catalogue of Ap, HgMn and Am stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 3,‎ , p. 961–966 (DOI 10.1051/0004-6361/200810788, Bibcode 2009A&A...498..961R, lire en ligne)
  11. (en) M. Wagman, « Flamsteed's Missing Stars », Journal for the History of Astronomy, vol. 18, no 3,‎ , p. 209-223 (DOI 10.1177/002182868701800305, Bibcode 1987JHA....18..209W, lire en ligne)
  12. (en) Ian Ridpath, « lobus Aerostaticus », sur Ian Ridpath's Star Tales (consulté le )

Lien externe

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