Epeli Nailatikau
Ratu Epeli Nailatikau, né le [1], est un homme d'État, médecin et ancien militaire et diplomate fidjien. Il est président de la république des Fidji du au .
Ratu Epeli Nailatikau | |
Epeli Nailatikau en juillet 2014. | |
Fonctions | |
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Président du Parlement des Fidji | |
En fonction depuis le (5 ans, 10 mois et 7 jours) |
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Législature | XIIIe |
Prédécesseur | Jiko Luveni |
Président de la république des Fidji[N 1] | |
[N 2] – (6 ans, 3 mois et 13 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Premier ministre | Ratu Josaia Voreqe Bainimarama (intérim) |
Prédécesseur | Ratu Josefa Iloilo |
Successeur | Jioji Konrote |
Vice-président de la république des îles Fidji | |
– (3 mois et 13 jours) |
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Président | Ratu Josefa Iloilovatu Uluivuda |
Prédécesseur | Ratu Joni Madraiwiwi (indirectement) |
Successeur | Poste vacant |
Président du Grand Conseil des Chefs | |
– (3 ans et 5 mois) |
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Président | Ratu Josefa Iloilovatu Uluivuda Lui-même |
Prédécesseur | Ratu Josaia Voreqe Bainimarama |
Successeur | Poste aboli |
Président de la Chambre des représentants des îles Fidji | |
– (5 ans) |
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Prédécesseur | Apenisa Kurisaqila (indirectement) |
Successeur | Pita Nacuva |
Haut commissaire des Fidji au Royaume-Uni | |
– (8 ans) |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Suva (Fidji) |
Nationalité | Fidjienne |
Père | Ratu Sir Edward Cakobau |
Conjoint | Adi Koila Mara |
Enfants | Kamisese Vuna Nailatikau Litia Cakobau Nailatikau |
Diplômé de | Université d'Oxford |
Profession | Militaire |
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Présidents de la république des Fidji | |
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Biographie
modifierMilitaire puis diplomate
modifierFormé en Nouvelle-Zélande, il est d'abord officier (médecin militaire) dans la New Zealand Defence Force. Il est déployé au combat avec les forces néo-zélandaises en aide à la Malaisie durant la Konfrontasi, l'agression indonésienne contre la Malaisie durant les années 1960. Il intègre ensuite les Forces militaires royales fidjiennes (RFMF). Officier médical en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, il atteint le grade de brigadier-général, et est le commandant des RFMF de 1982 à 1987. Il quitte l'armée en réaction aux coups d'État militaires de 1987 aux Fidji, et intègre le service diplomatique après une formation de diplomate à l'université d'Oxford. De 1988 à 1996, il est le haut commissaire (ambassadeur) des Fidji au Royaume-Uni, accrédité conjointement à l'Allemagne, au Danemark, à l'Égypte, à Israël et au Saint-Siège. De retour aux Fidji, il s'établit comme médecin libéral[1],[2],[3],[4].
Carrière politique
modifierIl s'oppose fortement au coup d'État ethno-nationaliste de l'an 2000, et apporte son aide psychologique professionnelle aux ministres et députés du gouvernement déchu de Mahendra Chaudhry après leur libération. Il accepte néanmoins, étant une figure consensuelle, les postes de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires autochtones dans le gouvernement par intérim que mène Laisenia Qarase de 2000 à 2001. Il est élu président de la Chambre des représentants pour la législature 2001-2006. En , il est nommé membre du Sénat sur proposition de l'opposition travailliste, après la mort du sénateur travailliste Joeli Kalou[3],[2],[4].
À la suite du coup d’État militaire de décembre 2006, il est nommé ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur le . Le , il est transféré au poste de ministre du Développement des provinces et des Affaires multi-ethniques, et devint également, quelques jours plus tard, président du Grand Conseil des Chefs[5].
Le , il est nommé vice-président de la République par le gouvernement militaire de l'amiral Bainimarama. Le poste de était vacant depuis le coup d’État le ; Ratu Joni Madraiwiwi avait occupé le poste jusqu'à cette date[6],[7].
Le , le président Iloilo annonce qu'il prend sa retraite le 30, soit deux jours plus tard. Ratu Nailatikau le remplace comme président par intérim[8] et il est investi président de la République le . Il est reconduit (par décret exécutif du gouvernement militaire) pour un nouveau mandat de trois ans le [9].
En , il participe à une campagne de l'Organisation des Nations unies contre les violences et discriminations qui affectent les personnes homosexuelles ou transgenre dans les pays du Pacifique. Rappelant que le gouvernement du Premier ministre Voreqe Bainimarama a légalisé les relations homosexuelles en 2010 puis fait adopter en 2013 une protection constitutionnelle contre les discriminations affectant les personnes homosexuelles, il affirme, dans une vidéo diffusée par les Nations unies à travers la région : « Les lois ne suffisent pas. Je demande à tout le monde dans le Pacifique d'agir en faveur de l'égalité. Ensemble nous pouvons mettre fin au harcèlement, aux violences et autres formes de discrimination qui frappent les personnes simplement à cause de qui elles sont, ou de qui elles aiment ». Il est soutenu par le vice-Premier ministre, Aiyaz Sayed-Khaiyum, et par Jeremaia Waqainabete, surintendant de l'Église méthodiste des Fidji, principale Église chrétienne du pays[10],[11].
Candidat de la majorité parlementaire, il est élu président du Parlement le , par trente voix contre vingt-et-une pour la candidate d'une partie de l'opposition, Tanya Waqanika[12]. Il est soutenu également par les chefs des deux partis d'opposition, Sitiveni Rabuka et Biman Prasad[13].
Ascendance royale
modifierFils de Ratu Sir Edward Cakobau, chef tribal et homme d'État fidjien, Ratu Epeli Nailatikau est de ce fait le petit-fils de Siaosi Tupou II, roi des Tonga (1893-1918) et le cousin de Siaosi Tupou V et Tupou VI. Par sa grand-mère, Adi Litia Cakobau, il est également l'arrière-arrière-petit-fils de Seru Epenisa Cakobau, roi des Fidji (1852-1874), unificateur du pays et initiateur d'une monarchie constitutionnelle.
Par le roi Cakobau, Ratu Epeli Nailatikau est également cousin de Ratu Sir George Cakobau, gouverneur général des Fidji (1973-1983) ainsi que de Ratu Sir Kamisese Mara, Premier ministre (1967-1992) puis président de la République (1993-2000) dont il a épousé la fille, Adi Koila Mara, diplomate et sénatrice.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le nom officiel de l'État était « république des îles Fidji » jusqu'en 2011.
- Par intérim du au .
Références
modifier- (en) « Ratu Epeli's profile », sur Fiji Sun, .
- (en) « Former army chief Nailatikau now Fiji’s new President », sur Pacific.Scoop, .
- (en) « Fiji Labour Party names new Senator », sur Radio New Zealand, .
- (en) « Ratu Epeli Nailatikau », sur Prabook.
- (en) « Ratu Epeli is new GCC Chairman », sur FijiLive, .
- (en) « Fiji appoints new Vice-President », sur Australian Broadcasting Corporation, .
- (en) « Nailatikau sworn in as Fiji Vice-President », sur Radio New Zealand International, .
- (en) « Iloilo is retiring, says Bainimarama », sur Fiji Times, .
- (en) AAP, « Fiji president sworn in for second term », sur theaustralian.com.au, .
- (en) « Pacific campaign launched against homophobia and transphobia », sur Radio New Zealand, .
- (en) « To be free and equal », sur Fiji Times, .
- (en) « Ratu Epeli Nailatikau elected as Speaker of Fiji parliament », sur Radio New Zealand, .
- (en) « Fiji’s Opposition Leader Reveals Decision To Choose Government Nominee As Speaker Splits SODELPA », sur Fiji Sun, .