Empress of Canada (paquebot, 1920)
Le RMS Empress of Canada est un paquebot construit en 1920 pour la Canadian Pacific Steamships Company (CPSP) par la Fairfield Shipbuilding and Engineering Company à Govan (Glasgow) sur la Clyde, en Écosse.
Empress of Canada | |||
RMS Empress of Canada en 1941 | |||
Type | Paquebot transatlantique Transport de troupes |
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Histoire | |||
Constructeur | Fairfield Shipbuilding and Engineering Company | ||
Chantier naval | Govan sur la Clyde (Écosse) | ||
Commandé | 1920 | ||
Lancement | |||
Mise en service | |||
Commission | Mai 1922 | ||
Statut | Coulé le | ||
Caractéristiques techniques | |||
Longueur | 199,0 m (653 pieds) | ||
Maître-bau | 23,7 m (77,7 pieds) | ||
Tirant d'eau | 12,7 m | ||
Tonnage | 21 517 tonneaux | ||
Propulsion | 6 turbines à vapeur | ||
Vitesse | 18 nœuds | ||
Caractéristiques commerciales | |||
Passagers | 488 (première classe), 109 (deuxième classe), 926 (troisième classe) | ||
Carrière | |||
Armateur | Canadian Pacific Steamship Company | ||
Affréteur | 1922-1939: Canadian Pacific Steamships 1939-1943: British Admiralty |
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Pavillon | Canada | ||
Port d'attache | Vancouver | ||
Coût | 6 800 000 $ | ||
Localisation | |||
Coordonnées | 1° 13′ 00″ sud, 9° 57′ 00″ ouest | ||
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique
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Ce navire, le premier de deux CPS (Canadian Pacific Steamships) à être nommé Empress of Canada (« Impératrice du Canada »)[1], effectue régulièrement la traversée entre la côte ouest du Canada et l'Extrême-Orient jusqu'en 1939.
Il fut le premier navire de la compagnie à effectuer une croisière autour du monde en .
Historique
modifierEn 1920, la Canadian Pacific Steamship Company, commande un nouveau navire aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company à Govan, près de Glasgow en Écosse[2]. Cette « Impératrice » est un paquebot de 21 517 tonnes, d'une longueur de 199 m et d'une largeur de 23,7 m.
Le navire est lancé le , avec un discours prononcé par le directeur général de la CPSC, Sir Thomas Fisher.
Force est de constater que le prix de la construction, environ 6 800 000 $ a plus que triplé par rapport à l'avant guerre où le prix était d'environ 2 200 000 dollars. Cette augmentation des coûts de 350 % contraint la CPSC à augmenter le prix des billets en première classe, tarif passant de 76 $ à 202 $ (basé sur un montant de 4 $ à la livre sterling), engendrant des répercussions économiques désastreuses pour la compagnie. De plus, un tour du monde, prévu pour le printemps de 1921, se voit annulé en raison de retards dans la construction, rendant la date d'achèvement incertaine[3].
Le paquebot entreprend son voyage inaugural vers le Canada, le . Basé au port de Vancouver, en Colombie-Britannique, l'Empress of Canada vise à fournir un service trans-pacifique vers le Japon, Hong Kong et la Chine. Il est à l'époque le plus grand navire jamais engagé dans des croisières trans-pacifique[4].
Tremblement de terre de Kantō
modifierLe , l'Empress of Canada arrive à Tokyo, trois jours après le grand tremblement de terre de Kantō qui a frappé la ville.
Sur place, le paquebot canadien RMS Empress of Australia a été converti en un poste de commandement à partir duquel le consul Britannique dirige les opérations de secours. L'Empress of Canada se met alors au service des opérations de sauvetage et transporte des réfugiés (587 Européens, 31 Japonais, et 362 Chinois) à Kobe[5].
Le , l'Empress of Canada s'échoue au large de l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique, (Canada). Quatre-vingt-six passagers sont évacués sur des canots de sauvetage et accostent à Victoria. Le paquebot est remis à flot le et remorqué jusqu’à Esquimalt pour réparations[6],[7].
Seconde Guerre mondiale
modifierAprès le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, le paquebot est transformé en transport de troupes. Il est l'un des navires formant le premier convoi d'Australien/Néo-Zélandais, (désigné sous le nom de code US.1) à destination de l'Afrique du Nord. À l'époque, le paquebot n'est pas encore totalement converti en transporteur de troupe, avec d'autres navires du convoi, ils ne transportent que 25 % de plus que leur capacité normale de passagers[8]. Le navire quitte Wellington (Nouvelle-Zélande) avec des soldats Néo-Zélandais à son bord le , elle rejoint les navires Australiens et arrive à Aden le , où le convoi se sépare avec une partie restant à Aden et tous les autres navires partant en direction de Suez.
Elle continuera à transporter des troupes de l'Australie et la Nouvelle-Zélande vers les zones de guerre dans l'hémisphère nord, jusqu'à son naufrage. Le , faisant route de Durban, en Afrique du Sud vers Takoradi (Ghana) et transportant des prisonniers de guerre italiens ainsi que des réfugiés grecs et polonais, le paquebot est torpillé par le sous-marin italien Leonardo Da Vinci et coule à environ 400 miles (640 km) au sud du cap Palmas. Sur les 1 800 personnes se trouvant à bord, 392 trouveront la mort (principalement des prisonniers Italiens)[9],[10]. Parmi les victimes, se trouve également Paul-Jean Roquères, officier du Groupe de bombardement Lorraine, Compagnon de la Libération[11] qui rejoignait son unité en Grande-Bretagne.
Notes et références
modifier- The second SS Empress of Canada (en) (1961) was built for CP.
- Johnston, Ian. "Govan Shipyard" in Ships Monthly. June 1985.
- Pacific American Steamship Association; Shipowners Association of the Pacific Coast, « Empress of Canada Tour Off », J.S. Hines, San Francisco, vol. 17, no November, , p. 111 (lire en ligne, consulté le )
- Pacific American Steamship Association; Shipowners Association of the Pacific Coast, « The Empress of Canada », J.S. Hines, San Francisco, vol. 19, no July, , p. 412–413 (lire en ligne, consulté le )
- "All Ships Aiding Relief", New York Times. 9 septembre 1923.
- (en) « Pacific liner aground », The Times, Londres, no 45334,
- (en) « The Empress of Canada », The Times, Londres, no 45335,
- G. Hermon Gill, Royal Australian Navy 1939-1942, vol. 1, Canberra, Australian War Memorial, coll. « Australia in the War of 1939–1945. Series 2 – Navy », , 85–94 p. (lire en ligne)
- Dictionary of Wrecks
- Jordan, Roger: The World's Merchant Fleets, 1939: The Particulars And Wartime Fates of 6,000 Ships. Naval Institute Press, 2006. Page 110. (ISBN 1-59114-959-2)
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération[1]
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Navires de la Canadian Pacific Steamship Company
- Liste de paquebots
- Liste des catastrophes maritimes de la Seconde Guerre mondiale
Liens externes
modifier- The Role of the CP Ships in World War II
- New York Public Library Digital Gallery:
- NYPL ID 97714, unknown photographer: Empress, starboard view
- NYPL ID 97713, unknown photographer: Empress, portside view
- IWM Interview with survivor William Birch
- IWM Interview with survivor Mike Juni