Emmanuel Dilhac

Graveur, artiste peintre. - Poète. - Musicien

Emmanuel Dilhac, né le à Paris, est un artiste peintre, musicien et poète français.

Emmanuel Dilhac
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
(85 ans)
Nationalité
Formation
École Estienne, Paris
Autres informations
Site web
Distinction
Prix Pierre Schaeffer - Prix du Musée de Radio France

Surnommé « L'Homme qui fait chanter les pierres » ou encore « celui qui entend un arc-en-ciel de tons là où d’autres n’entendent que du bruit »[1],[2].

Il pratique l'Art brut, le land art ou l'art conceptuel[3].

Biographie

modifier

Graveur, diplômé de l'École supérieure des arts et des industries graphiques (l'École Estienne) à Paris, Emmanuel Dilhac fut l'élève d'Albert Flocon ancien scénographiste du Bauhaus, de Jean Cluseau-Lanauve ainsi que de René Cottet. Il s'engage dans des démarches artistiques variées dès 1958, explore différentes techniques. Dans les 1970 à 1999, parallèlement, Emmanuel Dilhac sera graveur, animateur culturel et professeur en arts plastiques[4] Avec les peintres Jacques Démoulin, André Gence, Esposito Farese, Eliane Guérardt, ils créent le 1er salon d’Art Moderne de la ville de Beauvais[5].

Emmanuel Dilhac explore la musique et côtoie des artistes de l'émission La Fine Fleur de la Chanson française de Luc Bérimont, il donnera des récitals à travers la France et se produira dans les cabarets parisiens principalement Chez Ubu à Montmartre tenu par Monique Morelli[6],[7] . Le Collectif chanson de Seine-Maritime verra le jour avec Annie et Didier Dégremont, Michel Henry, Allain Leprest et il se lie d’amitié avec Michel Dalmaso, peintre d’Art brut et musicien de sons hétéroclites ; ils donnent plusieurs concerts en commun. Il crée pour un temps le groupe musical "Le rat des villes et le rat des champs"[8].

Depuis les années 1980, il continue ses recherches sur l'origine des sons, des vibrations. Son instrumentarium lui a permis de donner de nombreux concerts dans divers lieux culturels en France et à l'étranger comme au Musée du Quai Branly , la Cité de la musique, dans des musées nationaux archéologiques et de sciences naturelles[7].

En Avril 2023, Emmanuel Dilhac se produit au Musée de l'Homme à Paris et présente son concert "L'homme qui fait chanter les Pierres" dans le cadre de la Fête des arts de la pré-histoire, suivent les représentations à Lyon au Musée des Confluences en écho à l'exposition Secrets de la Terre[9].

Peinture

modifier

Sa peinture se présente sous forme de séries, triptyques, totems ou installations à même le sol, explorant de nombreuses techniques, jouant avec les aplats, les reliefs, les couleurs, les matières, en utilisant la peinture acrylique mêlée à différents matériaux naturels, sable, pierres, ocres[10].[réf. souhaitée].

Dès 2009 jusqu'en 2016, il produit plus d'une cinquantaine de séries picturales qu'il nomme Rytmique Peinture.

« Je ne puis peindre qu’en relief et matières car mon peuple m’habite de cette façon et rien n’est plat, ici comme dans d’autres sphères. Je ne fais pas ce qui se voit, je fais ce que je vois »[11]

En 2017, Une exposition consacrée à Emmanuel Dilhac au Rive gauche, à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime) retraçait plus de 40 ans du parcours artistique d’ Emmanuel Dilhac[11]

Musique

modifier

Emmanuel Dilhac débutera par la chanson française, accompagné de sa guitare. Il fait partie du groupe de recherches vocales et musicales au Conservatoire à rayonnement régional de Rouen[12]

C'est à la fin des années 1970 qu'il commence sa recherche sur les origines des sons et des langages qu'il nommera « Musique originelle », la musique pré-historique, à la manière d'un musicien premier. Son instrumentarium est fait d'objets bruts récoltés dans la nature au gré de ses balades (pierres, bois, os, coquillages, graines et branches)[13]. Il crée de nombreux lithophones. Emmanuel Dilhac fait revivre les sonorités ancestrales[14].

Ses concerts Woolloo-Wakan organisés sur 3 fois 12 m de façade ; une musique qui allie le primitif à la musique contemporaine. Il donnera des représentations à la fois sur des scènes conventionnées, des festivals, en milieu culturel ou naturel et dans différents musées, dont Les Eyzies, Tautavel, le Grand-Pressigny, Argentomagus, la Cité de la Musique, le Musée du Quai Branly, Festival d'Airvault 2004[15], Centenaire de la Société préhistorique de France[16].

"Le swing préhistorique"[17] écrira Baudouin Eschapasse.

"Parti à la recherche des sonorités des musiques des origines, il réussit à faire chanter les laves, silex et tous matériaux de la nature avec une étonnante maestria." par Jeanne-Martine Vacher[18].

En 2004, il reçoit le grand prix France-Culture «Chasseurs de sons» doublé du prix des «Créations Musicales Pierre Schaeffer»[19].

Discographie[20]

modifier
  • 1971 : Emmanuel Dilhac chante (Le Kiosque d'Orphée)
  • 1975 : Enfant de la Terre (Le Kiosque d'Orphée)
  • 1975 : Entre Ombre et Lumière (E.Dilhac)
  • 1978 : Cosmophonigeste (E.Dilhac)
  • 2000 : Pangée (E.Dilhac)
  • 2000 : Pierres et Didg (E.Dilhac)
  • 2003 : Ocre Rouge (Pierre et café)
  • 2004 : Minéral Music (E.Dilhac)
  • 2004 : Lithophonie (E.Dilhac) Grand Prix France-Culture «Chasseurs de sons» / prix des «Créations Musicales Pierre Schaeffer».[21]
  • 2004 : Homo Musicalis - L'homme qui fait chanter les pierres. (E.Dilhac)
  • 2005 : Terre Ethers (E.Dilhac & Bernard Petiton[23])
  • 2005 : Transpariétal (Trio Suarri & Dilhac)
  • 2006 : Alliances (E.Dilhac)
  • 2007 : Conjugaisons (E.Dilhac & Bernard Petiton[24])
  • 2007 : Les sons de la nature
  • 2008 : Aya Wasca (Suarri & Dilhac) Préface préhistorien Jean Clottes
  • 2013 : Fusion de Lave (E.Dilhac)
  • 2013 : L'écriture des Pierres (Frédérique Bruyas & E.Dilhac. écrits Roger Caillois)
  • 2014 : Boudiddah (Catherine Darbord - Bernard Boudet et E.Dilhac)
  • 2014 : Woolloo Wakan (E.Dilhac)

Poésie

modifier

Sa poésie, largement inspirée par la Nature est réunie en 17 recueils, certains illustrés de sa main.

Ses livrets et recueils poétiques en correspondances de "mots-images" participeront à plusieurs émissions sur France Culture ("Poètre me dit l’enfant", "Je suis plusieurs"). Il illustre aussi des poèmes d’autres auteurs : Van Der Velde, Luis Porquet, Léna Lesca[7].

Bibliographie

modifier
Peinture
  • 1997 : Signes d'un ailleurs
  • 2016 : Rythmique Peinture (Ed Art Culture France)
  • 2021 : Signes d'un Ici et d'un Ailleurs (Ed Art Culture France)
Musique
  • 2022 : Célébration d'une Musique Originelle (Ed Cosmogone)
Poésie
  • 1974 : Chansons pour construire le temps (E.Dilhac)
  • 1975 : Par petites touches (E.Dilhac)
  • 1975 : Masques ... 1 (E.Dilhac)
  • 1975 : Portraits et paysages (E.Dilhac)
  • 1976 : Chemins raccourcis (E.Dilhac)
  • 1980 : Amandes (Texte de Luis Porquet ; illustration, E.Dilhac . Ed. L'Instant perpétuel)
  • 1981 : Forces nées (Ed. L'Instant perpétuel)
  • 1981 : L'Invétérielle (Claude Robert Van De Velde ; illustration, E.Dilhac . Ed. L'Instant perpétuel)
  • 1982 : Poètre me dit l'enfant (Ed Art Culture France)
  • 1983 : Je suis plusieurs (Ed Art Culture France)
  • 1983 : Casa Joaquina (Luis Porquet ; ill. de E.Dilhac et Maurice Maillard . Ed. Les Feuillets d'Éole)
  • 1985 : Le chant du simourgh (Luis Porquet ; illustration de couverture E.Dilhac. Paris : Saint-Germain-des-Prés)
  • 1993 : Célébration (Léna Lesca & E.Dilhac)
  • 1996 : Indien quelque part (Ed. Nouvelle Pléiade)
  • 1997 : Signes d'un ailleurs
  • 1998 : Infuses (Léna Lesca & E.Dilhac)
  • 2000 : Endosmoses (Léna Lesca & E.Dilhac)
  • 2007 : Mots Coquillages Archéo mise en Page (E.Dilhac)

Notes et références

modifier
  1. « France culture »
  2. « Un chasseur de sons trouve de la musique partout », The New York Times,‎ (lire en ligne  )
  3. « Un artiste affranchi », Paris Normandie,‎ (lire en ligne)
  4. IUFM, Normandie Impressionniste, (lire en ligne), p. 42
  5. « De 1960 à aujourd'hui : la rétrospective de l'œuvre de l'artiste Emmanuel Dilhac, près de Rouen », sur actu.fr (consulté le )
  6. « Hommage à Luc Bérimont », sur France Culture (consulté le )
  7. a b et c Pascal Huynh, Culture retrouvée L'Australie, Cité de la Science Paris, Hugues de Saint Simon, , 6 p. (lire en ligne)
  8. « Julien Heurtebise »
  9. « L'homme qui fait chanter les pierres », sur https://www.museedesconfluences.fr,
  10. Christine Richard, Animation Pédagogique (lire en ligne)
  11. a et b « L'artiste Emmanuel Dilhac ouvre les portes de son atelier, près de Rouen », sur actu.fr (consulté le )
  12. Collectif et CREM, Multiphonies : Tome I : Neuf réflexions sur la musique contemporaine, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 132 p. (ISBN 978-2-87775-785-0, lire en ligne)
  13. Annick PEIGNE-GIULY, « De la préhistoire aux autres mondes du chant. », sur Libération (consulté le )
  14. Par Le 18 juin 2009 à 07h00, « Dans la peau d'un homme préhistorique », sur leparisien.fr, (consulté le )
  15. « Festival Airvault 2004 », sur www.charly-didgeridoo.com (consulté le )
  16. « Lieux et Programmes des manifestations », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 101, no 3,‎ , p. 651–682 (lire en ligne, consulté le )
  17. Baudouin Eschapasse, « Le swing préhistorique », Le Point,‎ , p. 78
  18. France Culture, « Movimiento : Emmanuel Dilhac »
  19. « Liste des Prix », sur www.chasseursonimage.info
  20. « Discographie Emmanuel Dilhac », sur Emmanuel Dilhac (consulté le )

Liens externes

modifier