Eliota Fuimaono-Sapolu
Eliota Fuimaono-Sapolu, né le à Apia aux îles Samoa, est un ancien joueur international de rugby samoan, ayant évolué au poste de trois-quarts centre pour l'équipe de Samoa. Il a joué pour les équipes d'Auckland, Bath, Gloucester et enfin des Coca Cola West Red Sparks.
Naissance |
Apia (Samoa) |
---|---|
Taille | 1,85 m (6′ 1″) |
Poste | Centre, demi d'ouverture |
Période | Équipe | M (Pts)a |
---|---|---|
????-2005 2005-2009 2009-2012 2012-2015 |
Auckland Bath Rugby Gloucester Coca Cola Red Sparks |
? (?) 60 (15)[1] 65 (30)[2] |
Période | Équipe | M (Pts)b |
---|---|---|
2005-2011 | Samoa | 23 (15) |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Dernière mise à jour le 19 août 2018.
Biographie
modifierArrivé en banlieue d'Auckland en Nouvelle-Zélande lorsqu'il est encore enfant, Fuimaono-Sapolu est scolarisé à l'Auckland Grammar School où il intègre la première équipe de rugby à XV ainsi que l'équipe de basket-ball dont il est le capitaine[3],[4].
Eliota Fuimaono-Sapolu appartient à une famille d'avocats. Sa mère Iuni Sapolu est la propriétaire d'un cabinet juridique à succès du sud d'Auckland. Fuimaono-Sapolu étudie lui-même le droit et le commerce à l'Université d'Auckland avant de devenir avocat à son tour. Il est inscrit aux barreaux de Nouvelle-Zélande et de Samoa. Sélectionné pour jouer dans l'équipe internationale de Samoa pendant qu'il est encore à l'université, il est repéré par les recruteurs européens lors d'un match-test contre l'Angleterre. Alors qu'il se destinait à une carrière d'avocat au service de la communauté polynésienne d'Auckland et qu'il préfère le basket-ball au rugby, il saisit cette occasion de devenir joueur de rugby professionnel. Il rejoint le club de Bath en Angleterre en 2006[3],[4],[5].
Lors de la Coupe du Monde de rugby en 2011, Fuimaono-Sapolu écrit une série de messages sur Twitter pour dénoncer l'inégalité de traitement entre les équipes des pays les plus favorisés et les autres. Il souligne notamment que les équipes les mieux classées ont plus de temps de récupération pendant les phases de poules. Certaines de ses remarques font polémique, notamment lorsqu'il dénonce des calendriers difficiles pour les petites équipes en comparant la situation à l'esclavage, l'apartheid et l'Holocauste et lorsqu'il traite l'arbitre Nigel Owens de raciste coupable de conflit d'intérêts[6],[7],[8],[9],[10]. Condamné à une suspension de ses activités de joueurs de six mois avec sursis à la suite de ces messages[11], Eliota Fuimaono-Sapolu affirme que l'organisation internationale de rugby a acceléré sa retraite internationale en faisant pression pour qu'il ne soit plus sélectionné dans l'équipe de Samoa après sa suspension[12]. Malgré cette sanction, il est invité à rejoindre la prestigieuse équipe des Barbarians pour trois matches en été 2012, ce qu'il décrit comme un rêve de jeunesse[13],[14].
Bien que Fuimaono-Sapolu reconnaisse que certains de ses propos sur Twitter aient été un peu extrêmes[15], il continue à faire les gros titres pour ses déclarations chocs. En 2014, il fait campagne pour que l'équipe de rugby néo-zélandaise des All Blacks fasse une tournée en Polynésie en leur reprochant de n'être intéressés que par l'argent, affirmant qu'ils auraient été capables de jouer en Allemagne nazie[16],[17].
Depuis sa retraite sportive, Fuimaono-Sapolu est avocat à plein temps, s'occupe d'une académie de rugby pour enfants qu'il a fondée en 2010 à Samoa[5],[18] et promeut la culture samoane, notamment en proposant une version de l'Histoire où les personnalités polynésienne ont plus de place[4],[19],[20]. Il continue à faire campagne sur différents thèmes liés aux injustices dans le monde du rugby, notamment contre la répartition inéquitable des gains financiers entre les grandes et petites nations[21], pour le droit des joueurs binationaux comme Jerry Collins à pouvoir jouer pour leur pays d'origine[22], pour un respect des règles et un calendrier plus équitable entre les nations riches et pauvres[12] et pour un meilleur développement du rugby dans les nations montantes[19],[20]. Pour lui, la différence de traitement entre les équipes de rugby dans le monde s'apparente à du néo-colonialisme[23]. Il s'est plusieurs fois exprimé contre la violence envers les femmes à Samoa et la nécessité de changer les comportements masculins pour y remédier[24] ainsi que pour le mariage homosexuel[25].
En club
modifier- avant 2006 : Auckland
- 2006-2009 : Bath Rugby
- 2009-2012 : Gloucester
- 2012-2014 : Coca Cola West Red Sparks[26]
En équipe nationale
modifierIl obtient sa première cape le contre l'équipe d'Écosse[5]. Il n'est plus sélectionné en équipe nationale après 2011[27].
Palmarès
modifier- Vainqueur du Challenge européen en 2008
- Vainqueur de la Coupe anglo-galloise en 2011
- Finaliste de la Coupe anglo-galloise en 2010
Statistiques en équipe nationale
modifierNotes et références
modifier- « Fuimaono-Sapolu Eliota », sur www.itsrugby.co.uk (consulté le )
- (en) « Eliota Fuimaono-Sapolu », sur www.gloucesterrugby.co.uk, Gloucester RFC (consulté le )
- (en) Georgina Robinson, « Samoa's tweeting maverick finds plenty of fans », Stuff.co.nz, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Steven Deane, « Eliota Fuimaono-Sapolu: Rebel with a cause », New Zealand Herald, (ISSN 1170-0777, lire en ligne, consulté le )
- (en) Falaniko Vitolio, « Sapolu: “We Will Die For Samoa” », sur Samoa News, (consulté le )
- Nicolas Rouyer, « "C'est injuste comme l'esclavage" », sur Europe 1, (consulté le )
- Pierre Ammiche, « RUGBY : le Samoan Fuimaono-Sapolu récidive », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Coupe du monde - Entre Sud-Africains et Samoans, le contentieux date de 2011 », sur Rugbyrama, (consulté le )
- (en) Mike Averis, « Rugby World Cup 2011: Eliota Fuimaono-Sapolu suspended from all rugby », sur the Guardian, (consulté le )
- (en) Paul Rees et Ian McCourt, « Rugby World Cup 2011: Samoa centre says schedule is like the holocaust », sur the Guardian, (consulté le )
- « Sursis pour Fuimaono », sur Rugbyrama, (consulté le )
- Thomas Corbet, « Eliota Fuimaono-Sapolu: "World Rugby est au même niveau que la FIFA à certains égards" », sur Rugbyrama, (consulté le )
- Rémi Lestang, « Les Samoa en tournée sans Mahonri Schwalger ni Eliota Fuimaono-Sapolu », sur Le Rugbynistère, (consulté le )
- (en) « Barbarians cap is a dream come true for Eliota Fuimaono-Sapolu », sur The Gloucester Citizen, (consulté le )
- (en) Marc Hinton and Belinda Mccammon, « Samoan Twitter star softens IRB stance », Stuff.co.nz, (lire en ligne, consulté le )
- Thibault Perrin, « VIDEO. L'international samoan Eliota Fuimaono-Sapolu dérape en rapprochant les All Blacks et l'Allemagne nazie », sur Le Rugbynistère, (consulté le )
- Julien Absalon, « Le dérapage d'un international samoan qui rapproche All Blacks et «Allemagne nazie» », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- (en) Taina Kami Enoka, « Lawyer calls on Samoa to rise up », sur Samoa Observer, (consulté le )
- (en) Dominique Issartel, « Eliota Fuimaono-Sapolu: «They are deliberately ripping us off» », sur lequipe.fr, (consulté le )
- Dominique Issartel, « Fuimaono-Sapolu : Ils nous arnaquent délibérément », sur lequipe.fr, (consulté le )
- (en) Julian Crabtree, « Eliota Fuimaono-Sapolu explains why Samoa are fighting for their rugby future », sur www.skysports.com, (consulté le )
- (en) Marc Hinton, « Jerry Collins' player eligibility 'wish' the mission of Eliota Fuimaono-Sapolu », sur Stuff.co.nz, (consulté le )
- (en) Mike Henson, « Odds against rugby's smaller nations », sur BBC Sport, (consulté le )
- (en) « Manu Samoa rugby player combats violence against women | Pacific Beat », sur www.radioaustralia.net.au, (consulté le )
- (en) « GayNZ.com - Poly thinking's become "that of the colonisers" », sur www.gaynz.com, (consulté le )
- (en) « Fuimaono-Sapolu pens deal to play in Japan », sur www.gloucestercitizen.co.uk, (consulté le )
- (en) Jamie Hosie, « “Bullshit and Injustice”: the Mishandling of Samoan Rugby | VICE Sports », (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives au sport :