Ehrenfried Walther von Tschirnhaus
Ehrenfried Walther von Tschirnhaus, né à Kieslingswalde, près de Görlitz, le et mort à Dresde le , est un mathématicien et physicien allemand.
Naissance | |
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Décès | |
Formation |
Augustum-Annen-Gymnasium (d) (- Université de Leyde (- |
Activités |
Mathématicien, fabricant d'instruments, philosophe, physicien, fabricant d'instruments médicaux |
Fratrie |
Georg Friedrich von Tschirnhaus (d) |
Membre de | |
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Conflit | |
Maîtres |
Arnoldus Geulincx, Franciscus de le Boë Sylvius, Pieter van Schooten (d) |
Transformation de Tschirnhaus, Tschirnhaus' Quadratrix (d), cubique de Tschirnhausen, n-ellipse (d), Medicina mentis (d) |
Biographie
modifierPhysicien et géomètre né dans une famille noble et riche, il servit en 1672 contre la France, puis voyagea aux Pays-Bas, où il complétait ses études à l'université de Leyde, en Angleterre, en Italie, en Sicile, et en Allemagne.
Il vint quatre fois à Paris, et y fut nommé membre associé de l'Académie des sciences. Il perfectionna les instruments d'optique, établit de superbes verreries en Saxe.
Il fabriqua un verre de lunette convexe des deux côtés, qui avait 32 pieds (10 mètres 70) de foyer et 1 pied (33 cm) de diamètre, et des verres brûlants d'une grande puissance, dits Caustiques de Tschirnhausen.
On lui doit aussi la découverte, avec l'alchimiste Johann Friedrich Böttger, d'une porcelaine semblable à celle de la Chine.
Outre des Mémoires, dans le recueil de l'Académie des sciences, il a laissé quelques ouvrages, dont les plus estimés sont :
- Medicina corporis, Amsterdam, 1686 ;
- Medicina mentis, Amsterdam, 1687. Ce dernier est un traité de logique spécialement destiné à former des géomètres.
Il a développé une métaphysique post-spinoziste[1]. Maxime Rovère fait de ses travaux sur la porcelaine le signal où se reconnaît la fin des ambitions spirituelles et religieuses de la Raison Moderne[2].
Traductions
modifier- Médecine de l'esprit ou préceptes généraux de l'art de découvrir. Introduction, traduction, notes et appendices par Jean-Paul Wurtz, Paris: Ophrys, 1980.
Orthographe du nom
modifierL'orthographe du nom a principalement oscillé entre la finale en -haus et celle en -hausen : alors que les deux livres de Tschirnhaus qu'on peut trouver sur Gallica[3] sont sans nom d'auteur, on trouve -haus dans le livre de L'Hôpital (1696), dans les Éloges de Fontenelle (1699) mais -hausen dans l'Encyclopédie de Diderot-D'Alembert et dans le traité d'algèbre, en allemand, de Heinrich Weber (1895). Actuellement, la finale -haus est plus usitée mais, d'après la base bibliographique de l'American Mathematical Society, c'est d'une courte tête (59/44) dans les articles récents de mathématique.
Mémoires de l'Académie royale des sciences
modifier- M. de Tschirnausen, dans Table générale des matières contenues dans l'« Histoire » et dans les « Mémoires de l'Académie royale des sciences », par la Compagnie des libraires, Paris, 1734, tome 1, Années 1666-1698, p. 353 [lire en ligne]
- M. de Tschirnausen, dans Table générale des matières contenues dans l'« Histoire » et dans les « Mémoires de l'Académie royale des sciences », par la Compagnie des libraires, Paris, 1729, tome 2, Années 1666-1698, p. 617-618 [lire en ligne]
Références
modifier- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
- « Le Clan Spinoza - Notes de l'auteur », sur leclanspinoza.com, (consulté le ).
- Maxime Rovere, Le Clan Spinoza : Amsterdam, 1677, Paris, Flammarion, , 560 p. (ISBN 978-2-08-133072-6), p. 553 et suiv.
- Gallica.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Fontenelle, Éloge de M. Tschirnhaus, dans Histoire de l'Académie des sciences. Année 1709, par la Compagnie des libraires, Paris, 1733, p. 114-124 (lire en ligne)
- Maxime Rovere, Le Clan Spinoza, Paris, Flammarion, 2017 (ISBN 9782081330726).
- Jean-Paul Wurtz, « Tschirnhaus et l'accusation de spinozisme : la polémique avec Christian Thomasius », Revue Philosophique de Louvain, vol. 78, no 40, , p. 489–506 (DOI 10.3406/phlou.1980.6106, lire en ligne, consulté le )
- Massimiliano Savini, « La Medicina mentis de Ehrenfried Walther von Tschirnhaus en tant que ‘Philosophie première’ », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, no 32, , p. 147–172 (ISSN 1254-5740, DOI 10.4000/cps.2062, lire en ligne , consulté le )