Eduard Study
Eduard Study (né le à Cobourg en duché de Saxe-Cobourg et Gotha, mort le ) est un mathématicien allemand du XIXe siècle, connu pour ses travaux sur la théorie des invariants des formes ternaires (1889) et son travail sur la trigonométrie sphérique. Il a également étudié les applications de la théorie des groupes aux nombres complexes et hypercomplexes, qui l'amenèrent à l'invention du corps multiplicatif des nombres duaux.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Poppelsdorf (d) |
Nationalité | |
Formation |
Université de Leipzig Université de Strasbourg (d) Université Louis-et-Maximilien de Munich |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Directeurs de thèse |
Biographie
modifierEduard Study était le fils d’un professeur de lettres classiques du lycée de Cobourg (le Casimirianum), Carl Traugott Wilhelm Study[1], et de Caroline Thérèse Henriette von Langsdorff, elle-même fille de Karl Christian von Langsdorf, professeur de mathématiques.
Study perdit sa mère alors qu'il n'avait que deux ans. À peine diplômé du lycée de Cobourg, il s'inscrivit en biologie en 1880-81 à l'université d'Iéna et y suivit les cours d’Ernst Haeckel[1] : à l'époque, il s'intéressait autant à cette science qu'à la géométrie.
L'année suivante Study s'inscrivit à l’Université de Strasbourg, où il étudia sous la direction de Theodor Reye (1838–1919) qui enseignait la Géométrie synthétique. Puis en 1882/1883 il étudia à l'Université de Leipzig, avant de retourner à Strasbourg[1] à l'automne 1883. En 1884, une utilisation originale du calcul symbolique lui valut le premier prix de l’Université technique de Munich, et en 1885 il soutint sa thèse consacrée à la géométrie vectorielle de Grassmann.
Study retrouva ensuite l'Université de Leipzig pour préparer sa thèse d'habilitation sous la direction de Felix Klein, qui l'envoya (avec David Hilbert) faire un stage d'études à Paris, puis à Erlangen. Ayant soutenu son habilitation, Study épousa en 1888 sa cousine Lina von Langsdorff, qui lui donna une fille[1] nommée Trude (née le ).
Ses relations tendues avec Klein poussèrent Study à quitter Leipzig en 1888 et à accepter un poste de privat-docent à Marbourg. Il publia en 1889 son premier traité, intitulé Méthodes de la théorie des formes ternaires, qui n'eut presque aucun écho jusqu'à ce qu'en 1982 Gian-Carlo Rota en donne une réédition remarquée.
À l'occasion du Congrès international des mathématiciens de Chicago, il donna de à une série de conférences dans des universités américaines[1], avant de prendre un poste de professeur surnuméraire à l'université de Bonn (comme successeur de Minkowski[1]), qu'il conserva jusqu'en 1897. Alors l'Université de Greifswald lui offrit enfin une chaire de professeur titulaire[1]. Au cours des années suivantes, Study composa son plus grand traité, la Géométrie des torseurs (1903). En 1904 il reprit la chaire de mathématiques de Lipschitz à l’Université de Bonn. Au début de l'été 1927, il fut élevé au rang de professeur émérite.
Le , Study mourut d'un cancer de l'estomac. Son corps fut incinéré le à Mayence et l'urne fut inhumée à Bonn dans le cimetière de Poppelsdorf.
Bibliographie
modifier- Friedrich Engel, « Eduard Study (conférence donnée en 1930) », Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, no 40, (lire en ligne, consulté le )
- Yvonne Hartwich, Eduard Study (1862-1930). Ein mathematischer Mephistopheles im geometrischen Gärtchen, (lire en ligne)thèse de l'université de Mayence
- Peter Ullrich: „Lieber Freund und Schutzengel!“ … „Herzlichst gruesst Dein Deibel.“ Correspondence entre Friedrich Engel et Eduard Study, in: Hartmut Roloff et al. (éd.): Wege zu Adam Ries. Tagung zur Geschichte der Mathematik (Erfurt 2002). Rauner, Augsbourg 2004, pp. 389–403 (texte intégral)
Notes
modifier- D’après Friedrich Engel, « Eduard Study (conférence donnée en 1930) », Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, no 40, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :