Eddie Constantine

acteur et chanteur américain

Edward Constantinowsky, dit Eddie Constantine, né le à Los Angeles et mort le à Wiesbaden, est un chanteur et acteur américain d'expression francophone[1].

Eddie Constantine
Description de cette image, également commentée ci-après
Eddie Constantine en 1972.
Nom de naissance Edward Israël Constantinowsky
Naissance
Los Angeles, Californie, États-Unis
Nationalité Américaine
Française
Décès (à 75 ans)
Wiesbaden, Hesse, Allemagne
Profession Chanteur
Acteur
Écrivain
Films notables La Môme vert-de-gris
Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution

Biographie

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Edward Israël Constantinowsky[2],[3] naît à Los Angeles, au sein d'une famille juive originaire d'Europe de l'Est : son père est un bijoutier russe et sa mère est polonaise. Il s'expatrie en France après l'échec d'une tentative de carrière hollywoodienne et pour suivre son ami John Berry, victime du maccarthysme.

Eddie Constantine s'est marié trois fois. Il a eu trois enfants avec sa première épouse, Helene Musil (1942-1976). Son mariage avec Dorothea Gibson n'a duré qu'un an (1977) avant que le couple ne divorce. Il épouse ensuite la productrice allemande Maya Faber-Jansen en troisième noces. Leur union durera jusqu'à la mort de l'acteur (1979-1993). Ils ont eu un enfant[4].

Eddie Constantine meurt le à Wiesbaden (Allemagne) d'un infarctus du myocarde, à l'âge de 75 ans. Il laisse quatre enfants[5]. Sa fille Tanya Constantine, née en 1943, est photographe. Sa fille Barbara Constantine, née en 1955, est écrivain. Son fils Lemmy Constantine, né en 1957, est également chanteur et acteur. Sa fille Mia Constantine, née en 1981, est metteur en scène.

Carrière

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Eddie Constantine veut faire carrière dans la chanson. Il fait ses classes à Vienne puis se produit à Paris dans les cabarets à la mode de l'époque. De retour au pays, n'ayant pas le succès escompté, il exerce la profession de figurant[6], puis tient un rôle dans Egypt by three, un film sans grand écho. Dépité de n'avoir pas fait carrière dans son pays natal, il repart pour l'Europe dans les années 1950. Il rencontre Édith Piaf après la mort de Marcel Cerdan[7], qui le fait engager pour La P'tite Lili, une comédie musicale qu'elle s'apprête à interpréter[8]. Il traduit pour elle, en anglais, des chansons de son répertoire les plus connus des années 1950 dont, en particulier, La Vie en rose et Hymne à l'amour[9].

 
En 1952 (à droite), sur le tournage de La Môme vert-de-gris.

Il devient une vedette en France en interprétant le rôle de l'agent secret Lemmy Caution dans La Môme vert-de-gris (1953), adapté d'une série noire de Peter Cheyney, rôle d'un type suave, séduisant et lisse qu'il reprend dans une série de films : Cet homme est dangereux (1953), Ça va barder (1953), Je suis un sentimental (1955), Lemmy pour les dames (1961) et À toi de faire... mignonne (1963). Il décrit plus tard son personnage de film comme ayant été « James Bond avant James Bond »[10]. Constantine devient une vedette du cinéma français et européen des années 1950 et 1960 avec sa gouaille et son accent américain qu'il accentue volontairement. Il enregistre également plusieurs chansons de charme à succès et fait paraître sous son nom quelques romans, notamment Votre dévoué Blake (1955), aux Presses de la Cité (collection Un Mystère no 226) ; et Le Propriétaire (1975), J.C. Lattès[11].

 
Eddie Constantine à l'aéroport de Copenhague, 1958

Les films d'Eddie Constantine sont généralement des séries B d'action au ton souvent léger et humoristique. Se considérant avant tout comme un chanteur, il ne prend pas sa carrière de comédien au sérieux et, les années passant, s'occupe de plus en plus de son écurie de courses. Au milieu des années 1960, il tente de renouveler son image en jouant dans des films artistiquement plus ambitieux, comme Lucky Jo (1964) de Michel Deville et surtout Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965) de Jean-Luc Godard, où il reprend son personnage habituel dans un contexte atypique. Mais son succès commercial décline à cette époque en France. En 1968, il tourne avec Johnny Hallyday dans À tout casser de John Berry.

Marié à une Allemande, il s'installe en Allemagne de l'Ouest et continue d'apparaître dans des longs métrages et des productions de la télévision, comme Le Monde sur le fil.

Durant la deuxième partie de sa carrière, Eddie Constantine est fréquemment employé par des metteurs en scène européens d'avant-garde, comme William Klein, Rainer Werner Fassbinder ou Mika Kaurismäki. Au début des années 1990, il joue dans Europa de Lars von Trier, puis dans Allemagne année 90 neuf zéro, film expérimental de Jean-Luc Godard où il reprend une dernière fois le rôle de Lemmy Caution[6].

Eddie Constantine s'est toujours considéré avant tout comme un chanteur. Il a embrassé la carrière d'acteur pour s'amuser mais aussi par nécessité pécuniaire[5].

Discographie

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  • 1953 : Aimer comme je t’aime
  • 1953 : Il n’y a qu’à moi
  • 1953 : Les Quatre Cents Coups
  • 1953 : Ma petite folie
  • 1953 : Maria Chapdelaine
  • 1953 : Pleure pas Nellie
  • 1953 : Ton mariage
  • 1953 : Toujours plus belle
  • 1954 : Ah ! les femmes
  • 1954 : Bientôt le soleil
  • 1954 : C’est si bon
  • 1954 : Ça bardait
  • 1954 : Ça me démange
  • 1954 : Ça y est
  • 1954 : Ce diable noir
  • 1954 : Dans la foule
  • 1954 : Deux pour aimer
  • 1954 : Et bâiller et dormir
  • 1954 : Je t’aime comme ça
  • 1954 : L’Enfant de la balle
  • 1954 : La Fille des bois
  • 1954 : Le Gaucho
  • 1954 : Le Soudard
  • 1954 : Les Amoureux du Havre
  • 1954 : Les Trottoirs
  • 1954 : Mon rêve m’a dit
  • 1955 : Amoureux de toi
  • 1955 : Au loin dans la plaine
  • 1955 : C’est toi
  • 1955 : Dans tes yeux
  • 1955 : Gina
  • 1955 : Je suis un sentimental
  • 1955 : L’Homme et l’Enfant
  • 1955 : Laisse-moi rêver de toi
  • 1955 : Le Scaphandrier
  • 1955 : Ma petite voleuse
  • 1955 : Mon ami réveille-toi
  • 1955 : Old man river
  • 1955 : Petite si jolie
  • 1955 : Si, si, si
  • 1955 : Tous mes rêves passés
  • 1955 : Tout simplement je t’aime
  • 1956 : Avec ces yeux-là
  • 1956 : C’est inouï la veine que j’ai
  • 1956 : Ce n’est pas toujours drôle, le cinéma
  • 1956 : Chanson pour Noël
  • 1956 : Dis-moi quelque chose de gentil
  • 1956 : Et tout ça
  • 1956 : Hop digui-di
  • 1956 : Je prends les choses du bon côté
  • 1956 : Je suis… tu es
  • 1956 : L’Aventure
  • 1956 : La Ballade des truands
  • 1956 : La Rose tatouée
  • 1956 : La Valse
  • 1956 : Le Rock du marin
  • 1956 : Les Petits Santons
  • 1956 : Merci, monsieur Schubert
  • 1956 : Mes pieds
  • 1956 : Noël blanc
  • 1956 : Paris bohème
  • 1956 : Petit Papa Noël
  • 1956 : Portrait d’une inconnue
  • 1956 : Quand les hommes vivront d’amour
  • 1956 : Rock, rock
  • 1956 : Si ma vie recommençait
  • 1956 : Sonny boy « Mon petit »
  • 1956 : Venise
  • 1956 : Vous, mon cœur
  • 1956 : Voyage à deux
  • 1957 : Cigarettes, whisky et p’tites pépées
  • 1957 : Je vais revoir ma blonde
  • 1957 : Laisse tomber
  • 1957 : Le Gran Bluff
  • 1957 : Le Tendre Piège
  • 1957 : Mon amour
  • 1957 : Mon bon vieux phono
  • 1957 : Pour garder le tempo
  • 1957 : Ronde ronde
  • 1959 : Attention à la femme
  • 1959 : C’est à peine croyable
  • 1959 : Ce bon dieu d’amour
  • 1959 : Donne, donne, donne
  • 1959 : Hello bonjour
  • 1959 : Il n’y a que toi pour faire ça
  • 1959 : J’ai des tics
  • 1959 : J’en ai marre
  • 1959 : Jamais, jamais plus
  • 1959 : L’amitié c’est ça
  • 1959 : L’Ennui
  • 1959 : Les Mauvais Coups
  • 1959 : Quand tu viens chez moi, mon cœur
  • 1959 : S’il y en a pour un
  • 1959 : Si, si, si bien
  • 1959 : Tu joues avec le feu
  • 1960 : Aimons-nous
  • 1960 : Le Rêve est plus fou
  • 1960 : Ravissante
  • 1960 : Spécialisation
  • 1963 : Le Soleil dans les yeux
  • 1963 : Ne verse pas de larmes
  • 1963 : Oui, ça devait m’arriver
  • 1963 : Que tu le veuilles ou non
  • 1965 : Des frissons partout
  • 1965 : Hey, Mr. Caution
  • 1965 : Plus fort qu’on imagine
  • 1965 : Rien ne vaut un bon whisky
  • 1974 : Cet homme
  • 1974 : Fais-pas cette tête là !
  • 1974 : Je cherche une femme
  • 1974 : Le Parapluie
  • 1974 : Mon enfant
  • 1974 : Petite fille de vingt ans
  • 1974 : Quand tu as des sous
  • 1975 : Good bye, Marilyn
  • 1975 : Hit parade

Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Théâtre

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Publications

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Autre publication

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  • Cet homme n'est pas dangereux, Paris, Presses de la Cité, coll. « Coup d'œil », 1955

Notes et références

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  1. [1] sur AlloCiné
  2. (fr) Michel Azzopardi, Le temps des vamps : 1915-1965, L'Harmattan 1997, , 206 p. (ISBN 978-2-7384-4866-8, lire en ligne)
  3. (en) Mark McKinney, History and politics in French language comics and graphic novels, Jackson, University Press of Mississippi, 2008, , 300 p. (ISBN 978-1-60473-004-3)
  4. « Eddie Constantine » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  5. a et b « Biographie de Eddie Constantine », cinemapassion.com (consulté le ), Citation : « Je n'ai jamais aimé le métier d'acteur. J'ai fait cela pour de l'argent. C'était la seule chose que j'aimais… J'avais tout ce que je voulais. D'ailleurs, j'ai horreur de la violence. Et, dans mes films, on m'assommait, ou m'arrosait d'essence, on me ligotait et je m'en sortais vivant. J'étais invincible. James Bond avant James Bond. Les gens dans la rue m'appelaient Lemmy parce qu'il croyaient tous à Lemmy Caution. Et moi, je détestais ça… »
  6. a et b « IMDB entry for Eddie Constantine » (consulté le )
  7. « Edith Piaf - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le )
  8. « Je me souviens que c'est grâce à Édith Piaf que les Compagnons de la chanson, Eddie Constantine et Yves Montand débutèrent », Georges Perec, Je me souviens, 1949.
  9. (en) « DISCOGS entry for La Vie En Rose / Édith Piaf Sings In English » (consulté le )
  10. Cinéma Passion, « Eddie Constantine », sur www.cinemapassion.com (consulté le )
  11. Réédition en 1978 dans la collection J'ai lu no 805

Liens externes

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