Duruelo
Duruelo est une commune de la province de Ségovie dans la communauté autonome de Castille-et-León en Espagne.
Duruelo | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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Mairie de Duruelo. | ||||
Administration | ||||
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Pays | Espagne | |||
Communauté autonome | Castille-et-León | |||
Province | Province de Ségovie | |||
Comarque | Comunidad de villa y tierra de Sepúlveda (es) | |||
District judic. | Sepúlveda | |||
Maire Mandat |
Gregorio San Juan Asenjo (PSOE) 2015 |
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Code postal | 40312 | |||
Démographie | ||||
Population | 160 hab. () | |||
Densité | 9,3 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 41° 14′ 09″ nord, 3° 38′ 55″ ouest | |||
Altitude | 1 014 m |
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Superficie | 1 726 ha = 17,26 km2 | |||
Distance de Ségovie | 60 km | |||
Localisation | ||||
Localisation dans la province de Ségovie | ||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
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Liens | ||||
Site web | www.duruelodesegovia.com | |||
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Ce village est célèbre dans les écrits de Thérèse d'Avila car elle y a fondé le premier couvent de carmes déchaux au XVIe siècle, avec saint Jean de la Croix. Elle y consacre un chapitre dans son ouvrage Les Fondations.
Histoire
modifierAntiquité et Moyen Âge
modifierBien que la présence de pièces de monnaie et de poteries sur le lieu indique un habitat ancien[1], Duruelo est connu historiquement depuis la reconquête castillane et la venue de population venant du village de Duruelo de la Sierra de la Province de Soria. Son nom apparait pour la première fois dans le Cartulario de Silos, acte de donation du roi Alphonse VI de León daté de l'année 1076[2].
Les Templiers
modifierLes Templiers possédaient Duruelo comme l'atteste la donation faite par Alphonse XI de Castille le 5 février 1342 « du domaine, du village et du territoire de Duruelo qui sont du Temple » au monastère de Las Huelgas Reales de Valladolid (es)[3].
Le couvent des Carmes déchaux
modifierLe , Thérèse vient fonder à Duruelo[4], le premier couvent de frères Carmes suivant sa réforme de l'Ordre du Carmel. Cette fondation se fait très pauvrement aux dires mêmes de Thérèse, dans une simple maison, avec deux moines : Jean de la Croix et Antoine de Heredia. Thérèse, qui leur rend plusieurs visites, raconte avoir vu les deux frères carmes aller pieds nus dans la neige pour prêcher l'Évangile dans les hameaux voisins[5]. Les oppositions et conflits liés à la réforme Thérésienne ont des répercussions dans le couvent de Duruelo : dans la nuit du , Jean de la Croix est fait prisonnier par une troupe de carmes armés opposés à la réforme des carmes déchaussés. Il est emmené à Tolède et enfermé dans un cachot du couvent. Durant neuf mois il subit des mauvais traitements, qu'il interrompt par son évasion. Après quatre années de tumultes, le calme revient dans l'Ordre du Carmel, et Jean de la Croix peut revenir dans son couvent de Duruelo.
Le le couvent des carmes est transféré à Mancera et le couvent de Duruelo abandonné. Les ruines sont rachetées par l'Ordre des Carmes déchaux en 1612, mais le couvent n'est rebâti qu'en 1637. Le couvent est à nouveau abandonné lors de l'expulsion de tous les religieux espagnols en 1836[6]. Les terrains sont rachetés par María de las Maravillas de Jesús en 1945 et un nouveau couvent de carmélites (le couvent Saint-Élie) est inauguré le [7].
Démographie
modifier1842 | 1857 | 1910 | 1950 | 1991 | 1981 | 1996 | 2001 | 2006 | 2008 | 2010 | 2012 |
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149 | 291 | 419 | 369 | 112 | 119 | 155 | 140 | 138 | 163 | 176 | 176 |
Sites et patrimoine
modifierL'église de la Nativité de Notre-Seigneur (Iglesia de la Natividad de Nuestra Señora) est classée au titre des monuments historiques espagnols, comme « bien culturel ». Elle comporte notamment un retable, œuvre peinte au XVIe siècle par un artiste anonyme appelé le maître de Duruelo, ainsi que des peintures d'Alonso de Herrera[8].
Personnalité
modifier- Saint Jean de la Croix fonde le premier couvent de carmes déchaux de la réforme thérésienne dans ce village.
Notes et références
modifier- Dont des pierres de meule datant de la période romaine.
- (es) « Duruelo (Segovia) », sur pueblos-espana.org, Pueblos de Espana (consulté le ).
- (es) Gonzalo Martínez Díez, Los Templarios en la Corona de Castilla, La Olmeda, , 320 p. (présentation en ligne), p. 268 « toda la heredad (domaine) que la dicha orden del Temple havía en Aduruelo , aldea (village) y termino (territoire) que es de Avila »: Duruelo sur le territoire de la terre d'Ávila (es).
- En ancien français, l'orthographe du village de Duruelo est parfois Durvelo.
- Thérèse d'Avila et P. Marcel Bouix, Œuvres de Sainte Thérèse : Livre des fondations, t. 2, Paris, Le Coffre Fils, , 520 p. (lire en ligne), Chapitre XIV pages 172 à 184 et notes.
- Le XIXe siècle a vu la première expulsion des religieux d'Espagne, un siècle avant la Guerre d'Espagne.
- Sur les pas de Thérèse d'Avila, Mère Maravillas de Jésus Carmélite déchaussée 1891-1974, Dourgne (81), Abbaye Sainte-Scholastique, , 227 p., p. 133-134. Traduction de l'ouvrage : (es) Madre Maravillas de Jesus, Carmelita descalza, Rome, 1976 (ouvrage biographique publié en vue de l'ouverture du procès en béatification de la carmélite).
- (es) « Iglesia de la Natividad de Nuestra Señora », sur monumentalnet.org, MonumentalNet (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
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