Liste des ducs d'Aiguillon

page de liste de Wikipédia
(Redirigé depuis Duché d'Aiguillon)

Le duché-pairie d'Aiguillon est constitué en 1599 à partir des baronnies d'Aiguillon, de Montpezat, de Sainte-Livrade, de Madaillan et d'Almayrac, appartenances et dépendances

Duc d'Aiguillon
Image illustrative de l’article Liste des ducs d'Aiguillon
Armoiries ducales : écartelé de Vignerot et du Plessis

Image illustrative de l’article Liste des ducs d'Aiguillon
carte du duché (Johannes Blaeu, Geographia Blaviana, Amsterdam, 1659).

Création 1599 (1re création)
1638 (2e création)
Transmission héritiers tant mâle que femelle de la première duchesse, puis primogéniture masculine dans la descendance du marquis de Richelieu (famille de Vignerot)
Assis sur seigneurie d'Aiguillon (Mayenne)
Type duché-pairie
Premier titulaire Henri de Lorraine(1re création)
Marie-Madeleine de Vignerot (2e création)
Dernier titulaire Armand-Désiré de Vignerot du Plessis.
Extinction 1800

Le noyau de ces possessions vient de Françoise de Montpezat, femme d'Alain de Foix-Candale (fils de Gaston II de Foix-Candale) et mère de Jeanne-Françoise de Foix-Candale. Cette dernière épouse en 1540 Honorat II de Savoie et enfante Henriette de Savoie-Villars, mère du duc Henri ci-après[1].

Première création (1599)

modifier

Duché de Puylaurens (1632)

modifier

En 1632, Richelieu saisit le duché-pairie, bien que les lettres de création aient prévu qu'il devait se transmettre aux héritiers d'Henri de Lorraine. Deux ans plus tard, la pairie est recréée sur la seule baronnie d'Aiguillon au profit d'un favori de Gaston d'Orléans, Antoine de l'Age. L'érection est faite sous le nom de duché de Puylaurens.

En 1635, Antoine de l'Age tombe en disgrâce et meurt. Le duché est dissous à sa mort.

Deuxième création (1638)

modifier

En 1638, Richelieu recrée le duché-pairie dans la forme qu'il avait sous Henri de Lorraine et l'attribue à sa nièce. Cette création prévoit que le duché pourra se transmettre parmi les héritiers tant mâles que femelles de la duchesse, à son libre choix.

  • 1638-1675 : Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis (1604-1675 ; sans postérité), 1re duchesse d'Aiguillon, nièce de Richelieu, fille de René de Vignerot, seigneur de Pontcourlay et de Glenay, et de Françoise du Plessis, sœur du cardinal. En 1674, elle règle l'ordre de succession à ses biens et donne la première place à sa nièce Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot du Plessis (1636-1704), fille de son frère François de Vignerot (1609-1646), marquis de Pontcourlay, et en deuxième place, son petit-neveu Louis-Armand, marquis de Richelieu (1654-1730), suivi de tous ses descendants mâles. En 1675, Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis meurt et le duché passe comme convenu à sa nièce.

En 1704, la terre d'Aiguillon passa bien à Louis-Armand de Vignerot du Plessis (1654-1730), marquis de Richelieu, neveu de la précédente (fils de Jean-Baptiste-Amador de Vignerot du Plessis de Richelieu [1632-1662], qui était lui-même le neveu de la première duchesse Marie-Madeleine, le fils cadet de François de Vignerot [1609-1646], marquis de Pontcourlay, et le frère de la deuxième duchesse d'Aiguillon, Marie-Madeleine-Thérèse de Vignerot du Plessis [1636-1704]), mais celui-ci ne parvint pas à faire reconnaître sa pairie en raison de l'opposition d'une partie des autres pairs, puis de la minorité de Louis XV et enfin d'une attaque qui le laissa incapable de gérer ses affaires. Il ne porta donc jamais le titre de duc d'Aiguillon.

Rétablissement (1731)

modifier
 
Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis, duc d'Aiguillon, dernier secrétaire d'État aux Affaires Étrangères (1771-1774) et à la Guerre (1774) de Louis XV.

En 1730, à la mort du marquis de Richelieu, son fils Armand Louis de Vignerot du Plessis recueille la terre d'Aiguillon et demande la reconnaissance de sa pairie. Un arrêt du parlement de Paris du la lui accorde malgré l'opposition renouvelée des ducs et pairs. Il est néanmoins décidé qu'il aurait préséance (le rang parmi les Pairs, classés selon la date d'érection de leur pairie) comme si cette restitution était une nouvelle création[2].

Ce dernier meurt sans fils en 1800. La lignée agnatique de Louis-Armand de Vignerot du Plessis est épuisée et le titre s'éteint[3].

Filiation

modifier

Arbre généalogique réalisé à partir du site roglo.eu[4] :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
René de Vignerot
Seigneur de Pontcourlay
1561–1625
 
Françoise du Plessis
1577–1615
 
Armand Jean du Plessis de Richelieu
Cardinal
Duc de Richelieu et de Fronsac
1585-1642
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François de Vignerot
Marquis de Pontcourlay
1603–1646
 
Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis
1re duchesse d'Aiguillon
1604–1675
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Armand-Jean de Vignerot du Plessis
Marquis de Pontcourlay
Duc de Richelieu et de Fronsac
1629–1715
 
Jean-Baptiste Amador de Vignerot du Plessis
Marquis de Richelieu
1632–1662
 
Marie-Thérèse Vignerot du Plessis
2e duchesse d'Aiguillon
1636–1705
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louis-Armand de Vignerot du Plessis
Marquis de Richelieu
1654–1730
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Armand-Louis de Vignerot du Plessis
3e duc d'Aiguillon (1731)
1683–1750
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis
4e duc d'Aiguillon
1720–1788
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Armand-Désiré de Vignerot du Plessis
5e et dernier duc d'Aiguillon
1761–1800

Notes et références

modifier
  1. « Les seigneurs de Montpezat, de Madaillan, d'Aiguillon, et les familles de Montpezat, de Savoie-Villars, de Lorraine, de Vignerod : Table p. 315-319 », sur Histoire du château, de la ville et des seigneurs et barons de Montpezat, et de l'abbaye de Pérignac, par André de Bellecombe et Georges Tholin, chez Léonce Caucharaux, à Auch, 1898
  2. Germain Antoine Guyot, Traité des droits, fonctions, franchises, prérogatives et privilèges annexés en France à chaque dignité, Paris, 1787, t. 2, p. 113-122 : [1]
  3. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, Paris, 1827, t. 8, p. 362 [2]
  4. « de vignerot du plessis de richelieu », sur roglo.eu