Droits LGBT en Italie
Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en Italie, pays méridional d'Europe occidentale à la configuration particulière, dont les aspects libéraux se heurtent plus qu'ailleurs à un certain conservatisme traditionnel lié au christianisme catholique et patriarcal d'Europe du Sud et au Vatican, peuvent faire face à des difficultés légales que ne connaissent pas les résidents non LGBT.
Droits LGBT en Italie | |
Marche des fiertés à Naples en juin 2017. | |
Dépénalisation de l'homosexualité | depuis 1890 |
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Sanction | aucune |
Interdiction des thérapies de conversion | légale |
Identité de genre | depuis 2015 |
Service militaire | Oui |
Protection contre les discriminations | Projet de loi Zan bloqué par le Sénat |
Mariage | Non |
Partenariat | depuis 2016 |
Adoption | à part les enfants du conjoint depuis 2016 |
Don de sang | depuis 2001 |
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Histoire
modifierEn 2006, Vladimir Luxuria est la première personne trans élue députée.
Au début du mois de juillet 2010, une chorale homosexuelle est exclue pendant le festival de Pesaro[1].
Culture
modifierCinéma
modifierDroits
modifierLes relations homosexuelles sont décriminalisées et légales à partir de 1890, mais l'Italie n'adopte l'union civile homosexuelle que le [2], faisant de l'Italie le dernier pays de l'Europe occidentale à accorder un statut aux couples de même sexe[3]. Sous l'impulsion du président du Conseil des ministres, Matteo Renzi, ce texte de loi, déjà approuvé par le Sénat en février[4], met en place une norme législative qui encadre l’union de couples du même sexe[5].
Le texte de loi a été promulgué par le président italien Sergio Mattarella dans les 30 jours, puis publié au Journal officiel[4]. Selon la sénatrice Monica Cirinnà, rapporteuse du projet de loi[6],[7] les premières unions pouvaient déjà être célébrées en [8].
Il n'existe pas de mariage homosexuel en Italie. En 2017, la cour européenne des droits de l'homme rend un arrêt contre l'Italie (Orlandi et autres c. Italie[9]) dans lequel elle retient une violation de l'article 8 de la convention à la suite d'un refus de l'Italie de reconnaître un mariage homosexuel ayant eu lieu dans un autre pays[10]. L'élection de Giorgia Meloni suscite d'autant plus d'inquiétude et de crainte de régression.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- « «Homophobie déclarée» en Italie », liberation.fr, 3 août 2010.
- Jérémie Lacroix, « Italie : l'union civile homosexuelle, une avancée sociétale qui divise », sur www.tetu.com, (consulté le )
- « L'Italie adopte l'union civile homosexuelle », sur www.libération.fr, (consulté le )
- « L'Italie adopte l'union civile homosexuelle », sur www.lci.tf1.fr (TF1), (consulté le )
- Mathieu Boch, « Union civile homosexuelle : l'Italie dit oui », sur www.info.arte.tv (ARTE Info), (consulté le )
- Juliette Gheerbrant, « Européenne de la semaine : Monica Cirinnà, sénatrice italienne », sur www.rfi.fr, (consulté le )
- Philippe Ridet, « Monica Cirinna, la championne du pacs à l’italienne », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
- Clémence Apetogbor, « L'union homosexuelle validée en Italie », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- ECLI:CE:ECHR:2017:1214JUD002643112
- Paola Tamma, « L’Italie condamnée pour son retard sur le mariage gay », sur www.euractiv.fr, (consulté le )
Bibliographie
modifier- K. T. Schappo et Matteo Winkle, « Le nouveau droit international privé italien des partenariats enregistrés », Revue critique de droit international privé, no 3, , p. 319-335 (DOI 10.3917/rcdip.173.0319, lire en ligne)