Droits LGBT au Soudan
Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) au Soudan font face à des difficultés légales que ne connaissent pas les résidents non-LGBT.
Lois
modifierL'homosexualité est illégale au Soudan.
Jusqu'en 2020, le système judiciaire était fondé sur la charia et selon l'article 148, la peine capitale s'appliquait si le délit était répété pour la quatrième fois pour les femmes, et dès la première fois pour les hommes[1]. Avant la peine de mort, cent coups de fouet punissaient les femmes non mariées qui ont eu des relations sexuelles[2]. Pour les hommes homosexuels, la peine de mort s'appliquait dès le premier rapport incriminé. Pour les femmes homosexuelles, les trois premières accusations d'homosexualité étaient punies de cent coups de fouet, et le quatrième délit est puni de mort[3].
Depuis juillet 2020, les peines de mort et de fouet ont été abandonnées[4]. L'homosexualité reste cependant un crime, et pour une première infraction la peine peut aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement, sept ans en cas de récidive[5].
Condamnations
modifierLe , un juge de la cour d'Omdourman a condamné dix-neuf jeunes hommes au fouet et à une forte amende pour s'être maquillés et avoir porté des vêtements féminins[6].
Notes
modifier- Spartacus International Gay Guide, page 1216. Bruno Gmunder Verlag, 2007.
- Spartacus International Gay Guide, page 1218. Bruno Gmunder Verlag, 2007.
- Pierre Desorgues, « Afrique : quels droits pour les homosexuels ? », sur tv5monde.com, (consulté le ).
- « Le Soudan abandonne la peine de mort pour "sodomie" », sur 360°, (consulté le ).
- « Le Soudan supprime la peine de mort contre les personnes homosexuelles », sur Komitid, (consulté le ).
- "Au Soudan, 30 coups de fouet pour port de vêtements de femme", Le Nouvel Observateur, 4 août 2010.