Drogon de Metz
Drogon, également connu sous le nom de Dreux ou Drogo ( - ), fils illégitime de Charlemagne, fut évêque de Metz de 823 à 855. Il est le commanditaire du Sacramentaire de Drogon, qui porte son nom.
Abbé Abbaye de Gorze | |
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Halduin (d) | |
Évêque de Metz | |
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Abbé Abbaye de Luxeuil | |
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Fulbert (d) | |
Évêque Diocèse de Metz |
Prince |
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Naissance | Lieu inconnu |
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Décès | |
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Famille | |
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Regina (en) |
Fratrie |
Alpaïs (d) Pépin le Bossu Charles le Jeune Adelais (d) Rotrude Pépin d'Italie Louis le Pieux Lothaire (d) Bertha Gisèle Hildegarde (d) Theodrade Théodoric (d) Hiltrude (d) Rothilde Chrotais (d) Hugues l'Abbé Adeltrude (d) |
Ordre religieux |
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Biographie
modifierFils de Charlemagne, et de sa concubine Régina, Drogon naît le [1]. Étant l'un des rares enfants à survivre à son père, les perspectives d'avenir politique de Drogon sont alors très favorables. En , voulant assurer son avenir et éviter d'en faire un adversaire, son demi-frère Louis le Pieux envoie Drogon à Toul, chez l'évêque Frotaire, pour qu'il embrasse une carrière ecclésiastique[1].
Devenu ecclésiastique, Drogon est nommé abbé du monastère de Luxeuil en 820. Son plus jeune frère, Hugues, également ordonné, est nommé abbé de Saint-Quentin. Resté extrêmement fidèle à Louis le Pieux, ce dernier acquerra plus tard une forte influence sur lui. Ordonné prêtre le , Drogon est consacré évêque de Metz, le [1]. Grâce à l'appui de Louis et de son frère Hugues, Drogon est nommé archevêque en 834. Pour Louis le Pieux, déstabilisé par ses propres fils[2], Drogon organise un second couronnement à Metz, lors du concile de Thonville, le [1]. Le , Drogon organise les funérailles de son demi-frère Louis, faisant inhumer sa dépouille en l'église abbatiale des Saints-Apôtres à Metz.
L'influence de Drogon commence à décliner après la mort de Louis. Après la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en 841, Drogon prend le parti des deux frères Louis le Germanique et Charles le Chauve, contre Lothaire Ier[3]. Il s'attache ensuite plus étroitement à Lothaire Ier, dans le royaume duquel il exerce sa charge[1]. Il accompagne d'ailleurs son fils Louis à Rome, rencontrant le pape Serge II, qui le fait « vicaire en Gaule », et lui remet le pallium archiépiscopal[1]. En , il perd son dernier soutien, son frère Hugues, après une bataille livrée près d'Angoulême. Il développe le scriptorium créé par Angelram, et commande le Sacramentaire de Drogon, qui porte son nom. Se rendant à Luxeuil, dont il avait l'abbatiat, Drogon se noie accidentellement le [1], dans un cours d'eau en crue.
Drogon fut inhumé en l'église abbatiale de l'Abbaye de Saint-Arnould à Metz[1].
Notes et références
modifier- Michel Parisse : Metz, Capitale d'Austrasie, in Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (pp. 83-84).
- Louis le Pieux au « Champ du Mensonge » herodote.net.
- Marie-Céline Isaïa, Histoire des Carolingiens, Éditions Points 2014 p. 260.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- C. Pfister, L'archevêque de Metz Drogon en: Mélanges Paul Fabre, Paris, 1902.
- L'évêque de Metz et archichapelain Drogon (801/802-855), Revue belge de philologie et d'histoire, no 81-4, p. 945-1014, Sophie Glansdorff, 2003.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Drogon de Metz sur Saarländische Biografien