Dorica castra
En littérature, le dorica castra est une forme particulière de l'anadiplose[1] qui se caractérise non par la reprise d'un même mot au début de l'unité syntaxique suivante mais par la reprise d'un même son de la fin d'une unité au début d'une autre unité.
Le terme même « dorica castra » constitue un dorica castra, puisque le son ca à la fin de dorica est repris au début de castra[2]. Cette figure est particulièrement utilisée dans la poésie latine pour son effet sonore[réf. souhaitée], mais l'exemple le plus connu est celui d'une comptine pour enfant[1].
Étymologie
modifierL’expression latine Dorica castra [2] que Virgile emploie, signifie « le camp grec » ou littéralement « le camp dorien » (Énéide, II, 27)[réf. nécessaire].
Exemples
modifier« Divinum vinum, Francisca ! »
— Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Franciscæ meæ laudes
« Que de fois les visages ont changé de visage !
Que de fois j'ai cloué avec des clous de bois
l'heure entre chien et loup traînée par le halage
— l'âge du capitaine parti pour l'autrefois ! »
— Benjamin Fondane, Le Mal des fantômes, « Que de fois les visages… »
Trois p'tits chats, trois p'tits chats, trois p'tits chats, chats, chats
Chapeau d'paille, chapeau d'paille, chapeau d'paille, paille, paille
Paillasson, paillasson, paillasson, -son, -son
Notes et références
modifier- Catherine Guennec, L'Argot pour les Nuls, edi8, coll. « Pour les Nuls Culture Générale », , 288 p. (ISBN 9782754071116, lire en ligne).
- Robert Godel, « Dorica castra : Sur une figure sonore de la poésie latine », Cahiers Ferdinand de Saussure, Librairie Droz, no 38, , p. 225-234 (lire en ligne, consulté le ).