Un doni ou dhoni (en divehi : ދޯނި, dhoani) est un type de bateau polyvalent à voile latine ou à moteur, plus grand qu'un bokkura[1] rencontré en Inde, aux Maldives et au Sri Lanka[2]. Il mesure de 6 à 12 m, pour une capacité de 4 à 12 personnes.

Un dhoni à voile latine.
Un dhoni sans voile.

Origine

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Le dhoni traditionnel est l’un des plus anciens navires de mer connus aux Maldives. Le terme provient du kannada / télougou Doni, très proche de dōnī signifiant "yacht" en persan[2]. Le mot tamoul, kannada et konkani désignant un petit bateau est doni et le mot malayalam désignant un petit bateau est tuoni. La forme du navire évoque une parenté avec le boutre traditionnel arabe, aussi appelé dhow, cette similitude évoque des échanges entre Arabes et les peuples d'Asie (les Konkanis à Goa et d'autres villes portuaires de Konkan et de la côte sud-ouest de l'Inde).

Description

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Les dhonis mesure entre 6 et 12 m, chacun pouvant transporter de 4 à 12 personnes. Il se caractérise par une proue terminé pointu recourbé vers l'arrière caractéristique. La coque est très évasée en son centre et lorsque le bateau est mû par le vent, un mât porte une voile latine.

Construction

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Un doni aux Maldives

Les dhonis étaient traditionnellement fabriqués à la main, avec du bois de cocotier d'abord puis d'autres bois importés d'Asie continentale. Les dhonis étaient construits sans plans, le maître charpentier donnant des instructions directement aux menuisiers[3]. Le site principal pour la construction des dhonis se trouve à Alifushi, dans l'atoll de Raa. La construction de dhoni est un artisanat traditionnel aux Maldives, et les jeunes apprentis sont formés par des artisans qualifiés. Les bateaux fabriqués à partir de bois prennent 60 jours à construire.

Toutefois la plupart des dhonis contemporains sont souvent construits en fibre de verre.

Leur utilisation au sein de ce pays multi-insulaire est très importante. Le dhoni à voile était utilisé traditionnellement par les pêcheurs maldiviens, avant l'arrivée des moteurs qui ont massivement équipé ce type de bateau. Les îles des Maldives possèdent une vaste flotte de navires de pêche construits dans le pays. La quasi-totalité d’entre elles sont des variantes du dhoni.

Grâce à un prêt de 3,2 millions de dollars US de l’Association internationale de développement (IDA), la plupart des bateaux ont été mécanisés au cours des années 1980[4]. L’ajout des moteurs a ajouté des coûts de carburant aux frais d’exploitation, mais il a permis de doubler les prises de pêche entre 1982 et 1985. De plus, les prises de 1992 (82 000 tonnes) ont battu un record; par exemple, en 1987, les prises s'élevaient à 56 900 tonnes[4].

En 1995, il y avait 1674 navires de pêche enregistrés aux Maldives. Parmi ceux-ci, 1455 étaient motorisés, 214 à voile et 5 étaient à rames[5].

Actuellement, les dhonis équipés de moteurs diesel sont largement utilisés sur les îles de villégiature pour la plongée sous-marine, leur faible franc-bord étant idéal pour cette activité.

 
Un dhoni est un navire de pêche traditionnel aux Maldives.

Notes et références

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  1. « Exploitation of Reef Resources », Food and Agriculture Organization (consulté le )
  2. a et b (en) « www.lexico.com - Dhoni »
  3. Romero-Frías 2003.
  4. a et b Chapin Metz, Helen, « Maldives: A Country Study:Fishing », Library of Congress, Washington D.C., (consulté le )
  5. « Country Profile: Maldives », Fao.org (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Xavier Romero Frías, The Maldive Islanders : A Study of the Popular Culture of an Ancient Ocean Kingdom, Nova Ethnographia Indica, , 306 p. (ISBN 978-84-7254-801-5, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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