Dominique Cardon (sociologue)
Pour les articles homonymes, voir Cardon.
Ne doit pas être confondu avec Dominique Cardon (historienne).
Dominique Cardon, né le [1] au Raincy[2], est un sociologue français dont les recherches s'orientent autour de la question du numérique.
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Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (doctorat) (jusqu'en ) |
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Conseil scientifique de Wikimédia France (d) () |
| Directeur de thèse |
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierDominique Cardon est titulaire d'un doctorat obtenu à l'université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne.
Parcours professionnel
modifierDe 1996 à 2016, Dominique Cardon est membre du centre de recherche Orange Labs[3] et ses travaux portent d’abord sur les formes ordinaires d’expression dans les médias traditionnels[4].
Il est en parallèle professeur associé à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée au sein du Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS)[5], au sein duquel il soutient en 2015 une thèse en sociologie intitulée L'espace public élargi : opinion, critique et expressivité à l'ère d'Internet[6].
Il était également membre affilié au Centre d'études des mouvements sociaux de l'EHESS[7].
Dominique Cardon est nommé directeur du laboratoire de recherche médiaLab de l'Institut d'études politiques de Paris[8], créé par Bruno Latour[9], . Le laboratoire « réuni[t] sociologues, ingénieurs et designers, [qui mènent] des recherches thématiques et méthodologiques exploitant et interrogeant la place prise par le numérique dans nos sociétés[10] ». Depuis et dans le cadre de l'Acte II de la Réforme du Collège universitaire de Sciences Po, Dominique Cardon est responsable pédagogique du cours de Culture digitale, donné aux étudiants de deuxième année sous format vidéo.
Apports
modifierDepuis le début des années 2000, ses recherches portent sur les usages d’Internet dans différents contextes : gouvernance de Wikipédia, réseaux sociaux, blogs etc., l'analyse des transformations de l’espace public, les dynamiques expressives et relationnelles via le web et l'analyse sociologique des algorithmes du web et des big data[11].
Auteur de nombreuses publications scientifiques, il s'adresse également à un large public en publiant un ouvrage de vulgarisation À quoi rêvent les algorithmes ? sur le mécanisme de fonctionnement des algorithmes et la nature des impacts réels sur la vie numérique du citoyen[12].
En collaboration avec Julien Levrel, il a travaillé sur l’autorégulation sur Wikipédia[13], qui repose sur la gestion collaborative du contenu par la communauté des contributeurs : tout utilisateur peut modifier ou enrichir les articles. Cela favorise une mise à jour rapide et une diversité des perspectives. Des systèmes de surveillance, incluant des contributeurs expérimentés et des bots, détectent les erreurs et le vandalisme. Les désaccords sont résolus par des discussions visant le consensus, appuyées par des règles et des lignes directrices claires, avec plusieurs niveaux de régulation. Grâce à ce modèle garant de son caractère de bien commun, Wikipédia parvient à maintenir une relative fiabilité malgré son ouverture.
Ouvrages
modifier- La démocratie Internet : promesses et limites, Paris, Seuil, 2010[14].
- Médiactivistes (avec Fabien Granjon), Paris, Presses de Science-Po, 2010 (ISBN 978-2724614312).
- Préface d'Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture : Stewart Brand, un homme d’influence, de Fred Turner, trad. de l'anglais par Laurent Vannini, Caen, C&F Éditions, 2013, 430 p.
- « Dans l'esprit du PageRank. Une enquête sur l'algorithme de Google », in Réseaux, no 177, Paris, La Découverte, 2013/1, p. 63-95, (ISBN 9782707175489).
- Qu'est-ce que le Digital Labor ? (avec Antonio Casilli), Bry-sur-Marne, INA, coll. « Études et controverses », 2015, 104 p., (ISBN 978-2-86938-229-9)[15].
- « Méthodes digitales : approches quali/quanti des données numériques », Tommaso Venturini, Dominique Cardon, Jean-Philippe Cointet (dir.), in Réseaux, no 188, La Découverte, 2015, 276 p.[16].
- À quoi rêvent les algorithmes : nos vies à l'heure des big data, Paris, Seuil, 2015[17] (ISBN 978-2021279962).
- Chorégraphier la générosité : le Téléthon, le don, la critique (avec Jean-Philippe Heurtin), Paris, Économica, 2016.
- Culture numérique, Paris, Presses de Science-Po, 2019.
- Cardon Dominique, Jean-Philippe Cointet et Antoine Mazières (2018) « La revanche des neurones. L’invention des machines inductives et la controverse de l’intelligence artificielle ». Réseaux, no 211.
Références
modifier- Cardon, Dominique (1965-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
- « Société pour la protection de l'indépendance de Mediapart » [PDF], sur pappers.fr, (consulté le )
- Les chercheurs en activité, Les sciences humaines et sociales à Orange Labs.
- « Dominique Cardon | Sciences Po | MedialabSciences Po | Medialab », sur medialab.sciences-po.fr (consulté le ).
- Dominique Cardon sur le site du LATTS.
- Thèse de Dominique Cardon en sociologie intitulée "L'espace public élargi. Opinion, critique et expressivité à l'ère d'internet"
- Dominique Cardon sur le site du Centre d’études des mouvements sociaux.
- « Dominique Cardon | Sciences Po | MedialabSciences Po | Medialab », sur medialab.sciences-po.fr (consulté le ).
- « Bruno Latour à Sciences Po : « Il a armé les nouvelles générations pour relever les défis contemporains » », sur L'Obs, (consulté le )
- « Medialab de Sciences Po, À propos », sur medialab.sciencespo.fr (consulté le ).
- « Dominique Cardon », sur medialab.sciences-po.fr (consulté le ).
- « "À quoi rêvent les algorithmes" ou les nouveaux chemins de la liberté », sur lechos, (consulté le ).
- Bertrand Sajus, Dominique Cardon, Julien Levrel et Bernard Vatant, « Web 2.0, et après ? Critique et prospective », Documentaliste-Sciences de l'Information, vol. 46, no 1, , p. 54–66 (ISSN 0012-4508, DOI 10.3917/docsi.461.0054, lire en ligne, consulté le )
- Marin Dacos, « Dominique Cardon, La démocratie Internet. Promesses et limites », Les comptes rendus, (lire en ligne, consulté le )
- Compte-rendu : Olivier Cléach, « Dominique Cardon, Antonio A. Casilli, Qu’est-ce que le digital labor ? », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2015, mis en ligne le 26 novembre 2015, consulté le 17 janvier 2016. URL : http://lectures.revues.org/19584
- Compte-rendu : Marie-Anne Paveau, « Dominique Cardon, Jean-Philippe Cointet et Tommaso Venturini, « Méthodes digitales. Approches quali/quanti des données numériques », Réseaux, no 188, 2014 », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2015, mis en ligne le 2 mai 2015, consulté le 17 janvier 2016. URL : http://lectures.revues.org/17895
- Thibault De Meyer, « Dominique Cardon, À quoi rêvent les algorithmes », Lectures, (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
