Djerbahood
Djerbahood est une manifestation d'art urbain durant laquelle des artistes du monde entier investissent le village tunisien d'Erriadh sur l'île de Djerba pour réaliser 250 œuvres créées pour l'occasion. Elle est lancée par la Galerie Itinerrance de Paris en juin 2014.
Type |
Ciel ouvert |
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Site web |
Genre | |
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Époque | |
Nombre d'objets |
250 |
Pays |
Tunisie |
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Projet
modifierLe nom de l'événement, Djerbahood, s'impose spontanément aux organisateurs à la suite de l'installation des lettres The Hood (terme anglais très familier, parfois utilisé pour désigner un quartier) par Rodolphe Cintorino à l'entrée du village tunisien d'Erriadh sur l'île de Djerba, autrefois appelé Hara Sghira, soit « petit quartier » en arabe[1].
Les 250 œuvres réalisées par les artistes participant au projet mobilisent plus de 4 500 bombes de peinture et regroupent à la fois des œuvres individuelles et des collaborations[2].
À ciel ouvert, Djerbahood est une expérimentation de ce que pourrait être un musée du mouvement street art : conçu dans le respect des normes muséales classiques avec une lumière, une scénographie et un parcours, il se démarque des festivals d'art urbain. Selon le quotidien tunisien Le Temps, il s'agit d'une aventure artistique unique dans l'univers de l'art urbain, un mouvement « en effervescence dans un pays en devenir »[3] selon Mehdi Ben Cheikh, fondateur de Djerbahood et directeur de la Galerie Itinerrance de Paris.
Une visite virtuelle des rues du village est possible grâce à l'opérateur téléphonique Ooredoo Tunisie et disponible sur un site web de la marque[4]
Village
modifierChoisi pour son architecture traditionnelle, le village d'Erriadh bénéficie grâce à la manifestation d'un tourisme, une mise en lumière bénéfique pour l'île, qui souffre après la révolution de 2011 d'une gestion désorganisée du ramassage des ordures[5].
Le projet est également une aventure humaine qui conduit à des rencontres entre artistes et habitants. Mehdi Ben Cheikh, qui réussit à convaincre les habitants et les commerçants « d'offrir » leurs murs aux différents artistes, évoque un évènement historique pour l'île. Les quelques habitants réticents au départ interpellent finalement pour beaucoup les artistes et l'équipe d'Itinerrance pour avoir eux aussi des œuvres sur leur maison. Les artisans locaux prêtent main-forte pour des installations ou fournir du matériel.
Artistes
modifierUne petite centaine d'artistes de 30 nationalités différentes participent à l'évènement, parmi lesquels Diogo Machado, Aya Tarek (en), C215, eL Seed, Faith47[6], Fintan Magee (en), Jace, Pantonio, Phlegm (en), Roa, Swoon ou encore Julien Malland alias Seth, un artiste urbain français, médiatisé notamment à travers ses participations à plusieurs épisodes de l'émission Les Nouveaux Explorateurs.
Couverture médiatique
modifierL'événement est très largement couvert par la presse, avec plusieurs centaines d'articles en l'espace de quelques mois[7] dans plus de 70 pays différents, notamment The New York Times[8], The Guardian[9], Le Monde[10], Libération[11], Le Huffington Post[12], La Repubblica[13], Vogue Italia[14], Al Jazeera[15], BBC News[16], Le Mouv'[17] ou France Inter[18].
Une web-série documentaire en dix épisodes, proposant une immersion en coulisses avec les artistes, est par ailleurs proposée sur la plate-forme Arte Créative[19].
Notes et références
modifier- Léa Ducré, « Djerbahood, musée idéal du street art », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- « Djerbahood, le projet »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur fatcap.org, .
- Kamel Bouaouina, « Véritable musée à ciel ouvert ! », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Vivez l'expérience Djerbahood »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur djerbahood.ooredoo.tn.
- Fadia Dimerdji et Sellika Rizlaine, « L'utopie en marche de Djerbahood »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur novaplanet.com, .
- « Djerbahood 2014 - Faith147 », sur street-heart.com (consulté le ).
- Anouar Hnaïne, « Street art : Djerbahood ou l'art en partage », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- (en) Rooksana Hossenally, « In Tunisia, Something Tactile in the ‘Island of Dreams' », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Matt Fidler, « Tunisian street art - in pictures », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- « « Bienvenue à Djerbahood », le quartier d'été du street art », Le Monde, (ISSN 0395-2037).
- Élodie Auffray, « Djerba, Orient du street art », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
- Antoine Lambroschini, « Djerbahood : quand le street-art réveille une bourgade tunisienne endormie », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- (it) « Tunisia, la street art che si adatta: graffiti 3D grazie alle cupole », La Repubblica, (ISSN 0390-1076, lire en ligne, consulté le ).
- (it) « Djerbahood », Vogue Italia, (ISSN 0042-8027, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « In Pictures: Tunisia town embraces street art », sur aljazeera.com, (consulté le ).
- (en) « Day in pictures: 11 August 2014 », sur bbc.com, (consulté le ).
- Jihane Bergaoui, « Djerbahood : premier musée de street art à ciel ouvert »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lemouv.fr, .
- « Renaître à Djerbahood », sur franceinter.fr, (consulté le ).
- « Bienvenue à Djerbahood »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur creative.arte.tv.
Bibliographie
modifier- Mehdi Ben Cheikh, Djerbahood : musée de street art à ciel ouvert, Paris, Albin Michel, , 288 p. (ISBN 978-2226259189).